Situation alimentaire mondiale

Indice FAO des prix des produits alimentaires

L’indice FAO des prix des produits alimentaires est une mesure de la variation mensuelle des cours internationaux d’un panier de produits alimentaires de base. Il s’agit de la moyenne des indices des cinq groupes de produits de base, pondérée selon la part respective moyenne des exportations de chacun des groupes pour la période 2014-2016. Un article publié dans le numéro de juin 2020 des Perspectives de l’alimentation présente les modifications apportées à l’indice, à savoir la révision de la période de référence et l’élargissement du panier de produits, qui seront appliquées à partir de juillet 2020. Cet article de novembre 2013 contient des informations techniques sur les formules précédemment employées pour composer l’indice.

Dates de sortie mensuelle pour 2026: 9 janvier, 6 février, 6 mars, 3 avril, 8 mai, 5 juin, 3 juillet, 7 août, 4 septembre, 2 octobre, 6 novembre, 4 décembre.

L’indice FAO des prix des produits alimentaires recule en novembre pour le troisième mois consécutif, tous les indices, sauf celui des céréales, étant à la baisse

Date de parution: 05/12/2025

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Télécharger les ensembles de données:

Excel: Indices (mensuels et annuels) en valeur nominale et en valeur réelle depuis 1990


CSV: Indices (mensuels) en valeur nominale depuis 1990

Excel: Indices (annuels) en valeur nominale et en valeur réelle depuis 1961

Pour accéder aux cours de référence de différentes denrées alimentaires de base exportées et aux prix nationaux des aliments au détail ou en gros, veuillez consulter la page de l’Outil de suivi et d’analyse des prix alimentaires (FPMA) de la FAO.


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» L’indice FAO des prix des produits alimentaires* s’est établi en moyenne à 125,1 points en novembre 2025, soit un recul de 1,5 point (1,2 pour cent) par rapport à son niveau révisé de 126,6 points en octobre, affichant ainsi une troisième baisse mensuelle consécutive. Le recul des indices des prix des produits laitiers, de la viande, du sucre et des huiles végétales a fait plus que neutraliser la hausse de l’indice des prix des céréales. Sur un plan général, l’indice des prix des produits alimentaires, inférieur de 2,6 points (2,1 pour cent) à son niveau de novembre 2024, est resté 35,2 points (21,9 pour cent) en dessous de son pic de mars 2022.

» L’indice FAO des prix des céréales a enregistré une valeur moyenne de 105,5 points en novembre, soit 1,9 point (1,8 pour cent) de plus qu’en octobre, mais toujours 5,9 points (5,3 pour cent) de moins que le niveau auquel il s’est établi il y a un an. Malgré les perspectives généralement confortables de l’offre et les bonnes récoltes annoncées par l’Argentine et l’Australie, les prix mondiaux du blé ont progressé de 2,5 pour cent en novembre, mais à partir de niveaux qui n’avaient plus été enregistrés depuis le premier semestre 2020. Les marchés du blé ont été stimulés par l’intérêt potentiel marqué par la Chine pour l’offre en provenance des États-Unis d’Amérique, les inquiétudes suscitées par la poursuite des hostilités dans la région de la mer Noire et la réduction attendue des superficies ensemencées en Fédération de Russie. Les prix internationaux du maïs ont également augmenté en novembre sous l’effet d’une demande soutenue concernant les disponibilités brésiliennes et d’annonces indiquant que le travail dans les champs était entravé par les pluies en Argentine et au Brésil. Les prix mondiaux de l’orge et du sorgho ont eux aussi progressé, du fait de l’incidence de la hausse des cours du soja sur ceux de l’ensemble des principales céréales. En revanche, l’indice FAO des prix de tous les types de riz a reculé de 1,5 pour cent en novembre, car les récoltes des principales cultures dans les pays exportateurs de l’hémisphère Nord et la faiblesse de la demande à l’importation ont maintenu une pression à la baisse sur les cours du riz Indica et du riz parfumé.

» L’indice FAO des prix des huiles végétales s’est établi en moyenne à 165,0 points en novembre, perdant ainsi 4,4 points (2,6 pour cent) par rapport à octobre et atteignant son plus bas niveau depuis cinq mois. Ce recul s’explique par la baisse des prix des huiles de palme, de colza et de tournesol, qui a fait plus que compenser la légère hausse des cours de l’huile de soja. La chute des prix internationaux de l’huile de palme en novembre s’explique en grande partie par une production plus importante que prévu en Malaisie qui a entraîné un écart de prix par rapport aux huiles concurrentes. En parallèle, après plusieurs mois consécutifs de hausse, les prix de l’huile de colza ont fléchi du fait de l’amélioration des prévisions de production à l’échelle mondiale, tandis que les cours de l’huile de tournesol ont reculé dans un contexte d’augmentation saisonnière des disponibilités en provenance de la région de la mer Noire. Les prix mondiaux de l’huile de soja sont restés solides, progressant légèrement sous l’effet, principalement, de la forte demande du secteur du biodiesel (en particulier au Brésil). La chute des cours du pétrole brut a en outre contribué à faire baisser les prix des huiles végétales.

