Il existe des preuves substantielles illustrant les pratiques de gestion agricole existantes n'étant pas durables pour l'avenir. En effet, de nombreux systèmes de production alternatifs, dont l'agroécologie et l'agriculture biologique, sont proposés en raison de leurs avantages environnementaux et sociaux.

Des études menées dans des environnements tempérés (principalement en Europe) ont établi les avantages des pratiques de l'agriculture biologique par rapport aux pratiques conventionnelles. Toutefois, plusieurs questions restent ouvertes concernant les performances des systèmes biologiques dans des conditions tropicales.

Le projet "Comparaison des systèmes agricoles dans les tropiques (SysCom, pour son acronyme en anglais)", mis en œuvre par l'Institut de recherche de l'agriculture biologique (FiBL), vise à établir une base scientifique pour les discussions sur les performances et le potentiel des systèmes de production agricole conventionnels et biologiques dans les tropiques. Il fonctionne depuis 2007. Dans trois pays tropicaux - la Bolivie, l'Inde et le Kenya - des essais sur le terrain de comparaison des systèmes agricoles à long terme ont été mis en place de concert avec une recherche participative dans les exploitations agricoles axée sur un système de culture distinct dans chaque pays.

Ce rapport fournit une synthèse complète des résultats scientifiques du SysCom, présentée sous une forme facile à comprendre pour un public peu spécialisé. Les résultats portent sur les différences entre les systèmes de production alternatifs (biologique et agroforestier) et conventionnels en ce qui concerne la productivité, la rentabilité, la fertilité des sols, la qualité et la résilience des agroécosystèmes.