Bilan 2 ans après le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires: Les États échangent au sujet des succès remportés et des difficultés rencontrées dans le cadre de l’action menée pour transformer les systèmes agroalimentaires

Le Directeur général de la FAO adresse aux pays un message d’unité et les exhorte à prendre des mesures concrètes

Séance plénière extraordinaire organisée dans le cadre du Bilan: La transformation des systèmes alimentaires en pratique – succès, difficultés et voie à suivre

©FAO/Cristiano Minichiello

25/07/2023

Rome – La deuxième journée du Bilan 2 ans après le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires a commencé par une séance plénière extraordinaire dirigée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), consacrée aux succès et aux difficultés que les pays, les organisations et les autres parties prenantes ont rencontrés dans le cadre de l’action menée pour transformer les systèmes agroalimentaires comme prévu lors du Sommet tenu en 2021. 

«Nous devons découvrir de nouvelles possibilités et trouver des solutions, en allant de l’avant. La question qui se pose à nous est la suivante: comment concrétiser la transformation des systèmes agroalimentaires? C’est pour y répondre que nous devons débattre tous ensemble afin d’échanger nos idées», a déclaré le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, à l’ouverture de la séance. 

M. Qu a transmis un message d’unité, appelant les pays à collaborer en mettant en commun leurs expériences et en considérant les difficultés rencontrées comme autant d’occasions d’opérer des changements. 

«...Pour éliminer les obstacles entravant l’exécution de notre mission, nous devrons revoir notre façon de faire, et notamment changer notre modèle d’activité et nos modes de collaboration», a-t-il martelé, rappelant que la réalisation des objectifs de développement durable n’était possible qu’à condition de transformer les systèmes agroalimentaires. 

Le Directeur général a souligné que la FAO continuait de plaider pour que l’alimentation et l’agriculture soient reconnues comme étant des composantes d’un système complexe, sachant que l’action menée pour transformer les systèmes agroalimentaires mondiaux couvrait plusieurs secteurs et domaines, notamment l’agriculture, la crise climatique, la biodiversité, le commerce et la nutrition. 

«Or, il arrive souvent que les priorités afférentes à ces différents domaines divergent. De plus, les goulets d’étranglement dans les processus de gouvernance tendent à entraver la conduite d’une action collective et cohérente, ce qui génère un écart entre les attentes à l’égard de l’action publique et ses résultats sur le terrain», a averti M. Qu, ajoutant que si de nombreuses solutions existaient, celles-ci étaient généralement mises en œuvre dans le cadre d’interventions trop nombreuses, qui se chevauchaient ou étaient déconnectées les unes des autres, sans que des effets de synergie ne soient dégagés. 

Pour remédier à ce problème, a déclaré le Directeur général, il était nécessaire d’intensifier les efforts de coordination, de changer de manière de travailler en établissant des liens entre l’action à court terme et celle à long terme, et de rechercher activement des synergies entre les différentes solutions. 

«Par exemple, des villes plus vertes peuvent contribuer non seulement à accroître la productivité, mais également à améliorer la nutrition, l’environnement et les conditions de vie. La lutte contre les pertes et les gaspillages alimentaires peut déboucher sur des gains d’efficacité bénéfiques pour l’économie, ce qui favorise l’accès à une alimentation saine, l’utilisation efficace de l’eau et des sols et la réduction des gaz à effet de serre», a-t-il expliqué, exhortant les participants à s’employer activement à rechercher de telles synergies et à mener une action collective dans les domaines de la science et de l’innovation, des données, de la finance et de la gouvernance, et dans des domaines apparentés. 

Mise en commun de données d’expérience et de solutions et échanges au sujet des obstacles rencontrés 

La manifestation a débuté par une allocution prononcée par le Premier Ministre du Népal, M. Pushpa Kamal Dahal, qui a déclaré que depuis 2021, son pays avait organisé des dialogues aux niveaux national et provincial pour débattre des vulnérabilités touchant les systèmes alimentaires, examiner la façon dont ceux-ci sont conçus et réfléchir à la voie à suivre en vue de les transformer. 

Il a ajouté que le gouvernement s’employait à accroître la productivité agricole en soutenant l’agriculture locale et en investissant dans de meilleurs systèmes de stockage et dans la lutte contre le gaspillage. Parmi le large éventail de mesures et de solutions mises en œuvre, l’on pouvait également citer les efforts faits pour revitaliser les systèmes alimentaires autochtones locaux et relancer l’utilisation de céréales anciennes telles que le mil. La principale difficulté rencontrée, a-t-il confié, était le manque de financements. 

La manifestation consistait également en une table ronde à laquelle ont participé M. Mohammad Abdur Razzaque, Ministre de l’agriculture du Bangladesh, Mme Mariam Almheiri, Ministre du changement climatique et de l’environnement des Émirats arabes unis, Mme Jennifer Moffitt, Sous-Secrétaire du Département de l’agriculture des États-Unis chargée de la commercialisation et des programmes de réglementation, et Mme Estherine Fotabong, Directrice de l’agriculture, des systèmes alimentaires et de la durabilité environnementale de l’Agence de développement de l’Union africaine. 

Les participants ont notamment souligné à quel point il importait de favoriser les progrès technologiques, d’appuyer les agriculteurs, de nouer des partenariats et de s’adapter au changement climatique afin de progresser sur la voie de la transformation des systèmes agroalimentaires. Ils ont également évoqué certaines solutions qui se faisaient jour, notamment le fait, pour certains jeunes, de produire leur propre nourriture, les subventions spéciales versées aux agriculteurs afin que ceux-ci diversifient leurs cultures et l’accroissement des échanges entre pairs. 

La FAO aide ses membres à généraliser l’adoption de ces solutions et s’emploie à honorer l’engagement qu’elle a pris en faveur d’une Organisation unie dans l’action, afin d’optimiser l’utilisation des ressources, de maximiser ses résultats et de produire des effets tangibles à grande échelle. 

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