L’Algérie, vaste pays d’Afrique du Nord s’étendant sur 2,38 millions de km², possède une diversité géographique marquée par des écosystèmes variés allant des côtes méditerranéennes aux étendues sahariennes en passant par les steppes, les oasis et les zones humides.
Son agriculture, bien que confrontée à des défis climatiques et hydriques, joue un rôle stratégique dans le développement économique et la sécurité alimentaire. Avec environ 8,5 millions d’hectares de terres cultivables, l’Algérie a fait d’importants progrès dans la production agricole.
Les cultures arboricoles, notamment l’olivier avec plus de 500 000 hectares, ainsi que la production de dattes, positionnent le pays parmi les premiers producteurs mondiaux. L’agriculture saharienne est également en pleine expansion grâce à la mise en valeur des périmètres agricoles dans les zones désertiques, favorisant ainsi la diversification de la production. Les cultures céréalières (blé, orge, maïs) occupent une place centrale, bien que soumises aux aléas climatiques et à la dépendance aux importations.
La gestion des ressources en eau demeure un enjeu majeur. Avec un taux de pluviométrie moyen de seulement 68 mm/an et un taux de raccordement à l’eau potable atteignant 98 %, l’Algérie vise a renforcer d’avantage ses infrastructures hydrauliques. Sachant que l’irrigation mobilise environ 70 % des ressources en eau, et la superficie irriguée a été multipliée par quatre depuis 1999, l’Algérie envisage d’autres options pour faire face au stress hydrique dont la réutilisation des eaux usées traitées et le dessalement de l’eau de mer qui sont des projets en pleine expansion, avec plusieurs stations opérationnelles le long du littoral.
Sur le plan environnemental, l’Algérie est fortement engagée dans la lutte contre la désertification et la préservation de sa biodiversité. Le pays est signataire de plusieurs conventions internationales et met en œuvre des programmes nationaux comme la réhabilitation du barrage vert et la protection de ses nombreux parcs nationaux. Les projets de reboisement et de gestion durable des forêts s’inscrivent dans les priorités du pays notamment face à la menace de l’avancée du désert qui touche les zones vulnérables du Sud et des Hauts Plateaux.
Le secteur de la pêche et de l’aquaculture connaît un essor significatif. L’Algérie dispose de 2148 km de côtes riches en biodiversité marine, où la pêche artisanale et industrielle contribue à l’approvisionnement du marché national.
La production halieutique, bien que limitée par des contraintes de modernisation, se développe grâce aux investissements dans l’aquaculture. Plusieurs fermes aquacoles produisent aujourd’hui des espèces comme le bar, la daurade et la crevette, participant à la diversification de l’économie bleue.
L’Algérie mise également sur la transition écologique et la résilience face aux changements climatiques. Des programmes d’énergies renouvelables sont en cours, visant à réduire la dépendance aux énergies fossiles. L’agriculture durable et l’adoption de pratiques agroécologiques sont encouragées pour préserver les sols et optimiser les rendements.
Ainsi, malgré les défis liés aux changements climatiques et à la pression démographique, l’Algérie poursuit ses efforts pour renforcer sa capacité de production agricole locale pour atteindre l’autosuffisance, protéger ses écosystèmes en s’alignant avec les objectifs de développement durable, du programme 2030 et l’Agenda 2063 de l’Union Africaine.