La célébration permettra de souligner l’importance de la pomme de terre pour l’agriculture, le développement économique, la sécurité alimentaire et la nutrition dans le monde
©FAO/Alessandra Benedetti
New York/Rome – L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a salué aujourd’hui la décision prise par l’Assemblée générale des Nations Unies de désigner le 30 mai Journée internationale de la pomme de terre, offrant ainsi l’occasion de mieux faire connaître un produit régulièrement consommé par des milliards de personnes et qui joue un rôle important pour la sécurité alimentaire et la nutrition à l’échelle mondiale.
C’est le Pérou qui a plaidé en faveur de cette célébration annuelle en présentant pour adoption à l’Assemblée générale une proposition fondée sur une résolution de la Conférence de la FAO datée du 7 juillet 2023. L’idée de cette journée, qui s’inscrit dans le prolongement de l’Année internationale de la pomme de terre, célébrée en 2008, est née de la nécessité de mettre en exergue l’importance capitale de la pomme de terre dans la lutte contre les problèmes mondiaux actuels, comme l’insécurité alimentaire, la pauvreté et les menaces pesant sur l’environnement.
«Cette Journée internationale jettera la lumière sur le grand intérêt que présente la pomme de terre sur les plans nutritionnel, économique, environnemental et culturel. Elle sera également l’occasion de mettre en avant sa contribution à la sécurité alimentaire mondiale, à la réduction de la pauvreté et aux moyens d’existence de millions de personnes, tout en soulignant le rôle essentiel des connaissances et des pratiques propres aux peuples autochtones», a déclaré Mme Beth Bechdol, Directrice générale adjointe de la FAO.
Grâce à cette Journée, «nous pourrons attirer l’attention sur la contribution importante de cette plante ancestrale aux efforts que nous menons pour réduire la faim, la malnutrition et la pauvreté, ainsi que pour promouvoir le développement agricole, la sécurité alimentaire, la conservation de la biodiversité et les fonctions des écosystèmes», a indiqué aujourd’hui, devant l’Assemblée générale des Nations Unies, M. Víctor García Toma, Représentant permanent du Pérou auprès des Nations Unies.
Une culture, d’innombrables possibilités
Aliment vieux de plusieurs millénaires, originaire de la région andine, en Amérique du Sud, la pomme de terre, qui est arrivée en Europe au XVIe siècle et s’est répandue dans le monde entier, représente bien plus qu’une source de nourriture.
La pomme de terre est une composante primordiale des stratégies visant à procurer des aliments accessibles et nutritifs et à améliorer les moyens de subsistance dans les zones rurales et dans d’autres régions, où les ressources naturelles, notamment les terres arables et l’eau, se font rares et où les intrants sont onéreux. Polyvalente et capable de se développer dans toutes sortes de conditions, la pomme de terre apparaît comme un choix de culture avantageux.
En outre, la culture de la pomme de terre est respectueuse du climat, étant donné qu’elle génère peu d’émissions de gaz à effet de serre par rapport à d’autres cultures.
Ces dix dernières années, la production mondiale de pommes de terre a augmenté de 10 pour cent, entraînant une croissance de l’emploi et des revenus, mais il reste encore beaucoup à faire pour tirer pleinement parti du potentiel de cette culture dans le cadre de la lutte contre la faim et la malnutrition dans le monde.
De plus, la pomme de terre se caractérise par une grande diversité, avec plus de 5 000 variétés améliorées et variétés d’agriculteurs ou variétés locales, dont bon nombre ne se trouvent que sur leur lieu d’origine en Amérique latine. Les 150 espèces sauvages apparentées à la pomme de terre cultivée présentent une grande variation génétique, avec toute une série de particularités qui les distinguent, comme la capacité à s’adapter à différents environnements de production, la résistance aux organismes nuisibles et aux maladies ou encore les différentes caractéristiques des tubercules. Elles constituent un réservoir de caractères héritables permettant de poursuivre l’amélioration génétique de cette plante, qui pourra ainsi s’adapter à des conditions environnementales en constante évolution, à de nouveaux biotypes d’organismes nuisibles et de maladies et aux préférences des consommateurs.
Intervention de la FAO: défis et actions concrètes
La production de pommes de terre se heurte à un certain nombre de menaces et de défis, notamment les organismes nuisibles et les maladies comme le mildiou et ses diverses formes, qui peuvent être virulentes, le flétrissement bactérien, la jambe noire, le doryphore, la flétrissure des feuilles et les nématodes à kystes, qui ne sont que quelques exemples parmi d’autres. Le développement tant souhaité de la production et de la consommation de pommes de terre, en particulier dans les pays en développement, est également entravé par certaines lacunes tout au long de la filière, qui vont de la faible disponibilité de semences de qualité à un accès limité aux marchés, en passant par des pratiques agricoles peu efficaces et des installations de stockage et de transformation inadéquates.
La FAO est résolue à aider ses membres à établir des chaînes de valeur de la pomme de terre qui soient résilientes et adaptées aux différents contextes. La célébration de la Journée internationale de la pomme de terre s’inscrira pleinement dans le Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO, qui a pour vocation de contribuer au Programme de développement durable à l’horizon 2030 au moyen d’une transition vers des systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables qui permettent d’apporter des améliorations en matière de production, de nutrition, d’environnement et de conditions de vie, en ne laissant personne de côté.
Giacomo Martella FAO Actualités et Médias (Rome) [email protected]
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