Les pasteurs, qui sont plusieurs centaines de millions dans le monde, jouent un rôle clé dans les économies des terres arides, des montagnes et des régions froides, puisqu’ils soutiennent des communautés uniques sur le plan culturel et de nombreuses activités qui dépendent de ces communautés. Cependant, en raison du manque de données fiables et suffisantes, les décideurs sont souvent mal informés lorsqu’ils élaborent les politiques. De ce fait, et aussi parce que leur accès aux ressources est limité et que les politiques leur sont défavorables, les pasteurs ont beaucoup de mal à assurer leur subsistance. Par ailleurs, on néglige d’investir dans les droits fonciers relatifs aux parcours et de les sécuriser, ce qui aggrave encore la situation. La Plateforme vise à combler ces lacunes et à remédier à ces difficultés grâce à des projets et à des partenariats, afin de faire mieux comprendre les moyens d’existence des éleveurs pastoraux et leurs contributions économiques et environnementales dans le monde et de leur permettre d’accéder aux ressources. Les grandes priorités de la Plateforme sont les suivantes:
- Renforcer les capacités des organisations de pasteurs en matière de collecte, de gestion et d’analyse des données, afin de fournir des données et éléments factuels fiables sur la contribution du pastoralisme au produit intérieur brut (PIB) des pays. Cela contribue à l’élaboration de politiques efficaces et à une meilleure promotion du secteur;
- Diffuser des instruments mondiaux, tels que les Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale et le guide technique pour la gouvernance des régimes fonciers no 6 visant à améliorer la gouvernance des terres pastorales en sécurisant l’accès aux ressources, en menant un plaidoyer et en légiférant en faveur de la mobilité du bétail et en promouvant la création de plateformes multipartites, notamment des comités sur la transhumance aux niveaux national, régional et local;
- Favoriser la gestion durable des parcours au moyen de projets tels que la méthode participative d’évaluation des parcours et de collaborations telles que l’atlas des parcours. Ces initiatives sensibilisent à l’importance des parcours, mettent en évidence les grands changements qui les touchent et soulignent la nécessité de les protéger et de les restaurer;
- Combler les lacunes en matière de données sur le pastoralisme et la biodiversité en utilisant une version adaptée de l’Outil pour l’évaluation de la performance de l’agroécologie (TAPE). Cette version, qui intègre de solides indicateurs sur la biodiversité, renforce la production de données factuelles sur la manière dont les pratiques pastorales contribuent à la conservation de la biodiversité et soutiennent des systèmes agroalimentaires durables.
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