FAO au Burundi

L’apprentissage des groupements CEP en commune Matongo du Projet FAO de restauration et de résilience des paysages du Burundi avance bien

Les activités de l'AESA à Matongo
25/01/2023

Les prestations d’une quarantaine de facilitateurs vulgarisateurs formés par la FAO sont bien appréciables. Le constat vient d’être fait par une mission de suivi, d’accompagnement et de coaching des activités en cours au sein du Projet pour la Restauration et la Résilience des Paysages du Burundi (PRRPB) : Mise en œuvre des Champs Ecoles des Producteurs en commune Matongo « UTF/BDI/051/BDI » effectuée en ce mois de janvier sur les 9 collines d’intervention de cette commune.

Ils animent actuellement un premier cycle d’apprentissage de 120 groupes CEP. Les activités sont adéquatement organisées dans la mesure où elles reflètent une division du travail par laquelle chaque facilitateur occupe trois groupes CEP. L’apprentissage est assuré dans le cadre d’un Accord entre le Gouvernement du Burundi via le Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage et la FAO pour une assistance technique apportée dans le cadre de ce projet.

Un apprentissage bien focalisé

L’apprentissage est notamment centré sur certaines cultures vivrières. Pour le maïs, l’activité d’apprentissage porte sur les quatre variétés de maïs (ZM 605, ZM 621, Longe 4 et Isega/témoin). Sur le haricot, cet apprentissage se focalise sur la comparaison de quatre variétés de haricot volubile selon le cas (Magorori/MAC44, Inakayoba/RWV1272, Muhoro et Kinure/témoin) et les trois nouvelles variétés sont toutes biofortifiées. Les échanges et observations se font à chaud lors des missions de suivi/coaching et sont basés sur la situation des parcelles d’expérimentation.

Lors de leurs prestations, les nouveaux facilitateurs doivent respecter les cinq activités principales requises, à savoir l’implantation du dispositif expérimental, la conduite de l’analyse de l’agroécosystème-AESA, la détermination et l’animation du sujet du jour, la dynamique de groupe et le suivi-évaluation participatif.

Les cultures dont le semis a été effectué en octobre 2022 dans les champs d’expérimentation sont en cours de croissance sur des sols variés.  L’état du haricot semé se veut suffisamment bon.  Quant à la culture du maïs, ce dernier a une croissance normale dans toute la commune. Les apprenants observent notamment les comportements des cultures installées sur des terres marginales, les attaques de la chenille légionnaire d’automne et l’influence des pluies diluviennes sur les cultures.

Dans leur organisation, les groupes CEP sont dotés des noms, des slogans. Ils fonctionnent sur base des activités conduites en sous-groupes, certains groupes CEP s’étant déjà dotés de statuts et règlements d’ordre intérieur.   

Les groupes CEP ont adopté le principe de ne laisser personne de côté. En effet, deux groupes CEP comptent des Batwas parmi leurs membres. C’est le cas du CEP Twitezimbere de la colline Rudehe dont un du groupe Batwa et le CEP Dukererehamwe de la colline Bihunge englobant, parmi d’autres membres, quatre femmes Batwa.

Les CEP d’élevage ont également obtenu des connaissances sur des thèmes en rapport avec le logement et l’alimentation animale. A part la production agricole et l’élevage, certains groupes CEP ont déjà initié des activités d’épargne et crédit.

Les facilitateurs ont également acquis de la FAO du matériel agricole, notamment des pompes en plus du matériel didactique. Appliquer les principes de la gestion intégrée de la production et des déprédateurs (GIPD) pour la lutte contre les maladies et ravageurs des plantes est l’une des caractéristiques clés de l’approche CEP avant d’utiliser les pesticides.

Par ailleurs, l’identification des parcelles d’apprentissage pour la deuxième saison culturale (2023B) est en cours.

Des alternatives aux problèmes des CEP

Avec le passage de la mission de la FAO, les facilitateurs et encadreurs points focaux communaux ont pu échanger sur les voies et moyens pour la correction d’éventuelles erreurs constatées dans la conduite des activités des groupements CEP.

Dans cette perspective, les groupes CEP sont appelés à suivre de près l’état des cultures mises en place ; se familiariser avec le processus CEP à travers le suivi des activités par utilisation de l’outil d’AESA. Un appui à ces groupes dans l’élaboration des textes règlementaires et leur reconnaissance par l’Administration communale a été initié. Les Groupes CEP insistent pour que les intrants de la saison 2023B leur parviennent à temps, de préférence début février 2023.

La mise à disposition des fiches techniques par la FAO servant d’outil de travail, l’intensification du suivi et du coaching des facilitateurs ainsi qu’un coup d’accélérateur à la préparation de la formation des facilitateurs endogènes sont autant d’autres facteurs favorisant le bon apprentissage des Groupes CEP.