Les systèmes d'information renforcent la sécurité alimentaire au Sudan du Sud
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Le conflit armé qui a commencé en décembre 2013 au Soudan du Sud a entrainé un affaiblissement des institutions gouvernementales, une panne dans la fourniture de services de base, une crise économique et une grave perturbation des moyens de subsistance pour la majorité de la population. L'effet cumulé a été sévère et a aggravé l'insécurité alimentaire dans tout le pays. L'affaiblissement ultérieur des capacités techniques et institutionnelles après le conflit a considérablement érodé la capacité du gouvernement à formuler et à mettre en oeuvre sa stratégie nationale de sécurité alimentaire. Par conséquent, les interventions dans le domaine de la sécurité alimentaire sont désormais guidées par des évaluations rapides de la sécurité alimentaire et par un cadre plus robuste de la Classification intégrée de la phase humanitaire et de la sécurité alimentaire (IPC), qui aboutissent presque toujours à des interventions à court terme ou à des réponses humanitaire d’urgence. S'attaquer à l'insécurité alimentaire chronique au Soudan du Sud nécessite un système robuste d'informations sur la sécurité alimentaire et un cadre d'analyse.
Réalisations
En réponse aux défis posés par le conflit, le projet a rapidement adapté son objectif initial de renforcement général des capacités avec le gouvernement pour créer un partenariat plus étendu avec d'autres organismes des Nations Unies et des ONG impliqués dans la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance. Les institutions gouvernementales étant de moins en moins capables de collecter et d'analyser l'information, le projet devait veiller à ce que des informations et des analyses pertinentes, opportunes et précises sur la sécurité alimentaire soient disponibles pour guider les décisions des parties prenantes. Les institutions de l'État et du gouvernement et les partenaires concernés ont été soutenus pour commencer à utiliser des méthodologies normalisées de gestion des systèmes d'information sur la sécurité alimentaire. Les systèmes d'information thématique, tels que les systèmes de surveillance des marchés, des cultures et de l'agrométéorologie et des systèmes d'alerte précoce, ont été renforcés pour la collecte, l'analyse et la diffusion des données. Un système d'information sur la migration, la production, le marketing et le suivi des maladies du bétail a également été établi. Enfin, afin de soutenir la prise de décisions éclairées, un «mécanisme de validation» de l'information sur la sécurité alimentaire a été établi, permettant aux acteurs concernés de recueillir collectivement des données, de les analyser, de les examiner et de parvenir à un consensus sur des produits d'information clés, par ex. des rapports sur la sécurité alimentaire, par biais de l’IPC et des rapports sur la production végétale à travers la mission d'évaluation des récoltes et de la sécurité alimentaire (CFSAM).Impact
Les parties prenantes ont bénéficié des produits d'information qui ont été diffusés auprès de leurs institutions respectives pour les aider à mieux comprendre la situation en termes de sécurité alimentaire et pour orienter leurs prises de décisions. Compte tenu de la détérioration de la sécurité alimentaire générale et des moyens de subsistance causée par l’intensification des conflits dans le pays, les systèmes d'information élaborés se sont avérés résilients et devraient continuer à renforcer l'analyse de la sécurité alimentaire à long terme.Activités
- Lettres d'entente signées avec des institutions gouvernementales nationales et étatiques tout au long du projet.
Intégration de la sécurité alimentaire et renforcement des capacités nutritionnelles, par le biais de formations, de la collecte de données sur le terrain dans le pays et d’ateliers d'analyse. - Renforcement de la fonctionnalité du Système d'information sur le marché des cultures et du bétail (CLiMIS), à travers la formation de 180 agents recenseurs.
- Mise au point du Réseau de surveillance des précipitations, plantations et groupe de travail chargé d'évaluer les zones agro-écologiques et les modes de culture diversifiés.
- 82 membres du gouvernement et du personnel des ONG ont été formés à l'installation, la réparation et l'utilisation des pluviomètres en 2014 et 2015.
- 73 agents de liaison et 35 agents de santé animale formés à la signalisation des maladies du bétail.
- Un système pilote de surveillance du bétail se basant sur le rapport de 2016 sur l'impact des conflits sur le secteur de l'élevage dans le pays a été mis au point.
- Un réseau pour le suivi de la production végétale a été mis en place dans 38 des 78 comtés.