FAO au Burundi

Les bénéficiaires des formations en élevage des poules, maintenant bien outillés pour passer à la pratique

04/01/2016

Organisées dans le cadre du projet « Appui à la mise en place et à la gestion de potagers et poulaillers familiaux (PPF) pour l’amélioration de la nutrition familiale au Burundi  (TCP/BDI/3502) », ces formations avaient pour but de permettre aux Facilitateurs des CEP (Champs Ecoles Paysans) et leurs Superviseurs à tous les niveaux, d’encadrer les futurs bénéficiaires de poules pondeuses quant à la technique d’élevage. Ces formation sont dans la droite ligne du projet qui est d’améliorer et de diversifier l'alimentation des familles les plus pauvres et de relever leur niveau de vie par des revenus complémentaires issus de la production des légumes dans les potagers et des volailles dans le cadre de l’intensification des cultures et de l’élevage à haute valeur ajoutée du point de vue valeur nutritive et financière dans le but de réduire la malnutrition et d’améliorer la situation économique des familles pauvres au Burundi.

Les participants à ces formations ont bénéficié des modules de formation portant sur la connaissance de la poule, l’ importance de l’élevage de la poule pondeuse(POPO) les techniques d’élevage des POPO dont la construction et l’équipement des poulaillers, les règles d’hygiène des poulaillers, l’alimentation et le cycle d’élevage des POPO, la protection sanitaire contre les maladies fréquentes et les moyens de lutte curatifs et préventifs. 

 

Les participants étaient choisis dans les  provinces de Kayanza (communes Kayanza et Gatara), Ngozi (communes Nyamurenza et Ngozi), Kirundo (communes Kirundo et Bugabire), Gitega (communes Gitega et Nyarusange) et de Bujumbura Rural (communes Nyabiraba, Kabezi et Mutimbuzi, constituant la zone d’action du projet.  De l’avis du Consultant en élevage, Dr Gérard Nigarura, la maîtrise de la technique d’élevage des poules pondeuses permettra aux bénéficiaires de « trouver facilement les protéines animales nécessaires pour une bonne nutrition, afin d’éviter les maladies carentielles dues au manque de protéines surtout chez les enfants ». Cette maîtrise contribuera aussi à « l’amélioration du niveau de vie de cette population qui pourra vendre des œufs ainsi que  des poulets de réforme ».

 

Ces  formations étaient, selon Nigarura,  orgnanisées sur base  du principe selon lequel le formé, enfant ou adulte,  n'est plus passif, mais  l'acteur principal de sa formation ». C’est pour ainsi dire que la formation était essentiellement participative. La plupart des connaissances acquises étaient basées sur l’expérience et l’expérimentation, également connus sous le vocable anglais de « Learning by doing ». Toutes les deux formations se sont déroulées, chacune, trois étapes. La première était notamment centrée sur la Méthode Accélérée de Recherche Participative(MARP). La deuxième étape consistait en un travail en  groupes  sur les thèmes techniques retenus et en une restitution des travaux.  La troisième étape a été constituée d’exercices de simulation d’animation des Facilitateurs.

 

La première formation qui réunissait les  facilitateurs et encadreurs des CEP a été organisée en octobre 2015. Les participants englobaient les membres du staff des Directions Provinciales d’Agriculture(DPAE) des provinces ciblées,  les Médecins vétérinaires provinciaux, les Ingénieurs et les techniciens (vétérinaires et agronomes) communaux, les Techniciens de zones, les Assistants de zones et les Moniteurs Agricoles. Notons que cette formation était dispensée en langue française.

 

La deuxième Formation organisée en novembre 2015 a rassemblé les facilitateurs directs des Champs Ecoles Paysans(CEPs). Elle s’est déroulée en Kirundi, étant donné que la plupart d’entre eux ne connaissaient pas le français. Les provinces et communes participantes étaient  celles de première formation.

 

 Les participants apprécient positivement ces formations. « Nosconnaissances en élevage des poules pondeuses, étaient limitées à l’élevage traditionnel extensif », a indiqué un facilitateur direct des CEP qui participait à la formation. D’autres facilitateurs directs ont affirmé que la technique d’approche participative leur était presque totalement inconnue et que les exercices de simulation leur donnés ont été très utiles « Des maintenant,  nous serons capables d’être autonomes sur terrain », a indiqué un autre facilitateur.

 

Soulignons qu’en préparation de la distribution prochaine des poules, des maçons locaux ont déjà été sélectionnés pour la construction des poulaillers. Au total, la FAO consacrera un montant de 800 000 Francs Burundais pour l’érection d’un poulailler. Lors de ces distributions,. Au total 300 familles bénéficiaires recevront 9000 poules, à raison de 30 poules par famille. Cette distribution sera faite après l’installation très prochaine des poulaillers-type dans les DFDs.

 

Selon Dr Nigarura, l’élevage des poules constitue une grande source nutritive. « Les œufs sont considérés comme une excellente source de protéines de haute qualité. Les protéines présentes dans un œuf sont des "protéines complètes. Elles contiennent neuf acides aminés essentiels.  Les acides aminés sont essentiels pour l'organisme,  car le corps ne peut pas les fabriquer lui-même. Ils doivent impérativement être fournis par la nutrition », a souligné Nigarura.