General Fisheries Commission for the Mediterranean - GFCM

Un atelier conjoint pour soutenir la mise en œuvre régionale de l’Accord PSMA la FAO et avancer dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée


05/12/2016

La Conférence ministérielle sur la coopération halieutique entre les états africains riverains de l’océan Atlantique (COMHAFAT) et la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM) de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) organisent conjointement, du 6 au 8 décembre 2016 à Tanger, Maroc, un atelier sur le thème «Soutenir la mise en œuvre régionale de l’Accord de la FAO sur les mesures du ressort de l’état du port: une étape décisive vers une journée internationale de la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée».

Compte tenu des impacts considérables de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INDNR) et de la menace qu’elle représente pour la durabilité des pêches à l’échelon tant régional que mondial, la FAO a proposé, sous l’impulsion de la CGPM, la célébration d’une journée internationale de la lutte contre la pêche INDNR. Au lendemain de l’entrée en vigueur, en juin 2016, de l’Accord de la FAO relatif aux mesures du ressort de l’état du port visant à prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (Accord PSMA), cette initiative entend notamment favoriser une prise de conscience par la communauté internationale et encourager une plus large adhésion à cet instrument fondamental, qui représente le premier traité international juridiquement contraignant visant à éliminer la pêche INDNR.

L’objectif de l’atelier organisé par la COMHAFAT et la CGPM consiste à stimuler une réflexion commune des États membres de ces deux organisations afin de les sensibiliser sur les mesures internationales visant à lutter contre la pêche INDNR et sur la mise en œuvre de l’Accord PSMA dans leurs régions de compétence, et ce, en vue de réaliser les objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et notamment de l’Objectif 14 ciblant la conservation et l’utilisation durable des océans.

Seront rassemblés les délégués des pays membres de la COMHAFAT et de la CGPM ainsi que des représentants de l’Union européenne, du Japon, des organisations régionales et sous-régionales œuvrant dans le domaine des pêches et de la société civile ainsi que différents acteurs et experts dans le domaine des pêches en Méditerranée et en Afrique occidentale.

Cette rencontre traduit la volonté de ces deux organisations de renforcer activement leur coopération dans le cadre du mémorandum d’entente qu’elles ont signé en octobre 2015. Elle s’inscrit également dans le cadre des efforts qu’elles déploient actuellement pour lutter efficacement contre le fléau mondial que représente la pêche INDNR. À cet égard, plusieurs étapes fondamentales déjà été franchies, notamment grâce à l’adoption par la COMHAFAT en septembre 2014 de la Déclaration de Rabat sur la coopération régionale dans la lutte contre la pêche INDNR et celle, par la CGPM, de deux feuilles de route pour lutter contre la pêche INDNR en mer Noire et en mer Méditerranée, en 2013 et en 2014 respectivement. Parmi les autres actions importantes, il convient de mentionner également l’adoption par la CGPM, en 2008, d’une recommandation relative à un mécanisme régional sur les mesures du ressort de l'état du port pour lutter contre la pêche INDNR dans la zone d’application de la CGPM et, en 2009, d’une recommandation relative aux normes minimales pour l'établissement d'un système de surveillance des navires par satellite (SSN) dans la zone de compétence de la CGPM, la conclusion par la COMHAFAT d’un mémorandum d’entente, de coordination et de concertation avec les organisations sous régionales des pêches telles que le Comité des pêches pour le centre-ouest du golfe de Guinée (CPCO), la Commission régionale des pêches du golfe de Guinée (COREP) et la Commission sous-régionale des pêches (CSRP) et, enfin, l’adoption lors du sommet de l’Union africaine, en octobre 2016, de la Charte de Lomé sur la sécurité et la sûreté maritimes.

Au lendemain de la 22ème Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22), tenue du 7 au 18 novembre 2016 à Marrakech, durant laquelle les océans ont officiellement été inscrits au programme d’action mondiale pour le climat, cette rencontre revêt une importance toute particulière.