Il faut doter les jeunes des compétences nécessaires pour prendre les rênes d’un secteur forestier en mouvement, déclare le Directeur général de la FAO

Rome – Investir dans la jeunesse, c’est investir dans un avenir viable, a déclaré aujourd’hui le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), M. Qu Dongyu, lors d’une manifestation sur le thème «Assurer l’avenir des forêts: miser sur le développement professionnel des jeunes».

De jeunes administrateurs de la Division des forêts de la FAO et le Global Network for Forestry Young Professionals sont à l’origine de cet événement qui a été organisé dans le cadre de la vingt-sixième session du Comité des forêts, le principal organe statutaire de la FAO ayant compétence dans le domaine des forêts.

«L’un des principaux messages de cette session du Comité des forêts est que la santé des sociétés, des économies et des écosystèmes est liée à celle des forêts. Pour réussir, nous devons continuer à semer et à planter pour récolter un avenir meilleur et plus viable», a déclaré M. Qu Dongyu. «Nous n’y arriverons pas sans la jeunesse, sans tous ceux qui sont présents dans cette salle aujourd’hui et ceux qui participent en ligne. Vous êtes la prochaine génération de décideurs, d’entrepreneurs et de travailleurs, vous êtes la voie vers un avenir meilleur».

Le Directeur général a ajouté que le rôle de la forêt était en train de changer et qu’elle occupait une place de plus en plus importante dans la résolution des problèmes planétaires complexes auxquels nous faisons face aujourd’hui, du climat à la faim, en passant par la pauvreté et les inégalités socioéconomiques.

Il y a des besoins de plus en plus forts de compétences en matière de gestion durable, de conservation et de restauration des forêts, d’agroforesterie et de bioéconomies axées sur les forêts. Le secteur doit devenir plus attractif pour la jeunesse.

Le Directeur général a déclaré que nous devions veiller à ce que les jeunes soient dotés des compétences nécessaires pour prendre les rênes d’un secteur en perpétuelle évolution. Il convient d’investir dans l’éducation et le développement professionnel, mettre en avant l’expertise et la contribution des jeunes professionnels et offrir à la jeunesse des perspectives attractives pour qu’elle puisse grandir et se révéler.

«Investir dans la jeunesse, c’est investir dans un avenir viable», a déclaré M. Qu Dongyu.

Le Directeur général a également appelé l’attention sur le Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO, qui définit les jeunes, l’égalité femmes-hommes et l’inclusion comme des thèmes transversaux pour l’ensemble des activités de la FAO.

État des lieux de l’enseignement forestier au niveau international

La manifestation a été l’occasion de lancer une publication dressant l’état des lieux de l’enseignement forestier au niveau international, publiée conjointement par la FAO, l’Organisation internationale des bois tropicaux et l’Union internationale des instituts de recherches forestières. La publication est basée sur les résultats de l’enquête mondiale menée sur le sujet en 2020 et s’intéresse à toutes les composantes du système éducatif formel.

Il faut développer et utiliser bien plus efficacement l’enseignement forestier à destination de toutes les classes d’âge et de tous les niveaux professionnels, afin que nous disposions des personnes, des compétences, des politiques et des connaissances nécessaires pour assurer la protection des forêts. Nous avons absolument besoin de solutions inclusives qui tiennent compte du contexte local, de la fracture numérique, de la barrière de la langue et visent l’équilibre entre les sexes et les origines ethniques dans les programmes d’éducation forestière, ainsi que dans la main d’œuvre.

La manifestation sur l’avenir des forêts a permis de mettre en lumière en quoi les jeunes professionnels et le secteur contribuent à la concrétisation du document Travaillez avec nous – Appel à l’action pour les jeunes, qui demande aux professionnels de travailler avec la jeunesse et les jeunes professionnels pour rendre le secteur plus inclusif et plus porteur. Elle a donné des exemples de programmes de développement professionnel et d’initiatives concernant les forêts qui peuvent être repris et appliqués à plus grande échelle par les Membres.

Dans le cadre de la manifestation, une table ronde a également eu lieu, sous forme hybride (en présence et par visioconférence), au siège de la FAO à Rome.