FAO au Burundi

Nos programmes

Le Cadre de Programmation Pays (CPP) du Burundi, établit 3 domaines prioritaires au niveau de l'Etat afin de guider le partenariat avec la FAO et l'appui que l'Organisation fournit au Gouvernement du Burundi.  Il associe des pratiques optimales novatrices de niveau international et des normes mondiales sont associées à une expertise régionale et nationale pendant 5 années, soit de 2019 à 2023.

Le CPP prend en compte les objectifs de développement nationales à travers le Plan National de Développement (PND), la Stratégie Agricole Nationale (SAN) et le plan National d’Investissement agricole (PNIA), ceux du Plan Cadre des Nations Unies pour l'Aide au Développement (PNUAD) et le cadre stratégique de la FAO.

L’objectif poursuivi est d’appuyer le Burundi à faire face aux défis du secteur agricole. Dans ce secteur, le défi majeur est d'améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Cela prend en compte le contexte de faible productivité et production, faible diversification des productions, rareté des terres, dégradation des ressources naturelles ainsi que les changements climatiques qui sont devenus une menace permanente pour les communautés et pour l'environnement en général.

Les domaines prioritaires de la FAO

Dans le cadre de son mandat, la FAO contribue à la mise en œuvre du PNIA dans trois domaines prioritaires.

Priorité 1 : Amélioration durable de la sécurité alimentaire et nutritionnelle à travers l'augmentation des productions agricoles, animales, forestières et halieutiques.

Le secteur agricole est caractérisé par une faible productivité et une production qui peine à couvrir les besoins alimentaires d'une population sans cesse croissante. Dans ce domaine prioritaire, la FAO appuie le Burundi dans :

· L’accroissement des productions agricoles, animales, forestières et halieutiques à travers la disponibilité aux moyens de production, aux techniques améliorées et innovantes de production, aux connaissances, aux services de production Partenariat public privé (PPP), au renforcement des capacités du Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage (MINEAGRIE) dans la réponse adressée aux diverses épidémies et le développement de la pêche et pisciculture.

· Le renforcement de l'encadrement agro-sylvo-pastorale et halieutique à travers le développement des capacités des services d'accompagnement dans la diffusion et la promotion des approches FFS, Caisse de Résilience, JFFLS (Junior Farmer Field and Life Schools) et  Village savings loan association (VSLA) dans l'encadrement des communautés, l'Assistance Technique pour l'intégration des aspects genre, SIDA, Changement climatique, Jeunesse dans les programmes agricoles, la mise en place des structures de liaison entre la Recherche et la vulgarisation ainsi que la finalisation de la stratégie sous sectorielle d'appui aux organisations professionnelles.

· La promotion de l'agriculture à haute valeur ajoutée et à faible utilisation du facteur sol (apiculture, myciculture, aquaculture intégrée, aviculture, horticulture, etc.), le développement de la pêche et pisciculture, la promotion des pratiques agricoles innovantes visant la production et la consommation d'aliments riches en nutriments, la promotion de l'éducation nutritionnelle et les services de vulgarisation agricole qui favorisent les changements de comportements alimentaires, l'appui au développement des menus alimentaires, etc.

· L'appui au développement des chaînes de valeur agricoles inclusives et des initiatives privées à travers l'appui technique et matérielle du centre national de technologie alimentaire (CNTA) dans la mise en place des normes de production et le contrôle de leur application, l'appui à l'établissement de l'état des lieux des pertes post récolte et proposition de solutions et la vulgarisation du Codex Alimentarius.

Priorité 2 : Gestion durable des ressources naturelles et renforcement de la résilience face aux changements climatiques

Bien que le Gouvernement du Burundi et ses partenaires techniques et financiers mènent des interventions considérables en vue de la gestion rationnelle des ressources naturelles et l'adaptation aux changements climatiques, plusieurs problèmes subsistent notamment la dégradation des terres arables, des forêts, la gestion inefficace de l'eau agricole.

