IFADUNICEFWFPWHO

ANNEXE 7: Glossaire

Abordabilité

Désigne la capacité des personnes à acheter des aliments dans leur environnement local. Dans le présent rapport, le coût renvoie à ce que les personnes doivent payer pour se procurer une alimentation saine, tandis que l’abordabilité renvoie au coût de cette alimentation par rapport au revenu de l’individu, après déduction des autres dépenses nécessaires. L’abordabilité est déterminée en comparant le coût d’une alimentation saine aux répartitions de revenu disponibles sur la plateforme Pauvreté et inégalités (PIP) de la Banque mondiale. Cette méthode permet de calculer, pour chaque pays, le pourcentage et le nombre de personnes ne pouvant se permettre une alimentation saine (pour une description complète de la méthode, voir l’annexe 2E).

Aléa

Processus, phénomène ou activité humaine pouvant faire des morts ou des blessés ou avoir d’autres effets sur la santé, ainsi qu’entraîner des dégâts matériels, des perturbations socioéconomiques ou une dégradation de l’environnement432. Dans le présent rapport, la notion d’aléa naturel est équivalente à celle de choc climatique.

Alimentation saine

Qualifie une alimentation qui: 1) commence tôt dans la vie avec la mise en place rapide d’un allaitement, exclusif jusqu’à l’âge de six mois et poursuivi jusqu’à deux ans et au-delà, combiné à une alimentation complémentaire adaptée; 2) s’appuie sur une grande diversité d’aliments non ou peu transformés, répartis de manière équilibrée entre les groupes d’aliments, et limitant les boissons et les produits hautement transformés; 3) comprend des céréales complètes, des légumineuses, des fruits à coque ainsi qu’une abondance et large variété de fruits et légumes; 4) peut comprendre des quantités modérées d’œufs, de produits laitiers, de volaille et de poisson, ainsi que de petites quantités de viande rouge; 5) comprend une eau sûre et propre comme boisson de choix; 6) est adéquate (c’est-à-dire qu’elle répond aux besoins, sans les dépasser) en énergie et en nutriments de sorte à assurer la croissance et le développement, et à répondre aux besoins d’une vie active et saine, tout au long de la vie; 7) est conforme aux directives émises par l’OMS pour réduire le risque de maladies non transmissibles liées à l’alimentation et garantir la santé et le bien-être de la population générale; 8) contient des niveaux minimaux, voire nuls si possible, d’agents pathogènes, de toxines et d’autres agents susceptibles de provoquer des maladies d’origine alimentaire. D’après les directives de l’OMS, dans une alimentation saine, moins de 30 pour cent de l’apport énergétique total provient des lipides, les graisses saturées étant remplacées par des graisses insaturées et les graisses trans industrielles étant éliminées; moins de 10 pour cent de l’apport énergétique total provient de sucres libres (de préférence moins de 5 pour cent); la consommation de fruits et de légumes est d’au moins 400 g par jour; et la consommation de sel (iodé) ne dépasse pas 5 g par jour.

Aliments à densité énergétique élevée

Aliments à haute teneur en calories (énergie) par rapport à leur masse ou à leur volume.

Aliment de base

Aliment consommé régulièrement et en quantité telle qu’il constitue la part dominante du régime alimentaire et fournit une importante proportion de l’énergie totale. Les principaux types d’aliment de base sont les céréales (exemple: riz, maïs, blé, seigle, orge, avoine, millet, sorgho), les racines et tubercules (exemple: pommes de terre, manioc, igname) et les légumineuses (exemple: haricots, lentilles, soja)450.

Aliments d’origine animale

Comprend tous les types de viande, volaille, poisson, œufs, lait, fromage, yaourt et autres produits laitiers.

Aliments hautement transformés

Aliments ayant fait l’objet d’une préparation industrielle, y compris dans une boulangerie ou un établissement de restauration, et pouvant être consommés en l’état ou presque, juste réchauffés ou cuits (comme le pain, les céréales pour petit-déjeuner, le fromage, les sauces du commerce ou les aliments en boîte, notamment les confitures, les gâteaux industriels, les viandes transformées, les biscuits et les sauces)433. Les aliments hautement transformés peuvent contenir des quantités très élevées de sel, de sucres libres et de graisses saturées ou trans, autant d’ingrédients qui, consommés en grande quantité, sont susceptibles de dégrader la qualité de l’alimentation.

