L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à travers son projet « Promouvoir une production de cacao sans déforestation pour réduire les émissions en Côte d’Ivoire » (PROMIRE) contribue à l’autonomisation économique des femmes issues des coopératives agricoles et associations de la région de la Mé.

Cet appui a consisté à aider la coopérative FEPROBIA (Femmes Productrices de Biasso) créée en 2015 à se constituer légalement en 2022 par l’obtention de son agrément. Le projet a également renforcé les capacités des femmes en alphabétisation numérique, en leadership et développement personnel et en entreprenariat. Ces sessions de formation confiées au cabinet Initiatives pour le Développement de l’Agriculture en Afrique (INIDAA) se sont tenues du 04 au 13 décembre 2023 dans les villages de Biasso et Biéby.

Pour Brou Kousso Anne, âgée de 59, mère de 5 enfants et présidente de FEPROBIA   depuis l’obtention de l’agrément, la coopérative connait une forte affluence et tous les membres travaillent de manière plus responsable et unie. « Avant, nous travaillions de manière individuelle, mais depuis que nous avons obtenu un statut juridique grâce à l’aide de la FAO, nous sommes plus fortes, nous sommes toutes autonomes. Chaque femme arrive à se prendre en charge grâce aux bénéfices de la vente de ses produits. En plus de nos plantations personnelles nous avons une plantation commune de 1,5 hectares dans laquelle nous nous relayons pour travailler. Nous avons pu vendre au cours d’une période de moins de 2 mois, plus de 10 tonnes de cacao » confie – t – elle.

Cependant, bien qu’étant heureuses et fières de leur nouveau statut, les femmes de Biasso sont confrontées à plusieurs défis. Avec une moyenne d’âge comprise entre 50 et 60 ans, elles n’ont plus la vigueur d’antan pour effectuer des travaux champêtres comme elles le voudraient. Aussi, le transport de leurs produits de la plantation au lieu de vente constitue une énorme difficulté. « Les voies sont très dégradées et impraticables. Pour le voyage en tricycle d’un sac de produits, il faut débourser entre 3 000 et 5 000 fCFA sachant que ce coût varie selon la distance. Par manque de moyens, nous sommes souvent obligées de vendre notre production à vil prix à des acheteurs véreux. En plus de cela, nous n’avons pas de connaissances solides en gestion des finances d’une coopérative ». Affirme la présidente. Selon elle, ces sessions renforcements de capacités viennent comme une bouffée d’oxygène pour soulager les femmes de Biasso, à environ 7 km de la ville d’Adzopé.

Pour rappel, le PROMIRE est un projet mis en œuvre par la FAO et le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE), avec le soutien financier du fonds vert pour le climat (GCF).