La FAO et l’AIEA s’unissent autour de l’initiative «L’atome pour l’alimentation»

Cette nouvelle initiative vise à fournir aux membres des services de haut niveau en matière de science et d’innovation, dans l’optique d’améliorer la sécurité alimentaire, la salubrité alimentaire et la gestion des ressources naturelles

Le Directeur général de l'AIEA, Rafael Mariano Grossi, et le Directeur général de la FAO, QU Dongyu.

©FAO/Pier Paolo Cito

18/10/2023
Rome – Pour contribuer à apporter une réponse complète à la nécessité planétaire de parvenir à des systèmes agroalimentaires durables, les directeurs généraux de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ont lancé l’initiative intitulée «L’atome pour l’alimentation». Il s’agit d’aider les États membres dans leur planification stratégique, afin d’augmenter la production alimentaire et d’améliorer la salubrité alimentaire.  
 
L’initiative «L’atome pour l’alimentation» a été présentée mercredi lors d’une manifestation spéciale sur le thème des grandes innovations, organisée dans le cadre de l’édition 2023 du Forum mondial de l’alimentation, qui est accueillie par la FAO. Cette collaboration avec l’AIEA sera mise en œuvre par le Centre mixte FAO/AIEA des techniques nucléaires dans l’alimentation et l’agriculture.  
 
Nous sommes dans une situation sans précédent: la faim et la malnutrition sont en augmentation et constituent une menace pour l’humanité. Tel est le constat dressé par le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, et le Directeur général de l’AIEA, M. Rafael Mariano Grossi, dans une déclaration commune publiée mercredi. L’initiative «L’atome pour l’alimentation» vise à fournir aux États membres des solutions novatrices adaptées à leurs besoins et à leur situation, en tirant parti des avantages des technologies nucléaires et d’autres techniques de pointe. 
 
Cette initiative sans précédent arrive à point nommé pour aider les pays à utiliser des technologies nucléaires novatrices dans l’optique d’améliorer la productivité agricole, réduire les pertes alimentaires, assurer la sécurité sanitaire des aliments, améliorer la nutrition et s’adapter aux défis posés par le changement climatique. Elle s’appuie sur des programmes FAO/AIEA pour apporter un soutien complet adapté à chaque pays. L’action passera par des mécanismes existants de l’AIEA et de la FAO, avec la contribution d’autres partenaires, selon qu’il conviendra.  
 
«Il est temps de travailler ensemble», a déclaré M. Qu Dongyu en disant mettre à disposition le vaste réseau de bureaux de pays de la FAO.   
 
M. Rafael Mariano Grossi a fait observer que l’initiative «L’atome pour l’alimentation» s’inscrivait dans la lignée du célèbre discours «L’atome au service de la paix», prononcé il y a 70 ans par le Président Dwight D. Eisenhower. Aujourd’hui, faire en sorte que l’ensemble de l’humanité puisse se nourrir est l’un des principaux facteurs de paix, a-t-il poursuivi.  
 
Le Centre mixte FAO/AIEA des techniques nucléaires dans l’alimentation et l’agriculture met à profit les compétences particulières, les stratégies et les domaines de recherche respectifs des deux institutions. Il s’agit d’utiliser au mieux des laboratoires dont les travaux sont axés sur l’alimentation et l’agriculture, la nutrition humaine, la sécurité sanitaire des aliments et la gestion de l’eau.  
 
Innovation et collaboration 
 
La FAO et l’AIEA collaborent depuis 1964. Leur partenariat est l’un des plus efficaces qui existe entre deux organismes des Nations Unies. Il permet d’offrir des services tels que la technique de l’insecte stérile et les analyses isotopiques pour étudier les nutriments et l’eau dans les sols.  
 
L’initiative «L’atome pour l’alimentation» est toute indiquée pour fournir aux États membres des solutions novatrices adaptées à leurs besoins et à leur situation dans des domaines allant des systèmes de culture à la gestion des ressources naturelles.  
 
M. Rafael Mariano Grossi a énoncé les sept services offerts, qui couvrent les domaines suivants: renforcement des capacités, cultures, gestion des sols et de l’eau, santé animale, lutte contre les ravageurs, sécurité sanitaire des aliments, ainsi que santé publique et nutrition. «Nous savons que nous devons utiliser tous les outils à notre disposition», a-t-il déclaré. 
 
D’autres idées novatrices ont été mises en lumière lors de cette manifestation dans le cadre du Forum mondial de l’alimentation. M. Cary Fowler, Envoyé spécial pour la sécurité alimentaire mondiale des États-Unis d’Amérique, a présenté la Vision pour des cultures et des sols adaptés (VACS), une initiative visant à repérer dans toute l’Afrique des cultures alimentaires autochtones sous-utilisées porteuses de promesses pour l’avenir. Le Professeur Andrea Crisanti de l’Imperial College a parlé du recours au forçage génétique pour éradiquer des insectes indésirables. Quant à l’Ambassadeur et Représentant permanent de la Chine auprès de la FAO, M. Guang Defu, il a fait part de l’expérience de son pays et de sa contribution concernant l’innovation dans les systèmes agroalimentaires. 
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