Plantation d'arbres fruitiers pour redynamiser Ribeira do Rabil, île de Boa Vista
Sal-Rei - La FAO et le Ministère de l'Agriculture et de l'Environnement (MAA) ont lancé le projet "Appui technique pour étendre les résultats de REFLOR-CV et faciliter l'accès de Cabo Verde aux mécanismes de financement climatique" avec une campagne de plantation à Ribeira de Rabil, sur l'île de Boa Vista.
406 plants (228 cocotiers et 178 palmiers dattiers) acquis dans le cadre du projet forestier REFLOR-CV désormais terminé, ont été fixés, marquant ainsi le début de processus de remplacement des acacias dans cette rivière, couvrant une superficie de 2,5 hectares. L'initiative a été menée par la Représentante de la FAO au Cabo Verde et le Ministre de l’Agriculture et de l'Environnement, et a impliqué la communauté ainsi que des techniciens de la FAO, du MAA ainsi que d'autres institutions publiques.
Le ministre de l’Agriculture et de l'Environnement, M. Gilberto Silva a affirmé : « Ce n'est qu'un début, nous devons unir nos forces pour gagner la bataille du reboisement sur l'île de Boa Vista et au Cabo Verde. Notre priorité est d'enlever les acacias et de planter des palmiers dattiers. C'est un combat que nous ne devons pas abandonner. Nous voulons un reboisement cohérent et plus proche de la réalité climatique du Cabo Verde. Lorsque la zone sera clôturée, nous pourrons développer un autre type d'agriculture ici à Ribeira de Rabil. Nos dattes sont en effet très savoureuses et nous devrions les multiplier. Il faut aussi considérer l'aspect économique de cette initiative : planter rend la région plus belle, plus agréable, amène plus de touristes et, par conséquent, plus de revenus. Et nous devons penser aux générations futures qui auront de meilleures conditions de vie".
La Représentante de la FAO, Mme Ana Laura Touza quant à elle, a exprimé le soutien de la FAO à la réalisation du souhait de longue date de la population en ces termes : "Je sais que votre rêve est que cette région redevienne un 'paradis, une forêt avec de l'agriculture. Je vous remercie tous pour votre contribution à la restauration de cette zone. Nous continuerons à vous soutenir pour que cette rivière devienne une priorité pour le bien de l'agriculture à Boa Vista".
Du côté de la communauté, la propriétaire Mme Justina Morais, originaire de Boa Vista, ayant toujours vécu à Ribeira de Rabil et l’ayant vu dans toute sa splendeur, a déclaré : « La plantation est très bien, c'est quelque chose de très bon pour la population. Le seul problème est l'absence de clôture. Je propose de clôturer le périmètre en utilisant des arbres comme clôture. J'ai des terres ici mais je ne les cultive pas à cause de la présence d'animaux, avant je ne cultivait pas à cause des arbres qui occupaient tout le périmètre".
M. Júlio Garcia, originaire de Santiago et installé à Boa Vista depuis plus de 20 ans est conducteur de train de profession mais est habitué à l'agriculture. Il va dans le même sens, il a avancé : "C'est très bien, c'est plus beau et j'espère que la zone sera clôturée le plus rapidement possible. Cela nous sera très utile, nous aurons beaucoup de légumes, nous pourrons les vendre et avoir un revenu. C'est une terre fertile, je veux qu'il y ait plus de dattiers, plus de cocotiers".
Le projet prévoit de clôturer une zone d'environ 40 hectares. Un nouveau protocole d'accord a été signé entre la FAO et l'Association du Rabil pour nettoyer et planter la rivière de l'île dunaire (Boa Vista), une manière de soutenir la communauté locale dans sa résilience aux impacts du changement climatique.
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