Mettre les populations, l’environnement et l’analyse des risques liés aux catastrophes au centre des projets

Rome – L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a présenté aujourd’hui le Cadre de gestion environnementale et sociale, qui vise à ce que les êtres humains et l’environnement soient protégés des éventuelles incidences négatives des programmes et projets de la FAO.

«Ce Cadre est conçu pour que nos projets n’aient pas d’effets négatifs et facilitent la transformation des systèmes agroalimentaires pour les rendre plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables en respectant les normes internationales les plus strictes en matière de gestion des risques», a expliqué le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, lors d’une manifestation en ligne.

Le Cadre comprend des éléments clés correspondant à une approche centrée sur les personnes et fixe des exigences de résultats sur les plans environnemental et social pour les programmes de la FAO. Il vise également à ce que toutes les parties prenantes, notamment les populations locales ou autochtones, aient amplement l’occasion de prendre une part active aux activités des projets et d’exprimer leurs préoccupations au sujet de ces derniers.

Un nouveau cadre qui compte 

Le Cadre de gestion environnementale et sociale présente un dispositif novateur d’analyse des risques liés au changement climatique et aux catastrophes visant à cerner les risques potentiels et à définir des mesures d’atténuation des risques et de renforcement de la résilience.

Des obligations nouvelles et actualisées y sont également définies quant à la préservation et la restauration des ressources naturelles renouvelables et de la biodiversité, à la protection du bien-être animal, au renforcement de la résilience des moyens de subsistance, au traitement des déchets et des matières dangereuses autres que des pesticides, à la promotion d’une utilisation efficiente des ressources, à la protection de la santé des populations et à la promotion des emplois décents, au renforcement des obligations en matière de lutte contre les violences fondées sur le genre, notamment la prévention de l’exploitation et des atteintes sexuelles, au respect des peuples autochtones qui souhaitent vivre isolés, et à l’amélioration des mécanismes de responsabilité, de règlement des conflits et d’examen des plaintes.

Le Directeur général de la FAO a souligné que le nouveau Cadre permettait d’agir de manière volontariste pour obtenir des effets positifs dans quatre grands domaines.

«Tout d’abord, il s’agit d’un formidable outil pour systématiser la prise en compte de la durabilité et de la résilience dans toute la FAO en conjuguant, dans un cadre opérationnel unique, des approches centrées sur les personnes avec l’un des principes fondamentaux des Nations Unies, qui est de ne laisser personne de côté», a déclaré M. Qu Dongyu.

Le Directeur général a ajouté que ce mécanisme visait également à améliorer l’efficacité des activités de la FAO sur le terrain en établissant des directives et des normes claires pour tous les projets, ainsi qu’à mieux répondre aux priorités et aux besoins des membres de la FAO.

«Le Cadre garantit la transparence et l’intégrité de l’institution qu’est la FAO en établissant des protocoles clairs concernant la formulation et le traitement des éventuelles plaintes», a continué M. Qu Dongyu.

La FAO, unie dans l’action pour la planète

Alors que la crise climatique, l’appauvrissement de la biodiversité et la dégradation des écosystèmes mettent en péril la réalisation des objectifs de développement durable, la FAO est déterminée à rassembler ses forces pour agir rapidement afin de relever ces défis qui se recoupent. 

Le Cadre de gestion environnementale et sociale vient compléter le Cadre stratégique de la FAO, la Stratégie de la FAO en matière de responsabilité environnementale, la Stratégie de la FAO relative à l’intégration de la biodiversité dans tous les secteurs de l’agriculture, ainsi que des stratégies relatives au changement climatique et à la science et à l’innovation. 

Le Cadre de gestion environnementale et sociale est également en phase avec des politiques d’institutions financières internationales et de grands fonds mondiaux, tels que le Fonds d’adaptation, le Fonds vert pour le climat et le Fonds pour l’environnement mondial, ce qui facilite la poursuite et le développement des partenariats autour de projets sur le terrain.