Aliments nutritifs

Aliments ne présentant pas de danger pour la santé et apportant des nutriments essentiels tels que des vitamines et des minéraux (micronutriments), des fibres et d’autres composantes d’une alimentation saine qui ont des effets bénéfiques sur la croissance, la santé et le développement et qui constituent un rempart contre la malnutrition. Dans les aliments nutritifs, la présence de nutriments considérés comme préoccupants pour la santé publique, tels que les graisses saturées, les sucres libres et le sel/sodium, est réduite au minimum, les acides gras trans résultant de la production industrielle sont éliminés et le sel est iodisé.

Besoins énergétiques alimentaires

Apport énergétique des aliments, mesuré en kilojoules ou en kilocalories (souvent appelées «calories), nécessaire pour entretenir les fonctions vitales, être en bonne santé et avoir une activité normale. Les besoins énergétiques alimentaires dépendent de l’âge, du sexe, de la taille et du niveau d’activité physique. Un apport énergétique supplémentaire est nécessaire aux enfants, pour une croissance et un développement optimaux, et aux femmes, pour préserver leur santé pendant la grossesse et favoriser la lactation durant l’allaitement.

Changement climatique

Variation de l’état du climat, qu’on peut déceler (par exemple au moyen de tests statistiques) par des modifications de la moyenne et/ou de la variabilité de ses propriétés et qui persiste pendant une longue période, généralement pendant des décennies ou plus423.

Chocs climatiques

Désigne non seulement des perturbations dans les régimes habituels de précipitations et de températures, mais aussi des phénomènes complexes tels que les sécheresses et les inondations. Équivalent à la notion d’aléa naturel ou de stress, ce phénomène exogène peut avoir une incidence préjudiciable sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle, selon la vulnérabilité de l’individu, du ménage, de la communauté ou des systèmes considérés425,426,427,428.

Choc économique

Événement inattendu ou imprévisible, extérieur à l’économie considérée et susceptible de lui causer du tort ou au contraire de la stimuler. Une crise financière mondiale conduisant à un resserrement du crédit bancaire ou le fléchissement économique de l’un des principaux partenaires commerciaux d’un pays sont des chocs s’exerçant sur la demande, qui peuvent avoir de multiples effets sur les dépenses et l’investissement. Une flambée des prix du pétrole ou du gaz, des catastrophes naturelles entraînant une chute brutale de la production, ou des conflits qui perturbent les échanges et la production sont autant d’exemples de chocs agissant sur l’offre.

Climat

Au sens étroit du terme, désigne en général le temps moyen ou, plus précisément, se réfère à une description statistique fondée sur les moyennes et la variabilité de grandeurs pertinentes sur des périodes variant de quelques mois à des milliers, voire à des millions d’années423.

Commercialisation de produits alimentaires et agricoles

Ensemble des programmes collectifs portant sur les installations après production et des autres services conçus pour améliorer les conditions de développement des marchés de l’alimentation et l’agriculture – cela couvre tous les stades de la chaîne de valeur des produits, de la fourniture d’intrants aux exploitations jusqu’aux marchés de détail. Il peut s’agir aussi bien de systèmes de classification des produits selon des critères de qualité que de services liés aux machines agricoles, par exemple. Ces services peuvent aussi avoir pour but de diminuer les pertes après récolte, de réduire les coûts de transaction, de faciliter les échanges ou de renforcer ou développer les réseaux d’approvisionnement.

Conditions météorologiques (temps)

Conditions atmosphériques considérées sur une courte période (de quelques minutes à quelques jours), à la différence du climat, qui représente la façon dont l’atmosphère se comporte sur des périodes relativement longues (évolution dans le temps de la moyenne des conditions météorologiques calculée sur une période longue). La différence entre les conditions météorologiques et le climat est une mesure de temps (voir les définitions du climat, du changement climatique, de la variabilité du climat et des extrêmes climatiques)438.