» L’indice FAO des prix de la viande a enregistré une valeur moyenne de 124,6 points en novembre. Il recule de 1,0 point (0,8 pour cent) par rapport à sa valeur révisée d’octobre, mais est encore supérieur de 5,8 points (4,9 pour cent) à son niveau d’il y a un an. Cette diminution d’un mois sur l’autre reste liée à la baisse des prix de la viande de porc et de volaille, tandis que les cours de la viande bovine sont demeurés globalement stables et que ceux de la viande ovine ont progressé. Les cours de la viande de volaille ont chuté du fait de la diminution de la valeur des exportations brésiliennes sur fond d’abondance des disponibilités exportables et de concurrence mondiale plus rude. Cette chute a été exacerbée par les efforts entrepris pour regagner des parts de marché après la levée des interdictions commerciales liées à la grippe aviaire hautement pathogène par de grands pays importateurs, dont la Chine, qui a supprimé ses restrictions début novembre. Les prix de la viande de porc ont également fléchi, principalement en raison de la baisse des cours dans l’Union européenne liée à l’abondance de l’offre et à la faiblesse de la demande, de la Chine, notamment, après la mise en place de droits d’importation début septembre. En parallèle, la suppression des droits de douane sur les importations de viande bovine aux États-Unis d’Amérique a atténué la pression à la hausse sur les prix, en particulier ceux des produits australiens, car les principaux exportateurs ont cherché à préserver leur compétitivité, ce qui a maintenu les cours mondiaux de la viande bovine globalement stables. En revanche, les cours de la viande ovine ont augmenté, portés par une forte demande à l’importation à l’échelle mondiale.

L’indice FAO des prix des produits laitiers s’est établi en moyenne à 137,5 points en novembre, soit un repli de 4,4 points (3,1 pour cent) par rapport à octobre et un niveau inférieur de 2,4 points (1,7 pour cent) à celui enregistré il y a un an. Les prix internationaux des produits laitiers ont reculé pour le cinquième mois consécutif; ces baisses ont concerné l’ensemble des principaux produits laitiers. Le fléchissement s’est poursuivi sous l’effet de l’augmentation de la production laitière et de l’abondance des disponibilités exportables dans les principales régions productrices, sur fond de stocks importants de beurre et de lait écrémé en poudre dans l’Union européenne et de progression saisonnière de la production en Nouvelle-Zélande. Une demande à l’importation moins soutenue de laits en poudre dans certaines parties de l’Asie a également pesé sur les prix. Le beurre et le lait entier en poudre ont enregistré les chutes les plus importantes, en écho à l’accroissement des disponibilités exportables et au renforcement de la concurrence entre les principaux fournisseurs, tandis que les prix du lait écrémé en poudre n’ont que modérément reculé dans un contexte d’abondance de l’offre et d’intérêt acheteur limité. Les prix du fromage ont présenté la baisse la plus faible, car l’offre généralement adéquate à la fois dans l’Union européenne et en Océanie a été en partie contrebalancée par une forte demande sur les marchés de l’Asie et du Proche-Orient; cela étant, l’indice des prix du fromage est demeuré à un niveau supérieur de près de 10 pour cent à celui enregistré il y a un an.

» L’indice FAO des prix du sucre s’est établi en moyenne à 88,6 points en novembre, soit un recul de 5,5 points (5,9 pour cent) par rapport à sa valeur d’octobre et de pas moins de 37,9 points (29,9 pour cent) par rapport à son niveau d’il y a un an. Il a ainsi enregistré sa troisième baisse mensuelle consécutive et a atteint son niveau le plus bas depuis décembre 2020 deux mois de suite. Les prévisions indiquant une offre mondiale de sucre abondante pour la saison en cours ont continué d’exercer une pression à la baisse des cours. Dans les principales régions productrices du sud du Brésil, le rythme de la production sucrière est resté soutenu malgré le ralentissement saisonnier du broyage de canne à sucre et la baisse de l’utilisation de celle-ci pour la production de sucre. Le bon début de saison pour la campagne 2025‑2026 en Inde et les prévisions de récoltes favorables en Thaïlande ont encore renforcé les perspectives positives de l’offre mondiale de sucre et accentué la pression à la baisse des prix..

 

* À la différence des autres catégories de produits, la plupart des prix utilisés pour calculer l'Indice FAO des prix de la viande ne sont pas disponibles au moment où l'Indice général est calculé et publié; c'est pourquoi la valeur de l'Indice des prix de la viande concernant les mois les plus récents est obtenue en panachant des projections chiffrées et des prix avérés. Ceci peut parfois donner lieu à des révisions non négligeables de la valeur finale de cet Indice, lesquelles peuvent, par suite, impliquer une modification de la valeur de l'Indice FAO des prix des aliments.