FAO au Niger

Histoires de réussite

Bonnes Pratiques

De 2008 à 2016, le programme gestion des connaissances et genre a facilité le partage des bonnes pratiques afin de les améliorer et de les passer à l'échelle. L'analyse des acquis des projets et programmes ont permis de documenter, adopter et adapter les bonnes pratiques qui sont passées ensuite à l'échelle au travers de l'Initiative 3N « Les Nigériens Nourrissent les Nigériens ». Certaines de ces bonnes pratiques ont dépassé les frontières du Niger. 

Boutiques d’intrants

Initiées par le « Projet intrants » de la FAO, et soutenues plus tard par le projet IARBIC, les boutiques d'intrants agricoles à caractère coopératif sont des entités autonomes qui facilitent l'accès aux intrants agricoles via le crédit warranté (engrais, semences, produits phytosanitaires, produits zootechniques et vétérinaires, etc.). Elles sont mises en place par les organisations paysannes (OP), pleinement responsables de la gestion. Les activités et services de ces boutiques sont entre autres la vente d'intrants agricoles; le groupage des commandes d'intrants; le traitement phytosanitaire ; la location de petits matériels agricoles et vétérinaires; l'appui-conseil aux producteurs et productrices en matière de technique agricole et de traitement zootechnique de proximité; la diffusion d'information sur les types d'intrants disponibles dans la boutique, les prix et leurs modes d'application et/ou d'utilisation ; l'organisation de formations sur le mode d'utilisation des intrants et du matériel agricole en location. Le nombre de boutiques d’intrants a continuellement augmenté au Niger depuis 1999. On en compte aujourd'hui près de 935 boutiques réparties sur les huit régions du pays.

Fiche de bonne pratique: "les boutiques d'intrants agricoles". Octobre 2012

Fiche introductive: "boutiques d'intrants -les clés du succès en huit fiches". Juillet 2012.

Fiche d'information: "création d'une boutique d'intrants". juillet 2012

Fiche d’information : « Caractéristiques, fonctions et activités d’une boutique d’intrants ». Juillet 2012.

Fiche d’information : « Organes d’une boutique d’intrants ». Juillet 2012

Fiche d’information : « Rôle du gérant ou de la gérante d’une boutique d’intrants ». Juillet 2012.

Fiche d’information : « Les partenaires techniques et financiers d’une boutique d’intrants ». Juillet 2012.

Fiche d’information : « Approvisionnement d’une boutique d’intrants ». Juillet 2012

Fiche d’information : « Contrôle et auto-évaluation d’une boutique d’intrants ». Juillet 2012.

Fiche d’expérience (Niger) : « La boutique d’intrants de l’union de Gobéri ». Juillet 2012.

Fiche d’expérience (Niger) : « La boutique d’intrants de Danja ». Août 2012

Fiche d’expérience (Niger) : « La boutique d’intrants de Kawara ». Mars 2012.

Les guides sur les boutiques d’intrants en trois volumes (Capitalisation, IARBIC, 2011)

Champ école paysan (CEP)

Il constitue une excellente approche d'apprentissage participative sur le terrain basée sur les concepts et principes de l'éducation non-formelle. Il met l'accent sur l'observation, la discussion, l'analyse, la prise de décision collective et encourage les communautés à adapter certaines technologies au contexte local et trouver des solutions à leurs problèmes. Au Niger, la mise en oeuvre des champs écoles a commencé en 2005 avec l'appui du Projet Intrants en mettant un accent particulier sur les liens étroits entre l'apprentissage, les activités génératrices de revenus et les boutiques d'intrants. Depuis lors, cette approche est utilisée par différents acteurs au Niger et le nombre de CEP ne cesse de croître. On en compte aujourd'hui plus de 1350 champs écoles (dont 850 pour les cultures maraîchères et 500 pour le riz) profitant à plus de 27 000 agriculteurs..

Recensement Général de l'Agriculture et du Cheptel

Il a démarré en juin 2004 avec un financement de l'Union Européenne de 7,8 millions de dollars EU. Les statistiques sur l'élevage et l'agriculture étaient déficitaires et ne correspondaient plus aux réalités du moment. Il manquait une photographie précise des structures et des caractéristiques principales de l'agriculture, du bétail (y compris le cheptel transhumant et nomade) et des produits de l'élevage. L'innovation est que ce recensement a été entrepris en tenant compte des interactions de la production végétale avec l'élevage. Il a permis la mise en place d'un système permanent rénové de production de statistiques agricoles au Niger. Cette expérience novatrice est désormais utilisée pour les nouveaux recensements dans les autres pays du continent.

Clubs d’écoute Dimitra

Les clubs d'écoute communautaires visent à améliorer l'accès à l'information des populations rurales, en particulier des femmes et des jeunes, et à renforcer leur pouvoir d'action. Les clubs sont des espaces stimulant la mobilisation, le dialogue, le partage d'expériences, la collaboration et surtout l'action entre acteurs de développement. Le média privilégié pour diffuser des informations et faciliter la communication est la radio communautaire rurale, parfois en association avec la téléphonie mobile. Les clubs d'écoute sont ainsi amenés à échanger des expériences, à donner leur avis sur les informations délivrées et à prendre des décisions pour agir. Depuis 2009, le nombre de clubs d 'écoute Dimitra ne cesse de croître et on en compte actuellement plus de 1000 clubs répartis sur 6 régions et totalisa un effectif de plus 25 000 membres directs dont 60% de femmes.

Warrantage

La technique du crédit warranté fut introduite au Niger en 1999 pour aider le petit producteur, à travers sa coopérative, à commercialiser plus tard et à meilleur prix ses produits agricoles tout en disposant de crédits juste après la récolte pour subvenir à ses besoins ou développer une activité rentable. Le warrantage est un prêt garanti par un stock de produit agricole dont la valeur est susceptible d'augmenter sur une période donnée. A travers cette technique, il est recherché comme objectif premier non pas la sécurisation des productions, mais plutôt le gain économique. Au total 100 magasins de warrantage ont été construits par la FAO pour une capacité de stockage de 2 500 tonnes au bénéfice des organisations paysannes entre 2010 et 2014.