Conflits

Terme utilisé dans le présent rapport pour désigner la lutte que se livrent des groupes interdépendants qui ont des incompatibilités, réelles ou perçues comme telles, au regard de leurs besoins, valeurs, objectifs, ressources ou intentions. Cette définition englobe (mais ne s’y limite pas) les conflits armés – c’est-à-dire les affrontements collectifs organisés et violents entre au moins deux parties, lesquelles peuvent être étatiques ou non.

Dénutrition

Conséquence d’un apport nutritionnel insuffisant sur le plan quantitatif ou qualitatif, et/ou d’une mauvaise absorption ou d’une mauvaise métabolisation des nutriments consommés consécutives à des maladies répétées. La dénutrition peut se traduire par un poids insuffisant par rapport à l’âge, une taille trop petite par rapport à l’âge (retard de croissance), un poids dangereusement faible par rapport à la taille (émaciation) ou encore une carence en vitamines et en minéraux (carence en micronutriments).

Détention de stocks alimentaires publics

Désigne l’achat, le stockage et le déstockage de produits alimentaires par les pouvoirs publics, agissant par l’intermédiaire d’entreprises ou autres organismes publics. Les dépenses liées à la détention de stocks alimentaires publics couvrent le coût de maintien et de gestion de ces stocks, qui résultent d’achats d’intervention sur le marché ou de la constitution de réserves stratégiques à des fins de sécurité alimentaire71.

Dimensions de la sécurité alimentaire

Dans le présent rapport, expression renvoyant aux quatre dimensions traditionnelles de la sécurité alimentaire:

  1. Disponibilités – cette dimension a trait aux disponibilités effectives ou potentielles en aliments, ce qui recouvre notamment la production, les réserves alimentaires, les marchés et les transports, et les aliments prélevés dans la nature.
  2. Accès – si des disponibilités existent, effectivement ou potentiellement, il faut alors se demander si les ménages et les personnes ont un accès physique et économique suffisant à ces aliments.
  3. Utilisation – si des disponibilités existent et si les ménages y ont accès, il faut alors se demander si les ménages consomment au maximum des aliments constituant un apport nutritionnel et énergétique adéquat. Un apport suffisant en calories et en nutriments résulte de soins et de pratiques d’alimentation corrects, de la préparation des aliments, de la diversité du régime alimentaire, de la façon dont les aliments sont répartis au sein des ménages, et du fait que les ménages disposent ou non d’eau propre, de systèmes d’assainissement et de soins de santé. Joint à une bonne métabolisation des aliments consommés, cet apport détermine l’état nutritionnel des personnes.
  4. Stabilité – quand les conditions des trois premières dimensions sont suffisamment remplies, il convient de s’intéresser à la stabilité de l’ensemble du système, et de veiller à ce que les ménages soient toujours en situation de sécurité alimentaire. Les problèmes sur ce point peuvent renvoyer à une instabilité à court terme (qui peut conduire à une insécurité alimentaire aiguë) ou à une instabilité à moyen ou long terme (qui peut entraîner une insécurité alimentaire chronique). Les facteurs à l’origine de l’instabilité peuvent être d’ordre climatique, économique, social ou politique.
    Le présent rapport fait aussi référence à deux autres dimensions de la sécurité alimentaire, proposées par le Groupe d’experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition (HLPE) du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA); toutefois, il n’y a pas d’accord formel de la part de la FAO ou d’autres concernant ces deux dimensions, ni d’accord négocié concernant le libellé. Ces deux dimensions sont toutefois prises en considération ici en raison de leur pertinence dans le contexte du présent rapport. Ces deux dimensions supplémentaires de la sécurité alimentaire sont renforcées dans l’interprétation théorique et juridique du droit à l’alimentation, et sont actuellement définies ainsi:
  5. Agencéité – désigne la faculté qu’ont les personnes, individuellement ou collectivement, de choisir par elles-mêmes les aliments qu’elles consomment, les aliments qu’elles produisent et la manière dont ces aliments sont produits, transformés et distribués au sein des systèmes alimentaires, et de participer aux processus qui façonnent les politiques et la gouvernance des systèmes alimentaires430.
  6. Durabilité – renvoie à la capacité des systèmes alimentaires, sur le long terme, d’assurer la sécurité alimentaire et la nutrition sans compromettre les bases économique, sociale et environnementale nécessaires à la sécurité alimentaire et à la nutrition des générations futures430.
Droit de douane

