Le nexus eau-énergie-sécurité alimentaire et son importance capitale pour le Proche‑Orient et l’Afrique du Nord

Le Directeur général de la FAO met en lumière la vulnérabilité de la région face aux effets de la crise climatique à l’occasion de la Conférence régionale de la FAO pour le Proche-Orient

©FAO/Sheam Kaheel

Il est indispensable d’accroître la productivité de l’eau, de bâtir une société qui s’efforce d’économiser l’eau et de développer les énergies renouvelables pour aider les populations rurales à améliorer leurs moyens de subsistance et à s’adapter aux effets de la crise climatique

©FAO/Sheam Kaheel

08/02/2022

Bagdad/Rome – Le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), M. Qu Dongyu, a déclaré aujourd’hui que la région Proche‑Orient et Afrique du Nord devait adopter une approche globale pour résoudre les problèmes liés à la sécurité alimentaire, à l’énergie et à l’eau, tandis que l’Égypte se prépare à accueillir la COP27 cette année et les Émirats arabes unis la COP28 l’année prochaine.

Lors d’une manifestation organisée en marge de la trente-sixième session de la  Conférence régionale de la FAO pour le Proche-Orient, le Directeur général a fait observer que la crise climatique pesait lourdement sur les systèmes agroalimentaires et que la région Proche-Orient et Afrique du Nord était particulièrement exposée aux conséquences de l’évolution du climat.

La FAO a prévenu qu’en l’absence de mesures immédiates, le rendement des cultures risquait de baisser de 20 pour cent d’ici à 2050, baisse qui toucherait particulièrement les systèmes d’agriculture non irriguée, et que les animaux d’élevage seraient menacés par l’amenuisement des ressources en eau, la dégradation des terres et une moindre disponibilité des aliments pour animaux.

Selon l’Organisation, la mer d’Oman est l’une des zones marines où l’on prévoit que les hausses de température et la diminution des précipitations seront les plus marquées d’ici à la fin du siècle, ce qui se répercutera fortement sur le secteur de la pêche. D’autre part, la crise climatique amplifie la pauvreté et favorise les migrations forcées, en particulier dans les régions qui connaissent des troubles sociaux.

Une occasion historique

M. Qu Dongyu a affirmé que la région avait la possibilité inédite d’opérer une transformation pour rendre plus efficaces, plus inclusives, plus résilientes et plus durables la production, la distribution et la consommation des aliments, mais il a également souligné le besoin d’adaptabilité, d’innovation et d’investissements responsables, notamment avec la participation du secteur privé.

Lors d’une table ronde de haut niveau sur le thème «eau, énergie et alimentation dans le contexte de la COP27 et de la COP28», le Directeur général a déclaré qu’il était par ailleurs indispensable d’accroître la productivité de l’eau, de bâtir une société qui s’efforce d’économiser l’eau et de développer les énergies renouvelables pour aider les populations rurales à améliorer leurs moyens de subsistance et à s’adapter aux effets de la crise climatique.

Il a assuré que la FAO continuerait d’aider les pays de la région à obtenir des fonds pour l’action climatique et à mettre en place des solutions novatrices qui résistent à l’évolution du climat dans les systèmes agroalimentaires, en passant notamment par son Initiative Main dans la main et son Centre d’investissement.

M. Qu Dongyu a souligné que l’Organisation s’employait à faire en sorte qu’il y ait davantage d’échanges de vues intergouvernementaux dans le cadre de la plateforme de la Conférence régionale et qu’elle aidait les pays à concevoir leurs plans d’action et facilitait l’élaboration de politiques porteuses en matière d’innovation et de science.

Le Directeur général a déclaré que les pays de la région, qui se prépare à accueillir la COP27 cette année à Charm el-Cheikh (Égypte), puis la COP28 l’année prochaine aux Émirats arabes unis, avaient une occasion en or de réfléchir, créer et travailler ensemble afin que l’objectif d’une meilleure production, d’une meilleure nutrition, d’un meilleur environnement et de meilleures conditions de vie pour tous se concrétise, sans que personne ne soit laissé de côté.

D’autres personnalités sont intervenues au cours de la table ronde, parmi lesquelles M. Youssef Nassef, Directeur de la division de l’adaptation de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Mme Mariam bint Mohammed Saeed Hareb Almheiri, Ministre du changement climatique et de l’environnement (Émirats arabes unis), M. Jassim Abdul Aziz al-Falahi, Ministre par intérim de l’environnement (Iraq), et M. Sherif Abdelrahim, Chef du département central du changement climatique, Agence égyptienne des affaires environnementales.

La FAO s’intéresse actuellement aux mécanismes par lesquels le nexus eau‑énergie‑alimentation peut renforcer la sécurité alimentaire et faire avancer l’agriculture durable dans le monde. Pour en savoir plus sur les travaux menés par la FAO dans le domaine, cliquez ici.

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