FAO en République centrafricaine

La FAO et ONU Femmes en faveur du relèvement des femmes et filles en République centrafricaine

06/05/2020

Vers la mise en œuvre de politiques nationales d’égalité et d’équité

Lancement officiel à Bangui du projet conjoint ONU Femmes-FAO intitulé « Femmes, Agriculture et changement climatique pour la paix en République centrafricaine » par la ministre de la promotion de la femme, de la famille et de la protection de l’enfant Annie Gisèle Pana.

Le lancement officiel de ce projet a regroupé le 21 avril 2020 autour du membre du gouvernement, le coordonnateur d’ONU Femmes en Centrafrique Salavatore Kurunziza, la Coordonnatrice du Secrétariat du Fonds de consolidation de la paix, Natacha Konahama, une représentante de la FAO, les cadres représentant les ministères techniques (Agriculture, Coopération, Promotion de la femme, Urbanisme, les autorités locales des zones du projet, les représentantes des bénéficiaires et les représentants des médias.

Au nom de ONU Femmes et de la FAO, monsieur Salvatore Kurunzinza a présenté ce projet qui est une initiative conjointe des deux agences des Nations Unies qui bénéficie du financement du Fonds de consolidation de la paix (PBF) à hauteur de 1 500 000 dollars américains et qui s’étend sur 18 mois sur deux sites : le village Bobangui et la ville de Bambari situés respectivement dans les préfectures de la Lobaye et de la Ouaka. « Ce projet intégrateur vise à accompagner la mise en œuvre d’un ensemble de politiques nationales telle que la politique nationale de l’égalité et de l’équité et son plan d’action. Le programme pays de la République centrafricaine pour s’engager avec le Fonds vert climat et le plan national de mise en œuvre de la résolution 1325 », a-t-il précisé.

Intervenant à son tour, la Ministre de la promotion de la femme, de la famille te de la protection de l’enfant a déclaré que « le présent projet qui est l’œuvre du gouvernement avec les partenaires au développement va donc répondre à ce problème urgent de changement climatique qui a longtemps été une cause des conflits en Centrafrique, avec des conséquences sur la résilience des femmes et des filles ».

Offrir des chances égales aux femmes et filles déplacées en tant que cadre de coexistence

Rappelons que le changement climatique crée des conflits entre les populations tant en milieu rural qu’urbain, ce qui rend plus pénibles les conditions de vie des communautés, plus particulièrement celles des femmes et des filles dans un contexte où 81% des femmes sont pauvres en milieu rural contre 69% des hommes. Ce contexte environnemental pose des problèmes de sécurité et de développement avec une ampleur inédite pour le Centrafrique où la majorité de la population est féminine (50,2%) et dépend de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage pour les moyens de subsistance.

Pour répondre à ces défis, ONU Femmes et la FAO ont bénéficié d’un financement du Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix pour la mise en œuvre du projet « Femmes, Agriculture et changement climatique pour la paix en République centrafricaine ».

Ce projet va répondre au problème urgent de changement climatique qui a longtemps été une cause des conflits en Centrafrique avec des conséquences sur la résilience des femmes et des filles, car elles sont pour la plupart des agricultrices à voir leurs champs détruits sans réponse juridique du fait qu’elles n’ont pas le contrôle, ni le droit foncier. Il adresse clairement cette problématique et introduit deux innovations majeures dans la palette des solutions proposées en vue du relèvement et de la consolidation de la paix en République centrafricaine, en renforçant la résilience des femmes et des filles à travers la création d’un écosystème pour éviter que cela ne ressemble à une récompense pour porter des armes, des chances égales sont offertes à toutes les femmes et filles déplacées à l’intérieur de leur propre pays et à leurs communautés hôtes, en tant que nouveau cadre de coexistence.

Le projet prévoit d’ici à son terme :

  • Le renforcement de la cohésion sociale et un plaidoyer en faveur d’un environnement favorables aux agricultrices, y compris l’accès à la terre.
  • L’accroissement de la productivité et de la rentabilité des femmes et des filles vulnérables des communautés hôtes et victimes des violences liées aux conflits impliquées dans les filières animales, végétales, piscicoles et de pêche durables et résilientes aux changements climatiques.
  • L’accès des principales bénéficiaires aux services et produits financiers adaptés ainsi qu’à la plateforme numérique BuyForWomen.