Le climat, l’égalité des genres et l’innovation sont en tête des priorités de la collaboration entre la FAO et l’Amérique du Nord

Le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, prend la parole lors de la session de la Conférence régionale informelle pour l’Amérique du Nord, à Ottawa

©️FAO/Dave Chan

Le Directeur général a remercié le Canada et les États-Unis d’Amérique pour leur soutien sans faille, dans un discours prononcé en vidéo à la 8e session de la Conférence régionale informelle pour l’Amérique du Nord.

©FAO/Dave Chan

09/04/2024

Ottawa – La crise climatique, l’égalité des genres et l’innovation sont les trois priorités qui devraient orienter la coopération entre le Canada, les États-Unis d’Amérique et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) durant les deux prochaines années.

Tel était le message délivré mardi par le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, lorsqu’il s’est adressé aux participants à la 8e session de la Conférence régionale informelle pour l’Amérique du Nord, accueillie à Ottawa par le Gouvernement canadien.

M. Qu a commencé par remercier les deux gouvernements pour leur soutien sans faille depuis la création de la FAO il y a près de 80 ans, avant de leur exprimer sa reconnaissance pour leur appui en vue de l’approbation d’une augmentation de 5,6 pour cent du budget du Programme ordinaire de la FAO, la première en 12 ans.

«Compte tenu des conditions économiques difficiles qui règnent dans le monde entier, il convient de noter que vous avez été plus que jamais d’un grand soutien pour la FAO ces deux dernières années. Selon moi, cela montre un retour de la confiance accordée à l’Organisation, et c’est une preuve indéniable de la reconnaissance de notre importante contribution à la sécurité alimentaire mondiale», a déclaré M. Qu par liaison vidéo depuis le siège de la FAO, à Rome.

Le Directeur général a rappelé aux participants les efforts qu’il déployait pour améliorer la transparence des mécanismes de gouvernance de la FAO, ainsi que l’attention qu’il portait à faire de celle-ci une «organisation souple, tournée vers l’action, adaptée aux objectifs visés et capable d’innover et de trouver des solutions aux défis mondiaux actuels».

Parmi ces défis, on peut citer la persistance des prix élevés des produits alimentaires, les ralentissements économiques et la crise climatique, qui touchent de manière disproportionnée les plus vulnérables. La poursuite de la guerre en Ukraine, ainsi que les conflits et l’intensification des crises humanitaires, par exemple à Gaza, en Afghanistan, en Haïti, au Soudan et au Yémen, sont également «très préoccupants».

Avec l’aide de ses partenaires, la FAO apporte un appui technique et une assistance agricole pour secourir les populations, reconstruire et rétablir la production agricole.

«La FAO est déterminée à trouver de nouvelles manières de transformer les systèmes agroalimentaires mondiaux pour les rendre plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables», a indiqué M. Qu.

Les quatre améliorations (en matière de production, de nutrition, d’environnement et de conditions de vie) sont la clé de voûte du Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO et la voie à suivre pour ne laisser personne de côté, d’après le Directeur général.

Priorités en matière de coopération

La Conférence régionale informelle pour l’Amérique du Nord se réunit tous les deux ans. Bien qu’elle ne fasse pas officiellement partie du processus de l’Organisation relatif aux organes directeurs, elle permet de tenir des débats approfondis avec deux des membres les plus actifs et les plus solidaires de la FAO.

D’après le Directeur général, la collaboration entre la FAO, le Canada et les États-Unis d’Amérique au cours des deux prochaines années devrait porter principalement sur trois domaines clés, à savoir la transformation rurale et la lutte contre les inégalités, en particulier la promotion de l’égalité des genres; la science, l’innovation et la technologie; le climat, la biodiversité et l’environnement.

M. Qu a précisé que l’autonomisation des jeunes et des femmes était indispensable à la transformation des systèmes agroalimentaires et à un développement rural durable.

C’est la raison pour laquelle la FAO a publié deux rapports consacrés à l’égalité des genres et à l’inclusion, intitulés La Situation des femmes dans les systèmes agroalimentaires et Un climat injuste, dans lesquels elle fournit des données inédites et de nouveaux éléments concrets illustrant la nécessité d’investir dans l’égalité des genres. «À cette fin, la FAO a créé le Bureau des jeunes et des femmes pour mettre en avant ces activités essentielles», a expliqué M. Qu.

D’après le Directeur général de la FAO, l’innovation, la science et la technologie sont considérées comme des accélérateurs clés permettant d’améliorer l’efficacité et l’impact des activités de l’Organisation, et occupent aujourd’hui une place prépondérante dans son travail.

Enfin, l’idée centrale du document intitulé Global Roadmap on Achieving SDG2 without breaching the 1.5C threshold (Feuille de route mondiale: atteindre l’objectif de développement durable 2 sans dépasser le seuil de 1,5 °C) est que la transformation des systèmes agroalimentaires peut contribuer à résoudre la crise climatique. Ce document fournit une stratégie globale aux pays pour prendre des décisions de politique générale et des mesures novatrices destinées à lutter contre la faim et le changement climatique.

La FAO vise essentiellement à aider les membres à renforcer la résilience de leurs populations, en particulier des plus vulnérables, notamment les femmes, les jeunes, les peuples autochtones et les groupes marginalisés, pour qu’elles puissent prévenir les crises et les chocs et y faire face. Comme l’a précisé le Directeur général, le Canada et les États-Unis d’Amérique sont d’un grand soutien dans ce domaine. La FAO participe également au programme «Une seule santé» en vue d’aider à prévenir et à détecter les nouvelles menaces sanitaires dans le monde, ainsi qu’à intervenir si elles se concrétisent. 

«Nous comptons sur le soutien du Canada et des États-Unis d’Amérique pour continuer à renforcer ces partenariats déjà solides, qui nous unissent de longue date», a conclu M. Qu. «Ensemble, nous pouvons concrétiser le projet envisagé par vos dirigeants après la Seconde Guerre mondiale, lorsqu’ils ont créé l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et défini notre mandat et notre mission, à savoir libérer le monde de la faim et de la malnutrition.»

The status of women in agrifood systems (La situation des femmes dans les systèmes agroalimentaires)
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Nicholas Rigillo FAO Actualités et Médias (Rome) [email protected]