Action contre la désertification

Action Contre la Désertification va restaurer 18 000 hectares de terres dégradées en 2018

Atelier d’évaluation et de planification des activités de restauration des terres et de communication


04/12/2017

Rome/Niamey – Action Contre la Désertification (ACD) planifie la restauration de 18 000 hectares de terres dégradées dans 10 pays africains pour appuyer le déploiement de la Grande Muraille Verte africaine en 2018.

Tel est le principal résultat d’un atelier qui s’est tenu au Niger du 13 au 17 novembre, et qui a permis de rassembler 70 experts de 12 pays africains, dont des représentants du gouvernement et d’organisations partenaires, des membres de la communauté scientifique et des agents de terrain, pour discuter de la marche à suivre pour la mise en œuvre des activités de restauration des terres du projet ACD dans le cadre de la Grande Muraille Verte (GMV).  

Selon Luc Genot, représentant ad interim de la FAO au Niger, “la planification de nos activités nous permettra de mieux aider les personnes vivant dans les terres arides à restaurer les terres dégradées, renforcer la résilience aux changements climatiques et contribuer au développement durable, tout en améliorant la sécurité alimentaire et nutritionnelle »

Les participants ont eu l’occasion de voir par eux même certains des premiers résultats d’ACD à Tera, à 200km au Nord-Ouest de la capitale Niamey, où les terres dégradées ont retrouvé leur potentiel productif grâce à la restauration de ces terres dégradées par plusieurs communautés, et ce depuis 2014.

L’exemple de Tera a constitué une opportunité pour les experts en communication participant à l’atelier de raconter l’histoire de la Grande Muraille Verte, ce qui est essentiel pour la mobilisation de l’appui nécessaire pour que cette initiative africaine d’envergure puisse réaliser son objectif ambitieux de créer une mosaïque de paysages verts et productifs à travers l’Afrique du Nord, le Sahel et la Corne de l’Afrique.   

ACD est une initiative du Groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) avec l’appui financier de l’Union Européenne (UE), qui appuie la restauration des terres dans six pays africains – le Burkina Faso, l’Ethiopie, la Gambie, le Niger, le Nigeria et le Sénégal, où on estime à 12 000 le nombre d’hectares de terres restaurées entre 2015 et 2017. Ces résultats préliminaires encourageants indiquent que la dégradation des terres n’est pas encore irréversible.

Déployer la Grande Muraille Verte africaine

L’exemple d’ACD se veut être source d’inspiration. L’Erythrée, la Mauritanie et le Soudan vont bientôt à leur tour démarrer la restauration de leurs terres dans le cadre d’un programme appelé BRIDGES (pour « Boosting Restoration, Income, Development, Generating Ecosystem Services » en  anglais), avec l’appui financier du Ministère Turc des Forêts et de l’Eau. Si l’on ajoute également le Tchad, cela signifie que des activités de restauration des terres seront déployées dans pas moins de dix pays africains au cours de l’année à venir.

Au terme d’une semaine de discussions au Niger, les experts ont conclu qu’il serait possible en 2018 d’étendre les activités de restauration communautaires existantes sur une superficie estimée à 18 000 hectares en accélérant la préparation du sol en combinant la mécanisation, la traction animale, et le travail manuel.

En outre, des efforts seront investis pour permettre le développement économique de ces terres arides africaines à leur plein potentiel, afin d’offrir des opportunités réelles aux personnes qui y vivent et qui sans cela n’ont que peu de perspectives. ACD ciblera le renforcement et le développement de chaines de valeur de dix produits forestiers non-ligneux différents, dont le fourrage, le miel, la gomme arabique, et l’huile de Balanites.

De plus, les experts en communication ont aligné leur planification en direction d’objectifs clairs en appui à la promotion de la Grande Muraille Verte, leur permettant d’accompagner les travaux de restauration de l’année à venir par une diffusion plus efficace des impacts du programme.