L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à travers son programme FISH4ACP veut contribuer à accroitre la production de tilapia estimé à 8 000 tonnes en le hissant en 70 000 tonnes à l’horizon 2030. Pour y parvenir, le programme FISH4ACP compte appuyer les stations d’alevinage du pays.

A cet effet, une mission du projet a visité, ce mercredi 24 avril 2024, à Mopoyem, un village de Dabou, chef-lieu de la Région des Grands ponts, situé à quelque 50 Km à l’Ouest d’Abidjan, une station d’alevinage mise en place depuis les années 80 par l’Etat de Côte d’Ivoire.

Selon Mme Foungnigué Djiré, Administrateur du projet FISH4ACP à la FAO Côte d’Ivoire, il est prévu dans le cadre de la stratégie du projet un certain nombre d’activités qui devraient permettre de soutenir la production d’alevins de qualité à travers le pays.

« L’analyse de la chaîne de valeur a montré que la disponibilité en qualité et en quantité d’alevins de qualité est une contrainte majeure à la production de poissons marchands. FISH4ACP a ainsi engagé une étude, en cours de mise en œuvre, sur la situation d’alevinage pour diagnostiquer à la fois l’état des structures publiques qui produisent des alevins et aussi celles des écloseries privées », a-t-elle relevé.

Parallèlement à cette étude, « le projet va financer cette année, la formation de 10 agents issus des stations d’alevinage publiques et privées dans une écloserie école au Ghana, le premier producteur de tilapia en Afrique de l’ouest », a-t-elle indiqué.

Le pays enregistre aujourd’hui cinq stations d’alevinage publiques fonctionnelles. Pierre Méa Oi Méa, le chef de la station d’alevinage de Mopoyem, vise pour l’année 2024, la production de 1,6 million d’alevins contre 600.000 l’année précédente.

La station d’alevinage de Mopoyem, s’étend sur une superficie de 3,5 hectares, et permet à l’Etat de faire une production de masse d’alevins de tilapias de la souche brésil qui est, ensuite, mise à la disposition des pisciculteurs qui en font la demande.

« Nous couvrons tout le territoire ivoirien et même au-delà de la Côte d’Ivoire, notamment le Mali, la Guinée et le Liberia », a fait savoir M. Méa.

Les efforts de FISH4ACP viennent en appui de ceux du gouvernement de Côte d’Ivoire pour la remise à niveau des stations d’état et le renforcement des capacités des agents.

Les besoins de la station de Mopoyem sont notamment « la formation, un soutien en termes de matériels techniques, de production d’aliments et l’acquisition d’aliments ainsi que la réhabilitation de notre structure », a égrainé M. Méa.

FISH4ACP, projet de développement durable des chaînes de valeur de la pêche et de l’aquaculture dans les pays ACP, est une initiative de l’Organisation des Etats d’Afrique des Caraïbes et du pacifique, visant à soutenir le développement durable de la pêche et de l’aquaculture grâce à un financement de l’Union Européenne (UE) et du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ)