FAO au Cameroun

La FAO appuie le gouvernement dans l’opérationnalisation de l’approche « Une Seule Santé » au Cameroun

06/12/2019

Définir le cadre légal de l'interopérabilité et l’interconnexion du partage de données selon l’approche « Une Seule Santé » est la tâche à laquelle se sont attelés les experts en surveillance humaine, animale et environnementale lors de l’atelier de plaidoyer organisé par la FAO Cameroun du 28 au 30 novembre 2019 à Douala. Ledit atelier a connu la participation de trente personnels des Ministères de l’élevage, des pêches et des Industries Animales (MINEPIA), de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable (MINEPDED), de la Forêt et de la Faune (MINFOF), ainsi que le Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MINRESI). Pendant trois jours, les participants répartis dans des groupes de travail ont mené des réflexions sur les forces, faiblesses, menaces et opportunités à exploiter afin de promouvoir le partage des données et informations de santé au Cameroun.

L’épidémiologie des maladies zoonotiques est peu connue et la transmission se fait sur l’interface homme-animal sauvage-animal domestique ; ce qui implique différentes sectorielles lors de la mise en œuvre des stratégies de surveillance et de lutte. De même, la réponse aux urgences de santé publique de nature zoonotique passe par une coordination intersectorielle de l’information sanitaire, d’où l’importance du partage des données pour une meilleure prise de décision. Les groupes des travaux mis en place ont identifié des manquements et des propositions de solutions ont été émises en guise de recommandations.  

Au terme de cet atelier,les recommandations sont de plusieurs ordres. Elles vont del’organisation et du fonctionnement des réseaux nationaux dans le cadre « Une Seule Santé » à la contribution aux objectifs du programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale (PSSM/GHSA),en passant par des activités de diagnostic et le rapportage des maladies animales.  Au Gouvernement, il a été recommandé de mener le plaidoyer pour la mise en œuvre de la feuille de route issue des travaux, tout en procurant l’appui nécessaire pour la finalisation des analyses de l’évaluation de la mise en plan de l’interopérabilité des systèmes de surveillance. Pour ce qui est des partenaires, il est préconisé qu’ils appuient davantage le Cameroun dans l’opérationnalisation des systèmes de surveillance et son amélioration continue en prenant en compte tous les secteurs de l’approche « Une Seule Santé ». En outre, la partie gouvernementale devra formuler une stratégie afin d’améliorer dans chaque secteur, le financement des actions et activités de surveillance et de partage des données de surveillance.

En 2016, quarante-et-une maladies zoonotiques ont été recensées au Cameroun. Parmi ces dernières, cinq ont été reconnues comme prioritaires à savoir : la rage, l’anthrax, l’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), la maladie à virus Ebola et la tuberculose bovine. Outre ces cinq pathologies, existent également d’autres affections telles que le Monkey Pox et la Brucellose qui ont constitué un intérêt de santé publique ces dernières années.  Cette activité s’inscrit dans le cadre du programme EPT-2/GHSA au Cameroun « Soutien au programme de sécurité sanitaire mondiale (GHSA) dans la lutte contre les zoonoses et le renforcement du de la santé animale en Afrique » financé par le Peuple américain à travers l’USAID.