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De nouvelles aptitudes font renaître l'espoir


Un groupe d'agriculteurs aide Akuilina Ihurre à persévérer dans les moments difficiles

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Au Soudan du Sud, les conflits, les perturbations économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et les infrastructures médiocres sont autant de facteurs qui entravent la sécurité alimentaire. La FAO travaille avec ses partenaires pour fournir une aide d'urgence afin de protéger et de rebâtir les moyens d'existence. ©FAO/Stefanie Glinski

13/08/2018

Akuilina Ihurre pensait qu'elle était trop âgée pour adhérer à un groupe d'agriculteurs, mais elle avait bel et bien besoin d'une aide pour surmonter des années de famine. Aujourd'hui, elle cultive et produit de la nourriture grâce aux semences, aux outils et aux techniques qui lui ont été dispensés par la FAO dans le cadre d'une École pratique d'agriculture implantée à Torit.

Akuilina est une des 1 800 personnes qui bénéficient d'une formation agricole dans un des 60 et plus nouveaux Champs-Ecoles paysans dans l'état d'Equatoria-Oriental.  Son groupe de 30 agriculteurs comprend 20 femmes, dont beaucoup sont des mères célibataires chefs de famille.

Les Écoles pratiques d'agriculture s'articulent autour du concept d'apprentissage sur le tas pour mettre à profit les compétences des agriculteurs et renforcer leurs capacités d'analyser avec un esprit critique et de résoudre leurs problèmes. Dans ces Écoles, les agriculteurs sont les experts qui décident de ce qui est important pour eux et ce qu'ils souhaitent cibler dans leur formation. Cela permet d'assurer une information pertinente et adaptée aux exigences réelles des participants.

“Nous avons planté ensemble tout un champ de légumes et de cultures qui contribuent à nourrir nos familles,” indique Akuilina.

C'est un tournant dans la vie de cette mère de sept enfants et grand-mère de cinq petits-enfants qui ces dernières années, est devenue veuve et a été attaquée et cambriolée.

Akuilina est née il y a plus de 60 ans, mais elle ne sait pas exactement son âge. Lorsqu'elle était bébé, sa mère lui a donné son deuxième nom  “Ihurre”, qui signifie “faim”.

“Je n'ai connu que la faim et les difficultés tout au long de ma vie”, avoue Akuilina.

Le Soudan du Sud a été victime de conflits incessants, d'une récessions économique et d'une insécurité alimentaire exacerbée, mais Akuilina contribue à faire changer les choses en exploitant le potentiel de sa communauté. Elle vit dans une zone fertile et pittoresque du pays, nichée entre des collines verdoyantes et une chaîne de montagnes rocheuses. 

Les agriculteurs ont commencé à semer avant la saison des pluies, grâce aux semences, aux outils et à la formation fournis par les projets de la FAO financés par le Canada et le Danemark. La campagne d'ensemencement est la meilleure occasion de lutter contre l'insécurité alimentaire dans le pays. ©FAO/Stefanie Glinski

Depuis qu'elle s'est inscrite au programme de formation agropastorale, Akuilina a appris à aligner et à espacer les cultures, à s'occuper es plantes en désherbant, et à utiliser des outils pour ameublir le sol.

Une fois que les membres du groupe achèvent le programme, ils s'inscrivent souvent à la phase successive qui consiste à s'entraider grâce à un groupe d'épargne et de crédit pour rendre leur communauté plus résiliente.

Au Soudan du Sud, la FAO compte toucher au moins 800 000 ménages victimes d'insécurité alimentaire grâce à une aide d'urgence aux moyens de subsistance et mettre en place, dans la mesure du possible, des activités de renforcement de la résilience, comme les champs-écoles paysans où Akuilina a reçu sa formation.

En tant qu'aînée du groupe d'agriculteurs, Akuilina est devenue une conseillère vers laquelle se tournent les autres femmes en cas de litige. ©FAO / Stefanie Glinski

En tant qu'aînée du groupe d'agriculteurs, Akuilina est devenue une conseillère vers laquelle se tournent les autres femmes en cas de litige.

“Je n'ai pas de solution pour ce qui est de la situation au Sud-Soudan, mais je peux donner des conseils aux femmes de mon groupe. Je pense que nous sommes désormais conscientes de notre force. Ensemble, nous pouvons combattre la faim”.

En investissant dans les moyens d'existence, la FAO leur donne les moyens d'agir et de participer à l'objectif mondial Faim Zéro.

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