FAO au Burundi

Le degré de résilience des populations de cinq provinces face au changement climatique bientôt connu

Participants dans la formation SHARP+
14/03/2023

La FAO, à travers les projets de « Réhabilitation des paysages naturels et adaptation au changement climatique dans les provinces de Bujumbura et Bujumbura Mairie à travers l’approche des Champs-École  Producteurs» et « Integrated Approach Pilot – Food Security (IAP-FS) / Appui à la production alimentaire durable et l'amélioration de la sécurité alimentaire et la résilience climatique dans les hautes terres du Burundi - »,  prépare une enquête dans les zones d’action des deux projets pour évaluer le niveau de résilience des bénéficiaires.

Les entités administratives concernées sont les provinces de Bujumbura, Gitega, Mwaro, Muramvya et la Mairie de Bujumbura. Deux équipes, à raison d’une équipe par projet, viennent de suivre une formation de quatre jours (du 06 au 09 mars 2023) sur l’utilisation de l’outils de collecte des données SHARP+, comprenant trois jours en salle et une journée de terrain pour tester l’outil.

Le but de la formation était de renforcer la capacité des enquêteurs afin de les rendre capables de conduire une collecte des données pour mesurer et évaluer la résilience des bénéficiaires des projets en vue de permettre une évaluation finale dans le projet IAP – FS et une évaluation mi-parcours dans le projet de réhabilitation des paysages naturels et adaptation au changement climatique dans les provinces de Bujumbura et la Mairie de Bujumbura.

En effet, SHARP+ est un outil développé par la FAO en 2014 pour évaluer la résilience des producteurs face aux effets de divers chocs et perturbations y compris le changement climatique. Au début, Il avait été conçu pour les pays subsahariens, mais il a été utilisé dans plus de quarante-cinq pays sur les cinq continents du monde.

« Nous avons développé un questionnaire qui va non seulement nous permettre de poser des questions sur les pratiques agricoles et l’environnement, mais aussi d’autres domaines feront l’objet d’enquête en l’occurrence les domaines économiques, sociaux, la bonne gouvernance… » indique Mme Sirine Johnston, Experte internationale en évaluation de la résilience avec l’outil SHARP+. Elle précise que le questionnaire, que les enquêteurs formés vont utiliser, est divisé en quatre domaines. Il sera question de relever les aspects environnementaux, les interactions sociales, les composantes économiques et la gouvernance.

Mme Johnston indique que les producteurs auront également l’opportunité, par la voie de l’enquête, d’exprimer leur perception et de partager les aspects prioritaires de leur convenance à renforcer pour accroitre leur niveau de résilience.

Du déroulement des enquêtes

Dix enquêteurs formés et alignés sur le projet IAP – FS vont, pendant douze jours, récolter des données dans 350 ménages. « Comme l’enquête se situe à la fin du projet, l’outil SHARP+ va permettre de tirer la conclusion sur les bénéfices du projet sur la résilience des bénéficiaires, soit d’identifier si le projet a réussi ou non d’augmenter la résilience des populations bénéficiaires face au changement climatique », souligne Mme Sirine.

Cette experte internationale en évaluation de la résilience fait savoir que SHARP+ calcule automatiquement le niveau (Score) de résilience. « Les données qui seront recueillies seront comparées à celles du début des activités du projet pour mettre en avant une différence de score de résilience suite aux différentes activités du projet », renseigne-t-elle.

Concernant le projet de résilience climatique à Bujumbura et la Mairie de Bujumbura, l’enquête se situe à mi-parcours. L’enquête va indiquer si les activités menées vont dans une bonne direction. Au cas contraire, les activités seront réorientées pour produire les effets escomptés. Pour cela, quinze enquêteurs vont enquêter 380 ménages, dix jours durant, pour recueillir les données.

Des participants prêts à passer à l’action

« Je suis désormais à l’aise avec l’outil SHARP+ pour collecter les données sur la résilience des ménages dans la zone du projet IAP-FS », témoigne Emmanuel NIVYUBU, point focal du projet dans la province de Mwaro.

Autant que NIVYUBU, M. Désiré Bukuru indique qu’il se sent, suite à la formation, suffisamment outillé pour mener à bien l’enquête. Ce dernier se dit de plus, capable d’interpréter correctement les données recueillies.

En effet, la formation a permis aux vingt-cinq participants de maîtriser la méthodologie de conduite de l’enquête SHARP+, la méthodologie pour accéder au questionnaire SHARP+, la facilitation des enquêtes, soit d’avoir la capacité d’administration du questionnaire SHARP+ et finalement de maîtriser la gestion des données après enquête.