Comme annoncé dans les stratégies de Biodiversité et Farm to Fork de l'UE et dans le plan d'action pour une pollution zéro, la Commission européenne élabore un plan d'action pour la gestion intégrée des nutriments (INMAP) afin de s'attaquer aux flux de nutriments actuellement non durables dans l'UE.

Le INMAP visera à atteindre les objectifs du pacte vert européen, à savoir réduire les pertes de nutriments d'au moins 50 % et l'utilisation d'engrais d'au moins 20 % d'ici à 2030 en Europe, et complétera le plan d'action pour une pollution zéro. Les flux actuels de nutriments dans l'UE dépassent les limites planétaires de sécurité, ce qui a des conséquences désastreuses pour l'environnement et la santé humaine, notamment l'eutrophisation, la pollution par les nitrates des eaux de surface et souterraines, y compris des sources d'eau potable, la pollution atmosphérique nocive, les émissions de gaz à effet de serre, la détérioration de la qualité des sols et la perte de biodiversité.

La guerre de Russie a révélé à quel point le système agricole de l'UE est dépendant des importations d'aliments pour animaux, de gaz fossile et de fertilisants, qui sont également les principaux moteurs des effets environnementaux négatifs actuels des flux excessifs de nutriments. Ainsi, le prochain plan d'action pour la gestion intégrée des nutriments est une occasion cruciale d'adopter une approche holistique des flux et des pertes de nutriments et de stimuler la recherche de solutions systémiques pour un système agricole autosuffisant qui favorise la productivité à long terme.

Les objectifs de l'atelier sont de réfléchir à la manière dont les législations existantes permettent ou non de réduire les flux et les pertes de nutriments, ainsi qu'à la manière dont le PNAI peut intégrer une approche holistique et à long terme de la transformation du système alimentaire basée sur des solutions déjà utilisées dans les pratiques agricoles telles que l'agriculture biologique et l'agroécologie.