Avec une production annuelle d'environ 41 000 tonnes, la contribution des secteurs de la pêche continentale et de l'aquaculture reste modeste par rapport au potentiel hydrique et biologique de la région du Maghreb. Pourtant, ce secteur pourrait soutenir le développement de l'offre alimentaire et contribuer à la lutte contre la pauvreté. D'une part, il constitue une source d'alimentation et de revenus pour les petits producteurs qui exploitent les différents milieux aquatiques, et d'autre part, il peut être intégré à d'autres activités terrestres telles que l'agriculture. Cette combinaison d'activités permettrait une utilisation optimale des ressources disponibles dans une logique d'économie circulaire.

La pêche continentale et l'aquaculture sont de même nature dans les pays du Maghreb. Cependant, le niveau de développement de ces activités reste différent d'un pays à l'autre, malgré la présence de potentialités intéressantes. En outre, les espèces élevées dans les eaux continentales souffrent d'une faible popularité sur les marchés domestiques et restent des produits inconnus dans la majorité des ménages.

L'objectif de ce travail est, d'une part, de dresser un état des lieux comparatif de la situation de la pêche continentale et de l'aquaculture dans quatre pays du Maghreb (Algérie, Maroc, Mauritanie et Tunisie), en mettant l'accent sur l'offre, la demande, le développement et la commercialisation, et d'autre part, de proposer des pistes d'amélioration pour développer les marchés des produits de ces activités.