La FAO appelle à davantage de collaboration entre les organismes ayant leur siège à Rome, afin de donner suite aux conclusions du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires

Rome – Alors qu’il ne reste que neuf campagnes agricoles d’ici à 2030, il est crucial de renforcer les activités conjointes des trois organismes des Nations Unies ayant leur siège à Rome – le Fonds international de développement agricole (FIDA), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) –, afin de donner suite aux conclusions du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires et d’atteindre les objectifs de développement durable (ODD). 

Tel était le message principal communiqué mercredi par le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, lors de la cinquième réunion conjointe informelle des organes directeurs des organismes ayant leur siège à Rome (le Conseil de la FAO, le Conseil d’administration du FIDA et le Conseil d’administration du PAM). 

Les préparatifs du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, qui s’est tenu à New York en septembre, avaient déjà permis de renforcer la collaboration existante. La suite donnée aux conclusions du Sommet donnera davantage d’occasions de renforcer le travail d’équipe, en particulier au niveau national.

L’objectif ultime est de transformer les systèmes agroalimentaires, afin de les rendre plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables. Pour cela, il faut prendre des mesures fondées sur cinq composantes (denrées alimentaires, alimentation pour animaux, fibres, forêts et combustible), ainsi que des mesures environnementales, notamment en faveur de l’horticulture et la floriculture urbaines, a indiqué le Directeur général. 

Le Président du FIDA, M. Gilbert Houngbo, et le Directeur exécutif adjoint du PAM, M. Amir Abdulla, qui se sont également exprimés lors de la réunion, ont souligné que le nombre de personnes confrontées à l’insécurité alimentaire aiguë avait considérablement augmenté depuis le début de la pandémie de covid-19 et qu’il était plus important que jamais de travailler ensemble. 

Pôle de coordination

Le Directeur général a également signalé que la FAO souhaitait accueillir un pôle de coordination, qui permettra de superviser la suite donnée aux conclusions du Sommet. Ce pôle sera opérationnel à partir de janvier 2022 et comprendra du personnel détaché des trois organismes ayant leur siège à Rome et de tout le système des Nations Unies. Le fait que le Secrétariat du Sommet passe le relais aux organismes ayant leur siège à Rome montre bien que le centre des efforts mondiaux visant à transformer les systèmes agroalimentaires est en train de passer «de New York à Rome». 

Le pôle coordonnera et facilitera le soutien technique et en matière de politique qui est prêté aux Membres, afin de les aider à poursuivre l’élaboration et la mise en œuvre de leurs mécanismes nationaux. 

Les dirigeants des organismes ayant leur siège à Rome, aux côtés du Programme des Nations Unies pour l’environnement, et en étroite liaison avec leurs organes directeurs et le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA), superviseront et suivront la mise en œuvre et feront rapport au Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU).