FAO en Côte d'Ivoire

Restauration et Protection du couvert forestier: vers l’amélioration du cadre juridique des forêts en Côte d’Ivoire

23/03/2023

En Côte d’Ivoire, la restauration et la protection du couvert forestier particulièrement celles des zones frontalières préoccupent les autorités. Avec l’appui des partenaires dont l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la validation d’une étude visant à renforcer le cadre juridique forestier est en cours.

Une cinquantaine d’acteurs impliqués dans la restauration et la protection du couvert forestier ivoirien ont pris part le mardi 21 mars 2023 à Abidjan, à un atelier de validation d’une étude juridique portant sur les forêts ivoiriennes. L’ouverture officielle de cet a été atelier a été présidée par la Directrice de Cabinet du Ministère des Eaux et Forêts (MINEF), Madame le Conservateur Général Elvire Zouzou-Mailly, en présence du Représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, Mr. Attaher Maiga.

Lancée depuis juillet 2022 par la FAO en collaboration avec le MINEF, et en appui au Plan de Convergence Forestier de la CEDEAO, cette étude juridique avait pour objectif d’examiner le cadre juridique forestier, en tenant compte des facteurs liés à la déforestation, des interactions transfrontalières et des aspects de genre associés à ce secteur.

Elle s’inscrit dans le cadre du projet régional ‘’transformation globale des forêts pour les peuples et le climat: focus sur l’Afrique de l’ouest’’ financé par la Coopération Suédoise (ASDI). « L’analyse juridique porte sur un ensemble de textes juridiques constitués de conventions et de traités internationaux et régionaux, ainsi que de la législation forestière, et devrait permettre d’identifier à l’échelle nationale comme transfrontalière des défis, lacunes, s contraintes, mais aussi des opportunités auxquels fait face le secteur forestier », a fait observer Mme Elvire Zouzou-Mailly, en tant que point focal du Plan de Convergence Forestier de la CEDEAO. Pour elle, « les recommandations de l’étude permettront de soutenir les réformes éventuelles et la mise en œuvre des dispositions juridiques nécessaires à la protection des forêts aux niveaux local, national et sous-région al ».

Monsieur Attaher Maiga pour sa part, a réitéré la disponibilité de son organisation a toujours accompagner les efforts de mobilisation des ressources financières et techniques nécessaires pour une mise en œuvre efficace de la Stratégie de Préservation, de Réhabilitation et d’Extension des Forêts (SPREF) ; la stratégie de référence pour réaliser l’ambition et l’engagement du pays de reconstituer sa forêt à hauteur de 20% du territoire national d’ici à 2030.

L’atelier de validation de ce rapport juridique coïncide avec la journée mondiale des forêts célébrée le 21 mars de chaque année.

Pour rappel, la Côte d’Ivoire disposait de 16 millions d’ha de forêts en 1900. Des décennies plus tard, les superficies de forêts résiduelles du pays ne représentent que 2,97 millions d’ha en 2021, soit moins de 10% du territoire national.