Taxe prélevée sur un produit lors de l’importation de celui-ci dans un pays. Un droit de douane peut être spécifique, lorsqu’il est perçu sous la forme d’une somme fixe par unité de produit importé, ou ad valorem, s’il correspond à un pourcentage appliqué à la valeur de l’importation437.

Échelle de mesure de l’insécurité alimentaire vécue (échelle FIES)

Échelle permettant d’établir − à partir d’une mesure de l’expérience vécue de l’accès à la nourriture − des niveaux d’insécurité alimentaire susceptibles d’être comparés d’un contexte à un autre. Repose sur des données obtenues en demandant aux personnes directement, à l’aide d’enquêtes, si elles ont vécu des situations ou adopté des comportements dont on sait qu’ils correspondent à un accès restreint à la nourriture.

Économie politique

Facteurs sociaux, économiques, culturels et politiques qui structurent, soutiennent et transforment dans le temps les coalitions d’acteurs publics et privés, ainsi que leurs intérêts et leurs relations. Influe sur le type des réformes politiques et institutionnelles nécessaires pour permettre et faciliter un soutien public327,328.

Émaciation

Poids insuffisant par rapport à la taille, résultant en général d’une perte de poids associée à une période récente d’apports caloriques insuffisants et/ou à une maladie. Chez l’enfant de moins de 5 ans, l’émaciation est caractérisée par un rapport poids/taille inférieur de deux écarts types ou plus à la valeur médiane des normes OMS de croissance de l’enfant.

État nutritionnel

État physiologique d’une personne résultant de la relation entre l’apport et les besoins en nutriments, ainsi que de la capacité du corps à digérer, absorber et utiliser ces nutriments.

Excès pondéral (ou surpoids) et obésité

Poids corporel supérieur à la normale compte tenu de la taille, en raison d’une accumulation excessive de graisse. Cet état de fait est généralement le signe que la quantité de calories consommées est supérieure à celle des calories dépensées. Chez l’adulte, l’excès pondéral est caractérisé par un indice de masse corporelle (IMC) égal ou supérieur à 25 kg/m2, et l’obésité par un IMC égal ou supérieur à 30 kg/m2. Chez l’enfant de moins de 5 ans, la surcharge pondérale est caractérisée par un rapport poids/taille supérieur de deux écarts types ou plus à la valeur médiane des normes de croissance de l’enfant définies par l’OMS; l’obésité est caractérisée par un rapport poids/taille supérieur de trois écarts types ou plus à la valeur médiane de ces mêmes normes435.

Exposition

Présence de personnes; de moyens de subsistance; d’espèces ou d’écosystèmes; de fonctions, ressources ou services environnementaux; d’éléments d’infrastructure; ou de biens économiques, sociaux ou culturels dans un lieu ou dans un contexte susceptibles de subir des dommages423.

Extrême climatique (phénomène météorologique ou climatique extrême)

Phénomène caractérisé par le fait qu’une variable météorologique ou climatique prend une valeur située au-dessus (ou au-dessous) d’un seuil proche de la limite supérieure (ou inférieure) de la plage des valeurs observées pour cette variable. Par souci de simplicité, on emploiera le terme «extrême climatique» pour désigner indifféremment un phénomène extrême météorologique ou climatique424.

Faim

Sensation physique pénible, voire douloureuse, causée par une consommation alimentaire qui ne permet pas un apport énergétique suffisant. Dans le présent rapport, la faim est mesurée par la prévalence de la sous-alimentation (PoU) et le terme est synonyme de sous-alimentation chronique.

