Le Directeur général de la FAO souligne que l’investissement dans le développement social, axé sur les jeunes, les femmes et les petits exploitants agricoles, figure parmi les grands domaines prioritaires
Bilan 2 ans après le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires: manifestation spéciale sur le renforcement de la souveraineté alimentaire et de la résilience de l’Afrique grâce à des investissements durables, siège de la FAO (Rome).
©FAO/Giuseppe Carotenuto
Rome – Une transformation à grande échelle des systèmes agroalimentaires sous l’impulsion de l’Afrique ne saurait avoir lieu sans des solutions qui changent la donne, des investissements accrus en faveur des petits exploitants et des organisations locales, des transformations structurelles, des innovations et des partenariats à tous les niveaux.
Tel est le principal constat tiré d’une manifestation spéciale de haut niveau tenue en marge du Bilan 2 ans après le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, intitulée «Renforcer la souveraineté alimentaire et la résilience de l’Afrique grâce à des investissements durables» et organisée par l’Équipe spéciale interdépartementale chargée des questions relatives à l’Afrique.
Des représentants de gouvernements, d’entités des Nations Unies, de l’Union africaine et d’autres partenaires de l’Équipe spéciale ont échangé leurs points de vue sur la façon de tirer parti de la dynamique liée à la transformation des systèmes agroalimentaires menée par l’Afrique afin de rendre ceux-ci plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables.
Dans son allocution prononcée devant les participants, le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), M. Qu Dongyu, a salué les points forts de l’Afrique, notamment ses ressources humaines et naturelles, tout en soulignant que, pour réaliser le plein potentiel de ces atouts précieux, le continent avait besoin de décisions et de mesures qui changent la donne. Il a indiqué que l’investissement dans le développement social, en particulier pour les jeunes, les femmes et les petits exploitants agricoles, figurait parmi les grands domaines prioritaires.
Le Directeur général a également insisté sur le fait que le continent devait passer à l’agriculture numérique, soulignant que la FAO avait lancé l’Initiative 1 000 villages numériques, dont le but est de sélectionner un millier de villages à travers le monde afin de les transformer en villages numériques.
«Je vous encourage fortement à investir pour l’avenir – un avenir pour l’innovation, un avenir pour les jeunes», a déclaré M. Qu.
Ont participé à la réunion Mme Amina J. Mohammed, Vice-Secrétaire générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU), M. Alvaro Lario, Président du Fonds international de développement agricole (FIDA), Mme Cindy McCain, Directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM), Mme Josefa Leonel Correia Sacko, Commissaire de l’Union africaine chargée de l’agriculture, du développement rural, de l’économie bleue et de l’environnement durable, Mme Fitsum Assefa, Ministre de la planification et du développement de l’Éthiopie, M. Ildephonse Musafiri, Ministre de l’agriculture et des ressources animales du Rwanda, et M. Ahmed Mathobe Nunow, Ministre de l’agriculture de la Somalie.
De manière générale, les intervenants ont souligné à quel point il importait de mobiliser davantage de ressources, de renforcer l’efficience des dépenses publiques, en particulier dans le secteur agricole, d’améliorer les conditions d’investissement et de remédier aux défaillances du système financier. Ils ont également insisté sur la nécessité de recenser les lacunes en matière de financement, de stimuler la production locale et d’améliorer les infrastructures rurales.
Les participants ont aussi mis l’accent sur le fait que les agriculteurs devaient avoir accès à des instruments financiers et à des ressources suffisantes, ainsi qu’aux innovations, aux technologies et aux marchés. Ils ont par ailleurs fait remarquer que la participation du secteur privé et les partenariats public-privé étaient indispensables à une transformation efficace des systèmes agroalimentaires.
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