Le FAO et l’OMC renforcent leur collaboration dans les domaines du commerce agroalimentaire et de la sécurité sanitaire des aliments

Le protocole d’accord signé à la COP 28 élargit également leur partenariat dans plusieurs domaines clés.

©FAO/Russell Cabanting

Le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu (à droite), et la Directrice générale de l’OMC, Mme Ngozi Okonjo-Iweala, signent un protocole d’accord dans le pavillon de la FAO lors de la COP 28.

©FAO/Russell Cabanting

01/12/2023

Dubai – Les responsables de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ont signé vendredi un protocole d’accord qui vise à renforcer la collaboration entre les deux organisations dans les domaines du commerce agroalimentaire et de la sécurité sanitaire des aliments.

Le protocole d’accord, qui a été signé par le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, et la Directrice générale de l’OMC, Mme Ngozi Okonjo-Iweala, en marge de la 28e session de la Conférence des parties (COP28) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à Dubai, élargit également le partenariat de ces deux organisations des Nations Unies dans les domaines étroitement liés que sont les systèmes agroalimentaires, le commerce, les pêches, le climat, l’environnement et la nutrition – un accent étant mis sur l’émancipation économique des femmes – dans le but de lutter efficacement contre la crise alimentaire actuelle.

Plus particulièrement, la FAO et l’OMC œuvreront ensemble à la mise en œuvre de l’Accord de l’OMC (2022) visant à interdire les subventions qui contribuent à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (pêche INDNR) et ont des incidences sur les stocks surexploités ou la pêche en haute mer non réglementée.

La FAO et l’OMC vont également intensifier leur coopération dans le but d’établir des normes de sécurité sanitaire des aliments et de santé animale dans le cadre des mesures sanitaires et phytosanitaires et du Fonds pour l’application des normes et le développement du commerce. Il s’agit de recommandations et de principes que les autorités sont encouragées à suivre.

Les deux organisations conjugueront également leurs efforts pour s’assurer que ces normes et procédures sont non discriminatoires et ne créent pas d’obstacles au commerce au titre de l’Accord sur les obstacles techniques au commerce.

Le protocole d’accord constituera en outre un cadre qui permettra, d’une part, de renforcer le soutien technique et stratégique intégré destiné à aider les pays à atteindre leurs ODD et, d’autre part, de veiller à l’inclusion des petits agriculteurs, des artisans pêcheurs, des petits exploitants forestiers, des femmes et des jeunes dans les marchés et les chaînes de valeur, en ne laissant personne de côté.

Une collaboration entre les deux organisations dans le cadre d’initiatives sur le climat et le commerce, d’activités de coopération technique et d’un appui dans le domaine des accordscommerciaux régionaux, en particulier en Afrique, est également prévue dans le protocole d’accord.

Par ailleurs, l’accord prend en compte le rôle du commerce dans l’adaptation au changement climatique, la coordination des politiques climatiques alignées sur l’Accord de Paris avec les règles de l’OMC aux fins de la promotion de l’atténuation du changement climatique et le libre échange des produits alimentaires en tant que mesure d’adaptation. En outre, il prévoit le renforcement des travaux actuels sur la sécurité sanitaire des aliments et vise à faciliter le commerce international des produits agroalimentaires au moyen de la production végétale durable.

Cet accord quinquennal émane d’une réunion entre M. Qu et Mme Okonjo-Iweala qui s’est tenue en mai 2021, peu après la nomination de celle-ci au poste de Directrice générale de l’OMC, réunion au cours de laquelle les deux interlocuteurs avaient parlé du fait que la pandémie de covid-19 avait montré le rôle important de l’ouverture des marchés dans la durabilité et la résilience des systèmes agroalimentaires.

La prochaine étape consistera à élaborer un plan d’action conjoint axé sur les résultats, qui comprendra des initiatives concrètes menées par les pays.

Contacts

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Nicholas Rigillo FAO Actualités et Médias (Rome) [email protected]