Cette initiative a eu lieu dans la région d'Agreste da Borborema et est menée par la communauté d'Oziel Pereira. Leur objectif consiste à utiliser le rôle des mécanismes d'action collective dans la transition agroécologique au niveau communautaire.

L'Agreste da Borborema est une région marquée par des niveaux de pauvreté rurale extrêmement élevés. Elle est située dans la région semi-aride du Brésil, dans une transition environnementale entre le littoral humide et les régions sèches de la périphérie.

La communauté d'Oziel Pereira est organisée par des dispositifs d'action collective (CAA pour son acronyme en anglais), des dispositifs socio-organisationnels autogérés qui consistent à réguler les processus de travail coopératif participatif pour la construction et la socialisation des connaissances liées aux réseaux territoriaux de production, de transformation et de distribution des aliments. Il s'agit de mécanismes établis localement qui consistent en la mise en place d'une structure de médiation des transactions économiques dans les systèmes agroalimentaires de base territoriaux. Par exemple, les CAA mentionnés ci-dessous ont été établis dans la trajectoire de l'innovation agroécologique : groupe de travail collectif, coopérative locale, banques de semences communautaires, fonds de solidarité rotatifs, cuisine collective, construction de connaissances agroécologique et formation politique et accès aux marchés.

Les agrosystèmes développés dans l'établissement ont été fortement influencés par les CAA existants dans la communauté. Des systèmes biodiversifiés, avec des maisons bien structurées, des pratiques de fauche en polyculture, d'intégration des plantes animales, d'utilisation de semences créoles et d'infrastructures de captation et de stockage des eaux de pluie permettent la reproduction d'économies autonomes.

Cette fiche est réalisée dans le cadre du projet Avaclim, qui vise à créer les conditions nécessaires au déploiement de l'agroécologie dans les zones arides. L'association de solidarité internationale CARI coordonne le projet Avaclim tandis que la Caatinga est en charge de sa mise en œuvre au Brésil.