La protection sociale a, depuis une dizaine d’années, rapidement gagné en importance parmi les priorités des politiques de développement. On observe par ailleurs une nette tendance à aborder la protection sociale, ainsi que la sécurité alimentaire, en suivant une approche fondée sur les droits et non arbitraire. En revanche, aucun consensus ne s’est dégagé à ce jour sur les nombreuses modalités fondamentales de la conception et de l’exécution des politiques et des programmes de protection sociale. C’est pour cette raison qu’en 2010 le CSA a demandé au Groupe d’experts de haut niveau de se pencher sur la protection sociale et, en particulier, d’étudier la manière de réduire la vulnérabilité en instaurant des politiques et des programmes de protection aux niveaux social et productif, qui tiennent compte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que des divers contextes propres aux pays et aux régions. Le CSA a également demandé que l’étude comprenne un examen de l’incidence des politiques existantes sur l’amélioration des conditions de vie et de la capacité d’adaptation des populations vulnérables, en particulier des petits exploitants agricoles, des pauvres en milieu rural et urbain, ainsi que des femmes et des enfants. Le CSA a en outre demandé au Groupe d’experts de haut niveau de rendre compte de l’impact et des avantages des mesures de protection sociale sur l’amélioration au niveau local de la production, des moyens de subsistance et de la nutrition. Le présent rapport contient l’analyse et les recommandations formulées par le Groupe d’experts de haut niveau, telles qu’approuvées par son Comité directeur à sa réunion tenue à Saint-Pétersbourg (Russie) du 6 au 8 juin 2012. Le CSA en est à présent saisi.