Fléchissement économique

Période de recul de l’activité économique ou de croissance négative telle que mesurée par le taux de croissance du PIB réel. Ce terme est synonyme de récession économique, un fléchissement temporaire ou de courte durée de la croissance économique qui se produit généralement sur deux trimestres consécutifs au minimum. Dans les analyses et les figures du présent rapport, le repérage d’un fléchissement économique se fait en utilisant l’année comme période de référence.

Fragilité

On définit la fragilité comme étant l’exposition aux risques couplée à des capacités insuffisantes de l’État, du système et/ou des communautés de gérer, d’absorber ou d’atténuer ces risques. Le Cadre de l’OCDE sur la fragilité s’articule autour de cinq dimensions de la fragilité – économie, environnement, politique, société et sécurité – et mesure chacune d’elles à partir de l’accumulation et de la combinaison des risques et des capacités. Voir OCDE (2016)431.

Gouvernance

Désigne les règles, les organisations et les processus, tant formels qu’informels, au moyen desquels les acteurs publics et privés expriment leurs intérêts et prennent et mettent en œuvre des décisions330.

Inondation

Submersion par l’eau débordant du lit normal d’un cours d’eau ou d’autres masses d’eau, ou accumulation d’eau sur des zones qui ne sont pas normalement submergées. On englobe sous ce terme les crues fluviales, les crues éclair, les crues en milieu urbain, les inondations pluviales, les débordements d’égouts, les inondations côtières et les crues de rupture de lacs glaciaires423.

Insécurité alimentaire aiguë

Insécurité alimentaire sévissant dans une zone et à un moment précis et dont le niveau de gravité menace des vies ou des moyens d’existence, voire les deux, quels qu’en soient les causes, le contexte ou la durée. Joue un rôle important dans l’orientation stratégique des mesures ciblant des objectifs à court terme de prévention, d’atténuation ou de réduction d’une insécurité alimentaire grave449.

Insécurité alimentaire grave

Niveau de gravité de l’insécurité alimentaire, déterminé à partir de l’échelle de l’insécurité alimentaire vécue, se caractérisant par le fait que les personnes concernées ont probablement épuisé leurs réserves alimentaires, ont connu la faim et, au degré le plus avancé, sont restées plusieurs jours sans manger, mettant leur santé et leur bien-être en grand danger.

Insécurité alimentaire modérée

Niveau de gravité de l’insécurité alimentaire, déterminé à partir de l’échelle de l’insécurité alimentaire vécue, se caractérisant par le fait que les personnes concernées ne sont pas certaines de pouvoir se procurer à manger et ont été contraintes, à un moment ou à un autre durant l’année, de réduire la qualité et/ou la quantité des aliments consommés, en raison d’un manque d’argent ou d’autres ressources. L’insécurité alimentaire modérée renvoie donc à un manque de régularité dans l’accès à la nourriture, qui diminue la qualité de l’alimentation, perturbe les habitudes alimentaires normales et peut avoir des conséquences défavorables sur la nutrition, la santé et le bien-être.

Macronutriments

Composantes de l’alimentation nécessaires en grandes quantités (elles sont mesurées en grammes) et constituant la principale source d’énergie et de masse (volume) dans notre alimentation. Les macronutriments comprennent les glucides, les protides et les lipides. Ils sont la principale source d’énergie alimentaire, laquelle se mesure en calories. Il est essentiel pour chacun d’avoir un apport énergétique suffisant pour assurer la croissance et le développement du corps et une bonne santé. Les glucides, les protides et les lipides, en plus de fournir de l’énergie, remplissent chacun des fonctions très spécifiques dans le corps et doivent être disponibles en quantité suffisante pour remplir ces fonctions.

Malnutrition

Condition physiologique anormale provoquée par une consommation insuffisante, déséquilibrée ou excessive de macronutriments et/ou de micronutriments. La malnutrition comprend les problèmes de dénutrition (retard de croissance et émaciation des enfants, et carences en vitamines et minéraux) ainsi que les situations d’excès pondéral et d’obésité.

