FAO en Côte d'Ivoire

Reconstitution du couvert forestier Ivoirien : la FAO ambitionne restaurer 1000 hectares de forêt en 2024

12/12/2023

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) veut à travers son projet « Promouvoir une production de cacao sans déforestation pour réduire les émissions en Côte d’Ivoire » (PROMIRE) co-exécuté avec le ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE),) restaurer 1000 hectares de forêts en 2024.

En marge de la deuxième réunion du comité de pilotage dudit projet, une visite de terrain a été organisée le mercredi 6 décembre 2023 sur des parcelles d’agroforesterie à Aboudé Kouassikro et de restauration forestière à Oress Krobou, dans le département d’Agboville. Cette visite a permis aux membres du comité de mesurer les réalisations du projet et surtout d’échanger avec les bénéficiaires.

Dans le village d’Aboudé Kouassikro, deux parcelles d’agroforesterie ont été visitées. Sur la première d’une superficie de 11,5 ha appartenant à Ahibé Yao Augustin, ce sont des arbres forestiers tels que le Tiama, le Fraké, le Framiré, le Petit Cola et des plants fruitiers, notamment l’oranger et l’avocatier qui ont été plantés et qui contribuent à la reconstitution du couvert forestier.

L’homme âgé de 75 ans s’est dit heureux d’être bénéficiaire. « Il n’y a plus d’arbre dans nos forêts, il faut faire un reboisement pour lutter contre la déforestation. Les arbres que je plante aujourd’hui, je sais qu’ils bénéficieront plus tard à mes enfants mais aussi à toute la prochaine génération. J’en suis fière » a-t-il fait noter.

La seconde parcelle est celle de   Akalé Gohi Pascal et son épouse. Sur une superficie de 2,5 ha de cacao, il s’est dit heureux du rendement qui est de 2,2 tonnes depuis l’introduction des arbres fruitiers et forestiers dans sa plantation.

Les membres du comité de pilotage ont ensuite mis le cap sur des parcelles de restauration forestière dans le village Oress Krobou. Sur ce site, Yao Ahoussou Jean Jaures pratique le système « tonja » qui est l’association des cultures vivrières aux arbres forestiers. Il assure que cela lui est bénéfique car constituant pour lui, une seconde source de revenu.

Félicitant les bénéficiaires pour le travail, les membres du comité de pilotage de PROMIRE disent être satisfaits du constat fait sur le terrain.

Mino Randrianarison, responsable technique du projet Promire au siège de la FAO, à Rome, s’est également félicitée de ce que les objectifs ont été revus à la hausse.  « On a encore trois ans de mise en œuvre du projet et le Comité de pilotage a décidé, lors d’une réunion qu’il y aura une intensification des appuis. Avec près de 350 hectares de restauration forestière et 1400 hectares d'agroforesterie réalisés en 2023, on va viser 1.000 ha de restauration forestière pour l’année prochaine (2024) pour les trois régions ».

Le projet Promire pour rappel, bénéficie de l’appui financier du Fonds Vert pour le Climat et est exécuté sur 5 ans sur la période 2021-2026.