L'initiative est située dans le district de la municipalité rurale de Sarah Baartman, dans l'ouest de la province du Cap-Oriental, où vit le peuple Xhosa. La pauvreté sur le territoire est associée à des options de subsistance limitées, au chômage, à de faibles salaires, à de mauvaises normes de travail et à des emplois précaires. L'insécurité foncière est courante parmi les habitants des fermes. L'agriculture commerciale est axée sur l'élevage et l'horticulture monoculturelle. En revanche, les participants à l'initiative pratiquent une agriculture mixte, produisant à la fois des produits horticoles et d'élevage.

La mission de l'organisation Phakamani Siyephambili " Debout et avancer " est de faire progresser l'agroécologie et la souveraineté alimentaire en permettant aux agriculteurs d'utiliser leurs connaissances locales de la culture Xhosa pour fournir des produits biologiques riches en nutriments aux marchés locaux.

L'initiative a été lancée en 2013. À la fin de 2019, l'initiative comptait 783 membres répartis sur trois municipalités et 13 zones géographiques dans le district de Sarah Baartman. L'initiative opère à travers 100 systèmes de production agricole/alimentaire impliquant des petits exploitants agricoles, qui ont accédé à des terres grâce aux différentes stratégies de réforme foncière du gouvernement, des travailleurs agricoles et des habitants qui vivent et travaillent sur des terres agricoles commerciales, des jardins scolaires, des jardins et des parcelles de légumes de canton et d'autres systèmes informels.

Après avoir reçu une formation sur les pratiques agricoles agroécologiques, les femmes micro-productrices se sont regroupées et unies dans le but principal de produire et de commercialiser des aliments, ainsi que d'économiser collectivement de l'argent. Celles-ci se sont engagées auprès de la municipalité locale pour accéder à des terres destinées à la production alimentaire qu'elles projettent d'utiliser de manière coopérative.

En 2019, grâce au East Cape Agricultural Research Project (ECARP), un nombre considérable d'enfants ont été intégrés à l'initiative : 130 écoliers de 6 écoles de Grahamstown ont été formés aux pratiques agricoles agroécologiques.

Les membres qui utilisent des méthodes biologiques démontrent et réalisent une utilisation plus efficace de l'eau, une plus grande résilience des cultures en période de sécheresse et une réduction des coûts des intrants.

Les membres échangent des connaissances, des semences à pollinisation libre et partagent les revenus, les outils agricoles et les produits. Le capital social, l'estime de soi, l'agence, la résilience et les capacités essentielles pour sécuriser les terres, produire de la nourriture et maintenir l'agroécologie ont tous été développés.

Les activités et les interactions biophysiques, sociales et économiques créent des synergies qui renforcent les systèmes alimentaires locaux et les rendent plus productifs tout en préservant les services écosystémiques tels que des sols sains.

Cette fiche est réalisée dans le cadre du projet Avaclim, qui vise à créer les conditions nécessaires au déploiement de l'agroécologie dans les zones arides. L'association de solidarité internationale CARI coordonne le projet Avaclim tandis que Groupe de surveillance de l'environnement est en charge de sa mise en œuvre en Afrique du Sud.