FAO au Burundi

Lancement de la « Semaine Mondiale de l’Alimentation » sous la bannière de sensibilisation en faveur de l’eau

Visite du MINEAGRIE et de la FAO des plantations de maïs et de patates douces à Rugombo le jour du lancement de la Semaine mondiale alimentaire
12/10/2023

C’est une tradition à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et à ses pays membres d’inaugurer la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation, le 16 octobre chaque année, par une semaine d’activités pour évaluer ce qui est déjà fait, exhiber et promouvoir les bonnes pratiques et innovations mises en place, sensibiliser et mobiliser les acteurs du domaine agroalimentaire.

Alors qu’au niveau planétaire la semaine mondiale de l’alimentation démarre le 09 octobre, au Burundi, c’est le mercredi 11 octobre que cette semaine a été lancée dans les communes Buganda et Rugombo de la province Cibitoke, au nord-ouest du pays, sous le thème « L’eau c’est la vie, l’eau nous nourrit. Ne laisser personne de côté ».

Le choix de cette province n’est pas anodin, il est lié au thème de l’année. Selon l’Assistant du ministre de l’Environnement, de l’agriculture et de l’élevage (MINEAGRIE) M. Emmanuel Ndorimana, Cibitoke est classée parmi les premières provinces du pays qui ont pris le devant dans la promotion de l’agriculture en saison sèche par l’irrigation pour augmenter la production. La province possède déjà des barrages d’irrigation qui permettent des cultures dans des localités, qui d’habitude, sont souvent confrontées au déficit hydrique récurent.

« Nous sommes à pied d’œuvre pour répondre à l’appel de son Excellence le Président de la république de produire toute l’année en mettant sous irrigation nos champs pendant la saison sèche. Par exemple, le barrage de Nyamagana nous permet d’exploiter sous irrigation 3000ha », se réjouit M.Bizoza Carême, Gouverneur de la province Cibitoke. Celui-ci précise que la province est désormais tournée vers l’irrigation comme innovation pour plus de résilience des producteurs agricoles face au déficit hydrique récurent dans la localité liée aux changements climatiques.

« Grace à l’irrigation, nous sommes en bonne santé parce que nous avons de quoi manger. Nous avons d’ailleurs dépassé le stade de l’autosuffisance alimentaire familiale. Nous sommes passé à un autre niveau, celui de produire pour le marché. Nous avons baptisé le riz que nous produisons « Akeza k’imbo » qui se traduit par « la beauté d’imbo ». Bien plus, les tomates et le maïs sont ici produits en abondance », témoigne M. Augustin Havyarimana Président de la coopérative IJWI RY’UMUCERI de Cibitoke.

Notons au passage que la FAO   et d’autres partenaires au développement du Burundi développent l’irrigation à travers le pays comme une des innovations ou solutions pour équiper les petits producteurs à faire face aux dérèglements climatiques.

La FAO a déjà inscrit à son actif 3 barrages d’irrigation fonctionnels à Mutwenzi, Giheta et Rwingiri dans la province de Gitega et un autre est en cours de construction à Ndava dans la province de Mwaro.  L’installation des équipements pour l’irrigation collinaire par pompage solaire est en cours à Ceru et Mago dans la province de Kirundo pour relever le défi de déficit hydrique récurent dans ces localités afin de produire toute l’année non seulement pour son autosuffisance alimentaire mais aussi pour le marché pendant les périodes de soudure.

Parallèlement, la FAO multiplie des initiatives similaires à travers le pays. Elle a déjà entamé les procédures d’acquisition de matériels pour des installations solaires dans 13 sites dans les provinces de Kirundo, Cankuzo, Rutana, Makamba et Karusi pour irrigation collinaire par pompage solaire.

Les effets attendus de ces actions sont, entre autres, l’autosuffisance alimentaire et l’amélioration du bien-être des communautés grâce à l’exploitation efficace et rationnelle de l’eau. C’est aussi pour permettre la résilience des communautés bénéficiaires face aux perturbations du changement climatique.