Marketing

Comme le précise l’Assemblée mondiale de la Santé de 2010, cette notion renvoie à «toute forme de communication commerciale ou de message commercial conçu dans le but ou ayant pour effet d’accroître la reconnaissance, l’attrait et/ou la consommation de produits ou de services particuliers. [Le marketing] comprend toutes les méthodes de publicité ou de promotion en faveur d’un produit ou d’un service»262. Outre la publicité de marque, le marketing comprend une vaste palette d’outils de promotion visant à atteindre les consommateurs, tels que les campagnes de promotion, la participation à des foires ou des salons ou les activités destinées à faire connaître la qualité des produits, entre autres.

Mesures non tarifaires

Mesures se définissant grosso modo comme des «mesures de politique générale autres que les droits de douane ordinaires, qui peuvent avoir une incidence économique sur le commerce international des marchandises, en modifiant les quantités échangées ou les prix, ou bien les deux»434.

Micronutriments

Ensemble des vitamines et minéraux nécessaires en quantités très faibles (micro), mais spécifiques. Les vitamines et les minéraux présents dans les aliments sont nécessaires à la croissance, au développement et au bon fonctionnement de l’organisme et sont essentiels à notre santé et à notre bien-être. Notre corps a besoin d’un certain nombre de vitamines et de minéraux différents, chacun ayant une fonction spécifique dans l’organisme et devant être disponible en quantités différentes et suffisantes.

Pauvreté extrême

Renvoie au pourcentage de la population vivant avec moins de 1,90 USD par jour (prix PPA de 2011) dans un pays donné et pour une année donnée.

Phénomène météorologique ou climatique extrême

Phénomène caractérisé par le fait qu’une variable météorologique ou climatique prend une valeur située au-dessus (ou au-dessous) d’un seuil proche de la limite supérieure (ou inférieure) de la plage des valeurs observées pour cette variable. Nombre de phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes résultent de la variabilité naturelle du climat, et les variations naturelles décennales et multidécennales du climat servent de toile de fond aux changements climatiques d’origine anthropique. Même en l’absence de changements dus à l’activité humaine, il se produirait divers phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes.

Prévalence de la sous-alimentation (PoU)

Estimation de la proportion de la population n’ayant pas un apport énergétique alimentaire suffisant pour mener une vie active et saine. Cet indicateur est utilisé depuis longtemps par la FAO pour surveiller la faim aux niveaux mondial et régional et il est aussi l’indicateur 2.1.1 des objectifs de développement durable (ODD).

Prohibitions et restrictions à l’exportation

Mesures à l’exportation ayant pour effet de limiter la quantité ou le volume d’un produit exporté. Elles peuvent prendre la forme de taxes ou de restrictions quantitatives. Ces dernières sont généralement prohibées, à quelques exceptions près, notamment celles qui sont appliquées pour prévenir une situation critique due à une pénurie de produits alimentaires ou pour remédier à cette situation429.

Qualité de l’alimentation

Notion comprenant quatre aspects clés: la diversité (l’alimentation se compose de divers groupes d’aliments et de divers aliments au sein de ces groupes), l’adéquation (les nutriments ou les groupes d’aliments consommés sont suffisants par rapport aux besoins), la modération (certains aliments et nutriments sont consommés en quantité modérée) et l’équilibre général (l’apport en macronutriments est globalement équilibré). L’exposition aux risques liés à la sécurité sanitaire des aliments est un autre aspect important de la qualité.

Ralentissement de la croissance économique

Ralentissement du rythme de croissance de l’activité économique par rapport à la période antérieure. Se produit quand la croissance du PIB réel baisse d’une période sur l’autre, tout en restant positive. Dans les analyses et les figures du présent rapport, le repérage d’un ralentissement de la croissance économique se fait en utilisant l’année comme période de référence, bien que la mesure habituelle soit plutôt le trimestre.

Résilience

Capacité des personnes, des ménages, des communautés, des villes, des institutions, des systèmes et des sociétés exposés à une grande diversité d’aléas de prévenir, d’affronter et d’amortir les conséquences de ceux-ci, de s’y adapter, d’y faire face et de s’en relever, de façon positive, efficiente et efficace, tout en conservant un niveau acceptable de fonctionnement et sans compromettre les perspectives à long terme de développement durable, la paix et la sécurité, les droits de l’homme et le bien-être de tous436.

