FAO en Côte d'Ivoire

Protection sociale : vers la prise en compte des populations des zones rurales particulièrement celles exerçant dans les secteurs agricole- et informel.

23/12/2023

Le Gouvernement Ivoirien à travers le Ministère de l’Emploi et de la Protection Sociale avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) développe à travers une étude, un programme d’investissement pour l’extension de la protection sociale dans les secteurs agricoles et informels. Ce programme vise à contribuer à l’amélioration du bien-être des populations vulnérables y compris celle des zones rurales exerçant dans le secteur agricole. 

Les résultats de cette étude ont fait l’objet d’un atelier de consolidation et de finalisation organisé dans la cité balnéaire d’Assinie du 19 au 20 décembre 2023.

Attaher Maiga, le Représentant de la FAO en Côte d’Ivoire a rappelé l’intérêt de cette étude. « Le programme d’investissement en protection sociale, objet de ce présent atelier constitue une opportunité importante pour le Gouvernement et les partenaires de renforcer les synergies dans la mise en œuvre des programmes de protection sociale afin d’améliorer le bien-être et les moyens de subsistance des groupes vulnérables, y compris les populations rurales »

Cette étude, fait suite à un projet pilote de coopération technique (PCT) exécuté en 2021 dont le volet protection sociale a été mis en œuvre en Côte d’Ivoire, à travers le ministère de l’Emploi et de la protection sociale. Ce projet pilote avait pour objectif de tester des modèles novateurs permettant aux coopératives rurales de jouer un rôle central dans le processus de l’élargissement de l’accès aux systèmes nationaux de protection sociale.

La Côte d’Ivoire a d’ores et déjà pris d’importantes mesures pour faire face à la vulnérabilité des populations les plus pauvres en adhérant à la résolution de l’OIT invitant chaque État à se construire un socle de protection sociale. C’est à ce titre qu’a été adoptée la Stratégie Nationale de Protection Sociale (SNPS) construite autour d’un cadre participatif et mis en place un train de mesures pour asseoir un socle un système de protection sociale. Malgré les efforts consentis, quelques défis restent à relever notamment le taux de couverture de protection sociale qui reste faible particulièrement pour les travailleurs du secteur agricole en milieu rural. D’où l’intérêt de cette étude afin d’étendre à échelle la couverture sociale aux populations du zones rurales particulièrement celles des exerçant dans le secteur agricole.

Procédant à l’ouverture officielle des travaux de l’atelier, Aubin Tapé Gnoléba, Directeur de cabinet du Ministère de l’Emploi et de la Protection Sociale a fait noter que le Chef de l’Etat de l’Etat a instruit le Gouvernement pour la prise en charge des cotisations des producteurs, par les conseils café-cacao ; coton-anacarde et hévéa-palmier à huile, dans le cadre de leur affiliation à la CMU. « L’extension de la protection sociale au secteur agricole reste malgré ces avancées, une préoccupation majeure pour le pays. Cette extension a fait l’objet de plusieurs études ayant conduit à la mise en œuvre de projets pilotes à travers le Plan de coopération technique de la FAO. Les résultats de ce projet pilote ont révélé la nécessité de privilégier des schémas de déploiement adaptées aux particularités de la population, tenant compte de notre sociogramme ainsi que la mise en place des systèmes de prélèvement des cotisations à la source » a-t-il insisté.

A tire de rappel, La question de la protection sociale est au cœur de la politique de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). L’Organisation reconnaît le rôle essentiel de la protection sociale dans l'éradication de la faim et de la pauvreté ainsi que dans le renforcement des capacités économiques et productives des personnes les plus démunies et les plus marginalisées.

Dans le domaine de la protection sociale, l’intervention de la FAO et celle de ses partenaires porte sur les quatre piliers que sont, l’extension des programmes de protection sociale à l'ensemble des ménages ruraux pauvres dans tous les sous-secteurs de l'agriculture, notamment les communautés de pêche et les populations tributaires de la forêt; le resserrement des liens et l’amélioration de la coordination entre protection sociale, agriculture et gestion des ressources naturelles; la conception et la mise en place des mesures de protection sociale visant à améliorer la nutrition; la conception et la mise en œuvre des mesures de protection sociale servant à améliorer la capacité des familles de prévenir, gérer, s'adapter et résister à l'impact des crises et des catastrophes naturelles.