Sommet Italie-Afrique: le Directeur général de la FAO définit cinq piliers pour une action efficace en Afrique

M. Qu Dongyu s’exprime devant les dirigeants africains réunis au Sénat italien

©️FAO/Giuseppe Carotenuto

Le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, pose pour la «photo de famille» à l’occasion du sommet Italie-Afrique sur le thème «Jeter un pont vers une croissance commune», au Sénat italien.

©FAO/Giuseppe Carotenuto

29/01/2024

Rome – M. Qu Dongyu, Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a déclaré que la transformation des systèmes agroalimentaires africains en vue de les rendre plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables permettrait de doubler, voire tripler la productivité agricole moyenne et de favoriser la modernisation et le développement des zones rurales.  

Il s’exprimait à l’occasion du Sommet Italie-Afrique, qui avait pour thème «Jeter un pont vers une croissance commune» et s’est tenu les 28 et 29 janvier, au Sénat italien, à Rome. La manifestation a réuni des chefs d’État et de gouvernement africains, de hauts responsables italiens, notamment la Présidente du Conseil des ministres, Mme Giorgia Meloni, ainsi que le Président de l’Union africaine, M. Azali Assoumani; le Président de la Commission de l’Union africaine, M. Moussa Faki; la Présidente du Parlement européen, Mme Roberta Metsola; le Président du Conseil européen, M. Charles Michel; la Présidente de la Commission européenne, Mme Ursula von der Leyen; la Secrétaire générale adjointe de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Mme Amina Mohammed, et d’autres personnalités. 

Dans son discours, le Directeur général a souligné que les systèmes agroalimentaires constituaient la pierre angulaire de l’Afrique, puisqu’ils assuraient 62 pour cent des moyens de subsistance. Se félicitant des nombreux atouts dont est doté le continent, à savoir des ressources naturelles abondantes, une population jeune et prometteuse, des traditions et des savoirs, il a toutefois fait observer qu’environ 20 pour cent de la population africaine souffrait encore de sous-alimentation.  

«Avec plus de 350 millions d’hectares de terres cultivées, soit le double de l’Union européenne, l’Afrique est en mesure de produire suffisamment d’aliments, aussi bien pour se nourrir que pour contribuer à la sécurité alimentaire mondiale», a affirmé M. Qu. 

Cinq piliers d’action 

Afin d’exploiter le plein potentiel du continent africain, le Directeur général a défini cinq piliers fondamentaux offrant des solutions innovantes pour transformer efficacement les systèmes agroalimentaires, en s’appuyant sur des partenariats stratégiques: 1) des investissements ciblés; 2) la création d’emplois pour les jeunes et l’autonomisation des femmes; 3) une lutte collective contre les causes profondes des migrations qui soit porteuse d’espoirs nouveaux et de solutions novatrices; 4) l’innovation et le développement des compétences, notamment des jeunes et des femmes; et 5) un meilleur accès aux marchés et au commerce.  

Dans cette optique, le Directeur général a souligné que le fait de tirer parti de manière durable des possibilités offertes par l’énorme marché alimentaire intérieur de l’Afrique pouvait concourir à la concrétisation de la vision consistant à établir une zone de libre-échange continentale africaine, ce qui se traduirait par une hausse de 20 à 30 pour cent des échanges interrégionaux et intrarégionaux de produits agricoles d’ici à 2040. 

Selon M. Qu, cela permettrait aussi de renforcer la résilience face aux chocs et aux stress, de créer des emplois et des perspectives de marché et de contribuer à la lutte contre les effets de la crise climatique. 

Dans son intervention, le Directeur général a remercié le gouvernement italien d’avoir convoqué le sommet, qui vise à promouvoir un véritable partenariat avec l’Afrique et à faire en sorte que le continent reste au cœur des débats pendant la présidence italienne du G7. 

Il a également exprimé sa gratitude à l’Italie pour ses généreuses contributions volontaires, dont l’Afrique est l’un des principaux partenaires, ainsi que pour la nouvelle collaboration sur le projet conjoint Villes vertes pour l’Afrique, qui s’inscrit dans le cadre de l’initiative Villes vertes de la FAO. Le projet vise à soutenir les actions relatives à l’atténuation du changement climatique et à l’adaptation à ses effets dans dix villes africaines. 

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