Résilience face aux changements climatiques

Résilience (voir ce terme) permettant de faire face à la variabilité actuelle ou attendue du climat et à l’évolution des conditions climatiques moyennes, et donnant lieu à des stratégies de développement et/ou de renforcement.

Retard de croissance

Petite taille par rapport à l’âge, trahissant un ou plusieurs épisodes antérieurs prolongés de dénutrition. Chez l’enfant de moins de 5 ans, le retard de croissance est caractérisé par un rapport taille/âge inférieur de deux écarts types ou plus à la valeur médiane des normes OMS de croissance de l’enfant.

Risque

Probabilité ou éventualité que des événements dangereux se produisent ou que des tendances préjudiciables se concrétisent, multipliée par les conséquences de ces événements ou tendances. Le risque d’insécurité alimentaire est la probabilité que l’interaction entre un aléa/un choc/une perturbation naturel(le) ou induit(e) par l’homme et une situation de vulnérabilité aboutisse à une insécurité alimentaire.

Sécheresse

Temps anormalement sec pendant une période suffisamment longue pour causer un grave déséquilibre hydrologique423.

Sécurité alimentaire

Situation dans laquelle chacun a, à tout moment, un accès matériel, social et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive de nature à satisfaire ses besoins et préférences alimentaires et peut ainsi mener une vie saine et active. Suivant cette définition, on peut distinguer quatre dimensions de la sécurité alimentaire: disponibilités alimentaires, accès économique et matériel aux aliments, utilisation des aliments et stabilité dans le temps. On s’emploie actuellement à faire évoluer le concept de sécurité alimentaire de sorte qu’il prenne en compte l’importance centrale de l’agencéité et de la durabilité. Pour une définition de ces deux derniers éléments, voir l’entrée consacrée aux dimensions de la sécurité alimentaire.

Soins de santé

Fourniture organisée de soins médicaux à des individus ou à la communauté, à savoir services fournis aux individus ou à la communauté par des prestataires de services de soins de santé dans le but d’améliorer, de maintenir, de surveiller ou de rétablir la santé.

Sous-alimentation

Situation dans laquelle la consommation alimentaire habituelle d’un individu est insuffisante pour fournir l’apport énergétique alimentaire nécessaire à une vie normale, active et saine. Dans le présent rapport, le terme «faim» est synonyme de sous-alimentation chronique. On utilise la PoU pour mesurer la faim.

Soutien aux services d’intérêt général (GSS)

Désigne les dépenses publiques (ou les transferts d’argent public) permettant de fournir des biens et des services publics ou collectifs et de créer ainsi des conditions favorables à un développement écologiquement durable du secteur de l’alimentation et de l’agriculture. Ces services relient tous les acteurs économiques des chaînes d’approvisionnement alimentaire et soutiennent le lien entre producteurs et consommateurs. Parmi les plus courants, on peut citer la recherche-développement et le transfert de connaissances, les services d’inspection, les infrastructures relatives à l’agriculture, la détention de stocks publics ainsi que la commercialisation et le marketing de produits alimentaires et agricoles.

Subventions

Transferts d’argent public décidés par les États dans le cadre de mesures, de projets ou de programmes publics et opérés au bénéfice d’acteurs individuels du secteur de l’alimentation et de l’agriculture, tels que les agriculteurs (subventions aux producteurs) ou les consommateurs (subventions aux consommateurs). Les subventions aux producteurs visent à réduire les coûts de production ou à augmenter le revenu agricole des exploitations et peuvent être accordées en fonction de la production ou de l’utilisation d’intrants ou d’autres facteurs de production. Les subventions aux consommateurs comprennent les transferts opérés dans le cadre de programmes de protection sociale (versés au consommateur final) et les subventions visant à faire baisser le coût de l’alimentation (octroyées aux intermédiaires, comme les transformateurs, les négociants, les transporteurs, etc.).

