Les participants en séance de nettoyage des tomates

 La valorisation des produits agricoles locaux grâce à la transformation est l’un des axes de mise en œuvre du projet « La sécurité alimentaire renforcée en milieu urbain en Afrique centrale grâce à une meilleure disponibilité de la nourriture produite localement  des membres de » (GCP/SFC001/MUL). En effet, les pertes post-récoltes et la détérioration des fruits et des légumes, fait perdre une source de revenus importante aux producteurs agricoles.

Au Gabon, la FAO appuie le réseautage et le renforcement des capacités des associations et entreprises agricoles engagées dans la transformation. Dans cette optique, du 3 au 5 août 2016, le Bureau Sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale a organisé, en partenariat avec le Ministère du Commerce, des PME et de l’Artisanat, à Libreville, une formation au bénéfice d’une vingtaine de membres de huit associations gabonaises, principalement composées de femmes. A noter que depuis 2015,la politique sectorielle impulsée par le Ministère en charge du Commerce et de l’Artisanat, s’emploie à valoriser les produits agricoles transformés.L'’appui de la FAO en matière de formation des entrepreneurs agricoles et des associations vient renforcer les actions menées par le Gouvernement gabonais.

« Cette formation va nous conduire vers l’entreprenariat agricole. Nous pensons que les membres de notre association qui ne travaillent pas, peuvent gagner leur vie en vendant des produits agricoles transformés. Parmi nous, il y a également des femmes qui envisagent une reconversion professionnelle et d’autres qui souhaitent avoir une activité commerciale » a indiqué Ingrid Mangoumba, Présidente de l'Association « Jamais Sans Nous ».

Valoriser les produits agricoles locaux

Au programme, pendant deux jours, les participants ont suivi des cours pratiques dispensés par Marie-Claire Mbadinga, directrice de l’entreprise AGRIMAT, avec l’appui technique des fonctionnaires de la FAO. Les quatre modules de formation portaient sur la fabrication de conserves de tomates, la transformation d’ Irvingia gabonensis (une variété de produit forestier non ligneux PFNL) localement appelé odika, ainsi que la création d’étiquetages appropriés ainsi que sur l’utilisation d’emballages adaptés.

Face à la diversité et au potentiel des produits agricoles locaux et dans le but de répondre aux normes des grandes surfaces, les participants ont été sensibilisés à la nécessité de mettre sur le marché des produits de qualité qui pourront être commercialisés dans les grandes surfaces. A cet effet, le Ministère des PME insiste beaucoup sur « la maîtrise des processus de transformation des produits agricoles, sur la qualité de ces produits, leur présentation marketing et leur commercialisation »a affirmé Ines Boussougou, Conseiller chargé de l’Artisanat et de l’entrepreneuriat social.

Localement, il existe de nombreuses contraintes au niveau de l’approvisionnement en  emballages, ce qui constitue un frein au développement des activités de transformation des producteurs.Ainsi, l’un des volets de cette formation a également été d’appuyer les participants au niveau de la création d’un étiquetage approprié ainsi qu’à l’utilisation d’un emballage attrayant pour la vente de leurs produits.

L’horticulture pour des villes plus vertes

Lancé au Gabon en 2015, ce projet sous-régional communément appelé " Projet HUP"  a pour objectif principal  de contribuer au renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les zones urbaines et péri-urbaines, tout en générant des revenus pour les producteurs et en créant des emplois.

Dans un contexte de déplacement des populations rurales vers les villes et de changement des habitudes alimentaires, la fourniture d’aliments produits localement sontribue à renforcer la sécurité alimentaire.