FAO au Sénégal

Nouvelle initiative pour aider les femmes à améliorer la production ostréicole et à préserver les mangroves du Sénégal

(c) FAO/Marta Moreiras
18/03/2021

FISH4ACP appuiera les productrices pour rendre la chaîne de valeur des huîtres plus durable

FISH4ACP, un programme innovant visant à rendre plus durables les chaînes de valeur de la pêche et de l'aquaculture en Afrique, dans les Caraïbes et dans le Pacifique, soutient désormais les ostréicultrices du Sud du Sénégal et préserve certains de ses écosystèmes les plus précieux.

Les femmes représentent environ 90% de la main-d’œuvre dans la chaîne de valeur de l’huître au Sénégal, qui fournit jusqu’à 6 000 emplois. Dans les provinces méridionales de la Casamance et du Sine-Saloum, en particulier, les huîtres sont essentielles pour que les femmes gagnent leur vie et prennent soin de leur famille.

FISH4ACP, une initiative dirigée par l'Organisation des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) visant à valoriser le potentiel des chaînes de valeur de la pêche et de l'aquaculture en Afrique, dans les Caraïbes et dans le Pacifique, a maintenant commencé ses opérations au Sénégal où elle soutient les productrices d’huître du Sud du pays.

«Les huîtres sont une source vitale d’aliments sains au Sénégal», a déclaré Téning Sene, directeur général de l’Agence nationale d’aquaculture du Sénégal lors d’un événement en ligne pour le lancement de FISH4ACP . «En stimulant la production ostréicole et en augmentant les rendements, FISH4ACP nous aidera à développer le secteur de l'aquaculture, à stimuler la croissance et à créer des emplois», a-t-elle ajouté.

Une bonne partie de la production d’huîtres du Sénégal, soit près de 400 tonnes par an, est consommée dans le pays, tandis qu’une petite partie est exportée dans la région de l’Afrique de l’Ouest. Les huîtres cuites et séchées sont traditionnellement utilisées dans les plats locaux, tandis que les huîtres fraîches approvisionnent les marchés urbains et touristiques.

«FISH4ACP travaillera avec les ostréicultrices de la Casamance et du Sine-Saloum pour améliorer leurs moyens de subsistance et leur donner les moyens de devenir les gardiennes de leur environnement», a déclaré Bintia Stephen Tchicaya, chargée de mission principale au Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest (SFW).

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) est responsable de la mise en œuvre du projet avec un financement de l’Union européenne (UE) et du ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ).

Bintia Stephen Tchicaya a expliqué que FISH4ACP aidera les ostréicultrices à améliorer la qualité des produits, à développer l'ostréiculture et des outils de marketing pour ajouter de la valeur et stimuler les ventes.

Dans le même temps, l'initiative favorisera les avantages sociaux en autonomisant les associations de femmes productrices et rendra le secteur des huîtres plus durable sur le plan environnemental en réduisant la pression sur les mangroves.

«La pêche, en raison de sa contribution à la croissance économique et à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, est une priorité pour le développement durable car elle peut contribuer à préserver les écosystèmes», a déclaré Stéphane Devaux, chef d'équipe emploi et croissance inclusive à la délégation de l'UE au Sénégal.

 

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