Subventions à la production

Transferts publics fondés sur le niveau de production d’un produit agricole particulier.

Subventions aux intrants

Transferts d’argent public aux producteurs agricoles, découlant de mesures fondées sur l’utilisation d’intrants dans les exploitations ou de mesures liées à la fourniture de ces intrants.

Subventions couplées

Transferts d’argent public (subventions) aux producteurs, dont l’octroi est lié à la production d’un produit particulier ou à l’utilisation de facteurs de production variables ou d’autres facteurs de production spécifiques (superficie plantée ou nombre d’animaux élevés).

Systèmes agroalimentaires

Expression de plus en plus employée dans le contexte de la transformation des systèmes alimentaires qui vise à rendre ceux-ci plus durables et plus inclusifs. Cette expression couvre un champ plus vaste du fait qu’elle englobe les systèmes agricoles et alimentaires ainsi que les produits agricoles alimentaires et non alimentaires, avec des chevauchements évidents. Les systèmes agroalimentaires comprennent l’ensemble des acteurs – et de leurs activités interdépendantes d’ajout de valeur – participant à la production, au groupage, à la transformation, à la distribution et à la consommation des produits alimentaires ainsi qu’à l’élimination des déchets correspondants. Ils englobent tous les produits alimentaires issus de la production végétale et animale, de la forêt, de la pêche et de l’aquaculture, ainsi que les contextes plus larges, économiques, sociétaux et naturels, dans lesquels ces divers systèmes de production sont intégrés.

Taux nominal d’aide (TNA)

Indicateur mesurant les transferts dont les agriculteurs bénéficient individuellement du fait des incitations par les prix que génèrent les subventions et les politiques visant les échanges et le marché. En d’autres termes, le taux nominal d’aide rend compte de l’écart de prix au départ de l’exploitation (c’est-à-dire de la différence entre le prix à la production et le prix de référence non faussé) et des subventions octroyées aux producteurs, qui sont généralement spécifiques à un produit.

Taux nominal de protection (TNP)

Indicateur mesurant dans quelle mesure les politiques visant les échanges et le marché augmentent ou diminuent le prix à la production d’un produit par rapport au prix de référence international. Cet indicateur mesure donc le fait que ces politiques incitent (protègent) ou dissuadent (pénalisent) les producteurs. Il est utilisé pour estimer l’incitation par les prix fournie aux producteurs agricoles.

Transition nutritionnelle

Évolution de l’alimentation liée à l’augmentation des revenus et à l’urbanisation des populations, dans laquelle les aliments riches en glucides complexes et en fibres cèdent progressivement la place à des aliments à plus forte densité énergétique, plus riches en sucre, en matières grasses et/ou en sel. Cette tendance mondiale s’accompagne d’une transition démographique qui va dans le sens d’une augmentation de l’espérance de vie et d’une réduction des taux de fécondité. Parallèlement, les maladies infectieuses et carentielles reculent dans les schémas de morbidité, remplacées par des taux plus élevés d’obésité et de surpoids et de maladies non transmissibles liées à l’alimentation, notamment les maladies coronariennes, les accidents vasculaires cérébraux, le diabète et certains types de cancer.

Variabilité du climat

Variations de l’état moyen et d’autres variables statistiques (écarts types, fréquence des extrêmes, etc.) du climat à toutes les échelles spatiales et temporelles au-delà de la variabilité propre à des phénomènes météorologiques particuliers. La variabilité peut être due à des processus internes naturels au sein du système climatique (variabilité interne) ou à des variations des forçages externes anthropiques ou naturels (variabilité externe)423.

Vulnérabilité

Condition provoquée par des facteurs ou processus physiques, sociaux, économiques et environnementaux qui ont pour effet de rendre les personnes, les communautés, les biens matériels ou les systèmes plus sensibles aux aléas432. La vulnérabilité à l’insécurité alimentaire désigne l’ensemble des conditions susceptibles d’accroître la sensibilité d’un ménage aux conséquences d’un dérèglement ou d’un aléa sur la sécurité alimentaire.

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