Forum global sur la sécurité alimentaire et la nutrition (Forum FSN)

Volet mise en place de kiosque de vente de fruits et légumes dans des quartiers du projet « amélioration de la qualité, la disponibilité et la consommation des légumes à Cotonou par l’approche éco-santé ».

Dr Charles Sossa, Institut régional de santé publique (IRSP), Bénin, 2017

Introduction

Les activités du projet « Amélioration de la qualité, la disponibilité et la consommation des légumes à Cotonou par l’approche Eco-Santé », mise en œuvre par l’Institut Régional de Santé Publique (IRSP) en collaboration avec l’Institut des Sciences Biomédicales Appliquées (ISBA), avait procédé le mercredi 22 octobre 2014, au lancement officiel des activités de vente de légumes Eco dans le quartier Djèdjèlayé. Ont pris part à cette cérémonie de lancement, le groupe des chercheurs, constitué par des enseignants et assistants de recherche des institutions de l’IRSP et ISBA; le chef du 2e arrondissement et quelques chefs quartiers du 2e arrondissement; une délégation des responsables et membres des groupes de solidarité de différents quartiers de l’arrondissement; le président de l’association des parents d’élèves et les habitants du quartier.

Genèse et But

Ce projet, est une continuité du projet Eco-santé dont l’une des actions phares a été la création ‘’des groupes de solidarité’’  dont le but était de mener des activités saines devant contribuer à prévenir et d’amoindrir les conséquences (une fois qu’elle la maladie s’est installée), des maladies non Transmissibles telles que le l’obésité, l’hypertension artérielle, le diabète et certains types de cancer.

Description fonctionnement

Ainsi à travers ces kiosques installés pour la vente de légumes frais et bio produits à partir du compost, les consommateurs auront accès à des légumes en vue de prévenir ces maladies.

Sur trois kiosques prévus par le projet, un seul a pu être installé dans le quartier de Djèdjèlayé. Dans ce dernier, toutes sortes de légumes étaient vendus à savoir :

  • les légumes feuilles : Amarantes, grande morelle, célosie, vernonia, …
  • les légumes fleurs : Chou, laitue,
  • les légumes racines : Carottes,
  • les légumes tiges : Echalotes
  • les légumes fruits : Tomates

Ce kiosque était animé par les membres du groupe de solidarité du quartier Djèdjélayé qui avaient en charge la responsabilité de conduire les activités d’approvisionnement, de vente et de conduite de la gestion du kiosque. L’approvisionnement des légumes se faisait hebdomadairement chez les maraîchers de Houéyiho. Ensuite ils sont conservés dans un dispositif de conditionnement (Canaris enfoui dans un trou et maintenu toujours humide /frais) conçu pour la circonstance et qui permet de maintenir au frais les légumes durant toute la semaine. Une femme du quartier était recrutée pour animer le kiosque et rémunérée au prorata des bénéfices générés par l’activité.

A la fin de chaque, le point de la vente de la journée est faite et enregistrée dans le cahier de gestion. Ce qui permet de voir la marge bénéficiaire et de dégager le prix d’achat de nouvelle acquisition de légumes.

Le projet avait bénéficié d’un financement de l’ISBA à travers le Projet Eco-Santé à hauteur de Six millions et de l’IRSP à hauteur de Deux millions soit un total de Huit millions de Francs CFA.

Ainsi cette activité de vente de légumes bio très appréciée d’une part par les membres du groupe d’entraide et surtout par la population qui a développé un lien de clientélisme avec le kiosque, n’a durée malheureusement que 5 mois.

Difficultés

Quatre principales raisons expliquaient cet état de chose.

  • La première c’est le coût d’acquisition des légumes auprès des maraîchers qui revenait cher pour raison des coûts de production élevé. Ce qui avait pour conséquence, la création d’un manque à gagner par l’équipe de gestion du kiosque
  • La deuxième raison évoquée par les animateurs était la distance trop importante entre le lieu de ravitaillement et le lieu de vente. Ainsi les coûts liés au transport ne faisaient que creuser davantage la marge déficitaire.
  • La dernière, raison enregistrée était la non stabilité de la disponibilité des légumes chez les maraîchers.
  • la détérioration rapide des fruits et légumes à cause de la chaleur tropicale.

L’option de des livraisons de paniers de fruits à domicile a été proposée. L’éducation nutritionnelle par un nutritionniste diététiste était nécessaire pour promouvoir et soutenir la consommation des fruits et légumes dans les quartiers (pour susciter les commandes de panier de fruits et légumes par les ménages et restaurants de quartiers). Cette activité n'a pu être organisée par manque de ressources pour recruter et payer un tel service.

Conclusion

Le projet initialement porteur d’espoir a dû être interrompu pour trouver des solutions aux difficultés rencontrées.  Vu l’importance de la consommation des légumes dans la lutte contre les maladies chroniques il est important que l’initiative soit repensée en tenant compte des difficultés évoquées soit remise en selle.