Dans ce domaine prioritaire, la FAO contribue dans :

  • La gestion rationnelle du patrimoine terre, eau et forêt à travers l'accompagnement du gouvernement dans la formation, le développement et la mise à l'échelle des bonnes approches et bonnes pratiques de GCES et de GIFS, la protection durable des forêts et l'accroissement des surfaces forestières, le développement de la petite irrigation, l'aménagement durable des grands périmètres (plaines et marais) et diverses autres bonnes pratiques d'utilisation rationnelle de la ressource « eau ».
  • L'adaptation/résilience aux changements climatiques à travers l'élaboration d'un recueil de technologies de production agro-sylvo-zootechniques résilientes aux effets néfastes des CC, la formation sur ces pratiques, leur application dans des zones pilotes et leur mise à l'échelle au niveau du pays, le développement des outils d'information, d'éducation et de communication sur le sujet ainsi que l'établissement et la diffusion des bilans alimentaires et le développement des systèmes d'alerte précoce.
  • L'appui des communautés à l'adoption des approches et technologies innovantes (ex. l'approche caisse de résilience) en matière des systèmes d'alerte précoce, de préparation et de réponse aux crises en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle


Priorité 3 : Renforcement des capacités institutionnelles et organisationnelles

Plusieurs acteurs interviennent dans le secteur agricole et parfois la coordination de leurs approches et actions n'est pas toujours efficace. Par ailleurs, le secteur est caractérisé par une insuffisance des données statistiques fiables et actualisées sur la production, la sécurité alimentaire, la nutrition et la gestion des ressources naturelles permettant de prendre des décisions et des orientations objectives à moyen et long terme.

Dans ce domaine prioritaire, la FAO soutient le gouvernement dans :

  • Le renforcement de la coordination du secteur à travers l'appui aux autorités du MINEAGRIE à l'établissement de la cartographie des intervenants du secteur agricole et environnemental, la mise en place des outils/mécanismes efficaces de Coordination des acteurs, le développement des synergies entre les acteurs du secteur notamment la mise en place et/ou la redynamisation des cadres de concertation et de coordination (ex. le GASDR national et provinciaux, comité multisectoriel de haut niveau et à la plateforme nationale SAN,), la mise en place et le fonctionnement des « Task-force » thématiques (lutte contre les épidémies et catastrophes naturelles, etc.), des plateformes d'échanges PPP, ainsi que le renforcement du cadre légal et réglementaire du MINEAGRIE.
  • l'appui au système de gestion efficace de l'information statistique agricole et environnementale à travers le développement des outils standardisés de collecte, de traitement et de diffusion des statistiques agricoles et environnementales, la mise en place et la gestion des systèmes d'information sur l'alimentation et la nutrition, la mise en réseau des acteurs dans la diffusion de l'information agricole ainsi que la conception, la mobilisation des ressources techniques et financières et la conduite technique du recensement général de l'agriculture et élevage.
  • la visibilité, la communication, le plaidoyer et l'appui à la mobilisation des ressources par son expertise dans l'élaboration d'une stratégie et d'un plan d'action pour la mobilisation des ressources, le développement des outils de visibilité et de communication et le renforcement des capacités du MINEAGRIE dans les techniques de plaidoyer et négociation.

Le CPP 2019-2023 est le fruit d'une concertation et d'un accord avec le Ministère de l‘Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage (MINEAGRIE), le Ministère des finances, du Budget et de la Planification Economique, le Ministère du Commerce, de l'Industrie et du Tourisme, et les organisations internationales comme celles du Système des Nations Unies (SNU), notamment le PAM, le FIDA, le PNUD, I'UNFPA, l'ONUFEMMES,...Sont  aussi parties prenantes à cet accord  des acteurs non étatiques, le secteur privé, les organisations des producteurs comme FOPABU, CAPAD, le Forum National Agricole, la CSAB et bien d'autres.