FAO au Burundi

Tournée du Représentant de la FAO dans projet avicole à Ngozi : beaucoup d’espoir chez les bénéficiaires

04/05/2016

Dans le cadre de sa récente tournée au sein des projets de la FAO mis en œuvre dans la province de Ngozi, le Représentant de la FAO au Burundi, M. Mohamed Hama Garba, a pu se rendre compte de l’état de gestion des poulaillers installés en faveur des bénéficiaires du projet avicole, quelques jours après la réception de ces volailles. Les bénéficiaires ont eu l’occasion d’exprimer leurs sentiments et perceptions par rapport à l’appui que la FAO leur a donné.

Chacun des 25 jeunes chômeurs bénéficiaires a reçu 330 poules. Dans la catégorie des ménages, 100 ménages ont reçu chacun 33 poules. Des kits d’accompagnement permettant de bien conduire cet élevage sont également distribués à chacun des bénéficiaires dans ces catégories.

Chez les jeunes bénéficiaires

Lors de son tour chez les bénéficiaires, l’autorité de la FAO a  notamment visité le poulailler d’un jeune bénéficiaire, M. Canésius Nduwimana qui a reçu les 330 poules pondeuses le 18 mars 2016. «  Avec la vente des œufs que j’obtiendrai de ce poulailler, je vais couvrir la plupart de mes besoins », a indiqué Nduwimana, le bénéficiaire de la colline Gitanga dans la commune de Gashikanwa.  Ce bénéficiaire a deux gardiens payés pour veiller à la sécurité de son poulailler. Il s’occupe lui-même de l’alimentation et du suivi de ses poules. Il utilise aussi des personnes chargées  de puiser de l’eau à donner à ses poules. Notons que chacun de ces poulaillers consomme environ 80 litres d’eau par jour.

Au jeune bénéficiaire, le Représentant de la FAO a recommandé qu’il faut user de beaucoup de sérieux et de suivi, l’élevage des poules étant « un élevage extrêmement sensible ». L’élevage de Canésius a fait remarquer au  Représentant que la FAO avance. M. Hama Garba a tout de même conseillé aux bénéficiaires de savoir résoudre eux-mêmes le gros des problèmes de leurs poulaillers, référence faite notamment à la protection des poulaillers contre l’eau de pluie et à la construction des enclos de protection.

Dans la localité de Kavumu de la même commune, le Représentant a visité le poulailler de M. Omer Ndihokubwayo, un autre jeune  bénéficiaire. Ce jour-la, le poulailler était gardé par sa. Ce poulailler est bien clôturé pour, selon cette maman, « éviter les regards des passants » et des vols éventuels. La maman s’active beaucoup pour le développement du poulailler de son fils en veillant notamment à ce que l’eau et les aliments ne manquent pas.   « Je sens de la joie de veiller  sur les biens  de mon fils. S’il se développe, je vais moi-même me développer ». 

Dans la localité de Kivumu en commune Gashikanwa, le poulailler d’un autre bénéficiaire, Noviris Nzambimana,  était également trouvé en bonne état. Fière de la formation reçue sur la conduite de l’élevage, Noviris Nzambimana n’hésite pas d’exhiber son un guide d’élevage. Il a pu installer un panneau solaire pour s’assurer qu’il y ait de la lumière dans son poulailler. Le jeune Noviris fréquente actuellement une université privée et pense que son poulailler lui permettra de prendre en charge ses études. « Avec ce poulailler, je vais pouvoir  payer régulièrement le minerval. Je projette même fabriquer les aliments pour volailles que je pourrais vendre aux autres éleveurs pour gagner plus d’argent, à côté des œufs », a souligné  le jeune Noviris dont le poulailler a commencé à produire des œufs.

Les poulaillers redonnent espoir non seulement aux bénéficiaires directs mais aussi à l’administration. « Le projet poulaillers est venu à point nommé ; nous espérons qu’il va même être bénéfique à notre commune de Gashikanwa. Nous allons donc le suivre de près », a indiqué M. Pamphile Nkurunziza. Conseiller de l’Administrateur de cette commune.   Le Représentant de la FAO a profité de l’occasion pour rappeler que le projet dont il est question est un projet important conçu par les africains et pour les africains et qui est venu en aide aux jeunes qui n’ont pas d’emploi, surtout ceux qui sortent de l’école. « Le projet est venu montrer que les africains peuvent aider d’autres africains Votre exemple va faire le tour du monde. Tout le monde vous regarder. Vous êtes là pour nous, mais aussi pour votre pays », a indiqué Hama Garba, soulignant qu’il faut donc saisir cette opportunité pour réussir. « Nous y mettons tous les moyens  pour qu’absolument vous réussissiez. Pour le reste, il faut apprendre à voler de vos propres ailes».

Dans les ménages bénéficiaires

Comme l’ont fait les jeunes bénéficiaires, les ménages remercient la FAO pour l’appui en poules pondeuses. « A travers cette aide de la FAO, Dieu nous a honoré et a honoré notre colline ; ces poules vont contribuer à notre  développement »,  a indiqué Mme Marie Ahishakiye de la colline Rutanga en commune Gashikanwa , soulignant par aussi qu’aucune de leurs poules n’était morte jusque-là. Le Représentant de la FAO a, dans ce ménage, indiqué que la FAO va continuer son accompagnement notamment en aliments volailles dans les premiers mois qui suivent la réception de ces poulettes, mais que le grand travail de prise en charge revient sur les trente et trois ménages bénéficiaires. Immaculée Nizigiyimana, également de  la colline Rutanga,  maintient que ce projet lui aidera dans l’avenir. « Ces poules contribueront à notre survie. Elles permettront à réduire notre pauvreté et à améliorer notre alimentation par la consommation d’une partie des œufs produits. Nous allons acheter des habits, le savon ; payer les frais de scolarité et les uniformes pour nos enfants. On nous a dit qu’elles vont bientôt pondre », a indiqué Nizigiyimana.

Quant aux femmes  bénéficiaires de la colline Kavumu dans la commune de Ngozi,  elles voudraient appartenir à une association de vendeuses d’œufs. Elles sont convaincues que l’union fait la force et qu’elles sauront écouler la production de leurs élevages une fois unies. Par ailleurs, elles sont conscientes qu’il ne faut pas consommer les poules reçues. « Nous ne mangerons pas nos poules. Nous savons que le coût d’une poule équivaut au coût d’une ration de patates douces de huit jours», a indiqué une des bénéficiaires de cette localité.  

Concernant l’alimentation des poules, chaque bénéficiaire reçoit deux sacs de 25 kilos d’aliments volailles qui couvrent deux semaines. Cet appui se poursuivra jusqu’à la fin du deuxième mois de production. Soulignons que sur les 25 jeunes bénéficiaires, il y a sept jeunes filles dont trois de Gashikanwa et quatre de Ngozi. La mission conduite par le Représentant de la FAO les a même rencontrées au lieu de distribution d’aliments volailles sis au  centre Ngozi.