Renforcement des capacités

Soutenir les jeunes ougandais à investir de manière responsable dans l’agriculture à travers une évaluation des capacités

20/02/2018

L’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) soutient activement les efforts menés actuellement en Ouganda pour intégrer les jeunes et renforcer leur autonomie afin de leur permettre d’investir de manière responsable dans le secteur agricole. Dans ce contexte, la FAO a organisé un atelier multi-acteurs du 29 novembre au 1er décembre 2017 à Mukono, qui comportait une évaluation des capacités ainsi qu’une discussion avec des experts sur le potentiel offert par les technologies de l'information et des communications (TIC) pour répondre à certains des besoins identifiés et saisir les opportunités.

Cet atelier était destiné à aider le Gouvernement ougandais à mettre en œuvre la stratégie nationale pour l’emploi des jeunes dans l’agriculture. La stratégie montre comment les défis dans le secteur agricole peuvent être synonymes d’opportunités pour les jeunes dans le pays.  

Donner les moyens aux jeunes de réaliser des investissements et d’en bénéficier est fondamental pour relever les défis de la productivité, de la sécurité alimentaire et de l’emploi. En Ouganda, l’agriculture assure 75 pour cent de l’emploi, mais 25 pour cent seulement de la valeur ajoutée brute. Dans le même temps, le pays compte la deuxième population la plus jeune dans le monde, et la proportion de jeunes sans emploi y est élevée: en 2014, les jeunes (18-30 ans selon la définition nationale) représentaient 64 pour cent du total des chômeurs. Dans ce contexte, M. Alhaji Jallow, représentant de la FAO en Ouganda, a déclaré lors de l’atelier que la participation des jeunes au secteur agricole est fondamentale non seulement parce que ce secteur a besoin de rajeunir pour assurer la sécurité alimentaire mais aussi pour réduire le chômage chez les jeunes.

L’atelier, qui a réuni des « Jeunes Champions de l’Agriculture » nationaux, des représentants d’organisations de jeunes, d’institutions gouvernementales et financières, a donc été organisé à un moment opportun. Pendant deux jours et demi, les participants ont identifié et classé par ordre de priorité les capacités existantes et nécessaires pour mobiliser les jeunes et leur donner les moyens d’investir de manière responsable dans le secteur agricole.

Les débats ont donné lieu à des réflexions sur la manière dont les Principes du CSA pour un investissement responsable dans l’agriculture et les systèmes alimentaires (Principes CSA-RAI) pouvaient contribuer à créer un environnement favorable aux jeunes dans l’agriculture. Le Commissaire adjoint chargé du développement du secteur agroalimentaire au sein du Ministère de l'agriculture, de la production animale et de la pêche, M. Ogwang Yafesi, a encouragé les participants à bien comprendre les Principes CFS-RAI et la manière dont ils peuvent être intégrés dans les politiques, les programmes et les projets du gouvernement.

L’atelier a permis aux participants de définir les grands axes prioritaires notamment : améliorer l’accès aux financements par le biais de fonds d’investissement pour les jeunes; offrir des incitations d’ordre fiscal et autres aux jeunes pour qu’ils investissent dans l’agriculture; renforcer les capacités des organisations de jeunes dans le domaine des connaissances financières de base, des investissements agricoles, de l’ajout de valeur et de la gouvernance des jeunes; et recenser et faire connaître les initiatives couronnées de succès et les modèles d’investissement pour les jeunes dans l’agriculture.

Ces résultats ont été obtenus grâce à l’utilisation à titre pilote d’un outil d’évaluation rapide des capacités sur les jeunes et l’investissement responsable, qui a été élaboré par la FAO. Avec l’appui de l’Office fédéral suisse de l'agriculture, la FAO continuera de tester et de perfectionner cet outil à l’occasion d’une série d’activités organisées pour les jeunes en 2018. L’outil sera mis à disposition accompagné de notes d’orientation à la fin 2018, le but étant d’aider les acteurs impliqués à effectuer leurs propres évaluations des capacités en vue d’un investissement accru par et pour les jeunes.

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