Le secteur de la pêche artisanale en Côte d'Ivoire est un secteur à fort potentiel économique. En vue d'attirer les investisseurs privés à s'y intéresser, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à travers son projet Initiative Pêches Côtières Composante Afrique de l’ouest (IPC-AO) a organisé les 04 et 05 avril 2024 à Abidjan, un atelier de sensibilisation et de formation sur les contrats de partenariat public privé à l’intention d’une trentaine d’acteurs et parties prenantes.

Rappelant l’intérêt de cette session d’échanges et de formation, Attaher Maiga, le Représentant de la FAO a fait observer quele partenariat public-privé, moteur de la croissance dans un pays, peut permettre au secteur de la pêche artisanale de se développer et d’appuyer les importants investissements publics consentis par le Gouvernement Ivoirien pour le développement des chaines de valeurs des pêches et des ressources halieutiques. ‘’ « Cette rencontre marque une étape importante dans nos efforts collectifs pour promouvoir les Partenariats public-privé dans le secteur de la pêche artisanale et impulser la compétitivité du secteur » a-t-il indiqué.

Dr Diomandé Labla, consultant de la FAO en chaîne de valeur pour sa part a souligné que le pays dispose de nombreux atouts pour impulser le secteur de la pêche artisanale.   « Grâce à des relations bilatérales, la Côte d’Ivoire a pu se doter d’un certain nombre d’infrastructures, entre autres, le Débarcadère Mohammed VI de Locodjro à Abidjan, le Débarcadère de Sassandra et celui de Grand-Lahou ».

Marcel Koné, expert financier au comité national de pilotage des partenariats public-privé, a fait remarquer que la Côte d’Ivoire dispose d’une expérience avérée dans la gestion des PPP car selon lui, le pays a plus d’une trentaine de contrats qui ont été signés dans différents secteurs d’activités. Par ailleurs selon l’expert Financier, les PPPs offrent l’opportunité à des investisseurs d’avoir accès à des marchés et de bénéficier de mécanismes incitatifs telles que les exonérations.

Au terme de la formation, les participants ont fait les recommandations ont fait plusieurs recommandations. Au ministère de tutelle qu’est le Mirah, ils ont suggéré d’approfondir des réflexions sur l’utilisation des PPP dans le cadre de la mise en œuvre de ses projets de développement et de renforcer la collaboration avec les collectivités.

Aux collectivités, ils plaident pour une appropriation de l’approche PPP dans leur stratégie de développement du secteur de la pêche et de l’aquaculture.

Quant au secteur privé, ces derniers suggèrent d’exploiter les opportunités PPP dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture et la poursuite de la sensibilisation puis le renforcement de capacité en matière de l’approche PPP.

Pour rappel, le secteur de la pêche artisanale contribue pour plus de 2/3 des besoins de consommation en produits halieutiques du pays. Cependant les énormes potentiels qu’offre la filière restent inexploités.