Forum global sur la sécurité alimentaire et la nutrition (Forum FSN)

Anna Antwi

GD Resource Center (development NGO)
Ghana

>> VERSION FRANÇAISE CI-DESSOUS <<

Dear Colleagues,

It is really encouraging to read the diverse contributions from West Africa, and we do appreciate your inputs.  Thank you to those who have sent their contributions for finding precious time to share and we are convinced that others are preparing to do the same.

The definitions and understanding of social protection provided by contributors are looking at the poor and most vulnerable people and those at risk to either get them out of poverty or to support their production. The purpose in some cases is also to reduce hunger. From the contributions, it seems there are various forms of social protection within the sub-regional countries, and there is the likelihood that more programmes and interventions will emerge to support eradication of hunger and poverty

As countries develop, their capacity to develop and manage social protection interventions increases and their ability to fund their own programmes will also increase or improve. The lists of interventions are tall as Togo for example even covers caesarean sessions, and Burkina Faso also mentions gender issues. This shows the likelihood also of West African governments to increasing interventions and their coverage, with passing of time. Social protection can actually address food insecurity through gender-sensitive programmes.

West Africa as a whole is food insecure area due to a number of challenges and the sub-region has more Least Developed Countries as a result of peculiar vulnerabilities including threat of climate variability, expansion of desertification, conflicts and civil unrests, high poverty levels, low adaptive capacity and lack of institutional support among other factors.  

Social protection, like right to food is a human right, enshrined in numerous sources of international law, which many of our governments have signed on to. These laws together with Article 25 of Universal Declaration of Human Rights  (UDHR) forms the right to standard of living adequate for health and well-being of one’s self and family, including food, clothing, housing, health care and other basic needs. The main livelihood options in the sub-region are agriculture and its related natural resource based activities. Human rights entail that people live a life of dignity. Social protection can play a vital role in increasing the ability of individuals to have access to food. Conventionally, social protection has mostly focused on short term protective interventions or mechanisms to protect people in extreme poor households from shocks, however, it has crucial role in increasing the ability of these households to have access to food and to increase production.

In subsequent contributions, we would like to have more concrete or explicit examples from your countries as to know how to link agricultural production with social protection to enhance food security and nutrition. Please refer to question 2 and kindly share success stories from your countries and social interventions in Africa you are familiar with. How do we ensure the political will of our governments to link agriculture specifically to social protection to boost food security and nutrition?

We are grateful for your contributions and we would like to hear more wonderful experiences from you.

The attachment from the contribution from Belgium provides a summary on social protection as catalyst for food security and the right to food, please read. Ghana contributor advocates for training/ extension services, Burkina Faso mentions link to productivity but the how is not explicit. Let us sustain the momentum to keep the discussion going. Have wonderful and fruitful discussions to contribute and eradicate poverty from West Africa.

Thank you and regards

Anna Antwi

Chers collègues,

 

Il est très encourageant de lire les différents messages d'Afrique de l’Ouest, et nous tenons à dire que nous apprécions particulièrement vos contributions. Merci à ceux qui ont participé à la discussion d’avoir trouvé le temps de partager leur expérience. Nous sommes convaincus que d'autres se préparent à faire de même et les remercions par avance.

Les définitions proposées, et la compréhension, de la protection sociale par les contributeurs soulignent une orientation vers les plus pauvres et vulnérables ainsi que les personnes à risque, soit pour permettre de sortir ces ménages de la pauvreté ou pour soutenir leur production. L'objectif est également, dans certains cas de réduire la faim. D’après les contributions reçues, il semble qu'il existe différentes formes de protection sociale dans les pays d’Afrique de l’Ouest, et il est probable que d’autres programmes et interventions vont émerger pour soutenir l'éradication de la faim et de la pauvreté.

Alors que les pays se développent, leur capacité à concevoir et gérer des interventions de protection sociale s’accroit ainsi que leur capacité à financer leurs propres programmes. La liste des interventions est longue : au Togo par exemple, la protection sociale couvre les accouchements par césarienne ; au Burkina Faso, ces programmes intègrent également les questions de genre. Ces exemples démontrent qu’il est très probable que les gouvernements d’Afrique de l’Ouest accroissent les interventions de protection sociale et leur couverture avec le temps. La protection sociale peut en effet lutter contre l'insécurité alimentaire grâce à des programmes sensibles aux questions de genre.

L’Afrique de l'Ouest dans son ensemble est une zone d'insécurité alimentaire pour de nombreuses raisons et la sous-région compte nombre de pays moins avancés en raison de vulnérabilités particulières, dont  la menace de la variabilité climatique, l'expansion de la désertification, les conflits et troubles civils, des taux élevés de pauvreté, une faible capacité d'adaptation, et le manque de soutien institutionnel, parmi d’autres facteurs.

La protection sociale, comme le droit à l'alimentation est un droit humain, consacré dans de nombreuses sources du droit international, que beaucoup de nos gouvernements ont signé. Ces lois, conjointement avec l'article 25 de la Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH) forment les contours d’un droit à un niveau de vie adéquat pour la santé et le bien-être personnel et familial, notamment pour l’alimentation, l'habillement, le logement, les soins de santé et d'autres besoins de base. Les principaux moyens de subsistance de la sous-région sont l'agriculture et ses activités connexes axées sur les ressources naturelles. Les droits humains impliquent que chacun puisse vivre dans la dignité. La protection sociale peut jouer un rôle essentiel dans l'augmentation des capacités des individus à avoir accès à la nourriture. Traditionnellement, la protection sociale a surtout mis l'accent sur les interventions de protection à court terme, et pour protéger les ménages en situation de pauvreté extrême contre les chocs. Cependant, la protection sociale a un rôle crucial dans l'augmentation des capacités de ces ménages à avoir accès à la nourriture et à augmenter leur production.

Dans les futures contributions, nous aimerions avoir plus d’exemples concrets, ou explicites, sur la manière dont vos pays lient la production agricole et la protection sociale pour renforcer la sécurité alimentaire et la nutrition. Nous vous encourageons à vous référer à la question 2 et à bien vouloir partager les réussites des interventions sociales dans les pays d’Afrique que vous connaissez. Comment pouvons-nous faire en sorte qu’il y ait une volonté politique de nos gouvernements pour lier l'agriculture à la protection sociale afin de renforcer la sécurité alimentaire et la nutrition ?

Nous sommes très reconnaissants pour vos contributions et nous aimerions bénéficier encore davantage de vos expériences.

Le document partagé dans la contribution de Thierry Kesteloot (Belgique) fournit un résumé sur la protection sociale en tant que catalyseur pour la sécurité alimentaire et le droit à l'alimentation, que je vous encourage à lire. John Adu Kumi (Ghana) soutient l’importance de la formation et de la vulgarisation ; Soré Abdou (Burkina Faso) mentionne le lien protection sociale et productivité, et nous aimerions en savoir plus.

Tirons profit de cet élan positif pour poursuivre la discussion. Je vous souhaite une excellente et fructueuse discussion  pour contribuer à éradiquer la pauvreté de l'Afrique de l’Ouest.

Merci encore et meilleures salutations.

Anna Antwi