FAO en Côte d'Ivoire

La Réduction des pertes après capture des produits halieutiques en Afrique de l’Ouest

27/06/2016

Un groupe de professionnels du secteur de la pêche de la communauté de Dzemeni au Ghana a réalisé du 20 au 25 juin 2016 un voyage d'études et de partage d'expérience avec leurs homologues de la Côte d'Ivoire. L'objectif principal de cette visite était de s'inspirer de l'expérience des acteurs de la pêche en Côte d'ivoire d'une part, en matière de nouvelle technique de fumage de poissons telle qu’initiée par la FAO, et d'autre part en gestion collective de leur commerce.

Outre les visites des fours modernes ‘Technique FAO-Thiaroye de Transformation’ (FTT), les ghanéens sont venus apprendre à valoriser les produits de la pêche, à travers, notamment, la préparation des produits à valeur ajoutée comme les saucisses, croquettes et farcis de poisson. A cela s'ajoutent l'apprentissage des bonnes pratiques d’hygiène et de fabrication, la réduction de l’utilisation du bois, l'identification de nouveaux débouchés des produits, mais aussi la formalisation des associations ainsi que la formation à la gestion coopérative et la comptabilité simplifiée.

La mission intervient dans le cadre de la mise en œuvre d'un projet de la FAO financé par l'Agence suédoise de développement international (SIDA), à travers son  projet FMM. Ce projet qui s’exécute dans huit pays, dont la Côte d'Ivoire, permettra aux femmes d’améliorer leurs revenus et conditions de travail aux niveaux de différentes filières agroalimentaires. 

Germain Dasylva, Représentant de la FAO en Côte d'Ivoire, a traduit sa satisfaction de recevoir une mission venant s’enquérir de nouvelles techniques de transformation du poisson au niveau communautaires en Côte d’Ivoire : tous ensemble, nous devons œuvrer à mettre à la disposition des marchés des produits de bonne qualité et permettre une alimentation saine à nos populations ».

A terme, la mission d’échange permettra aux professionnels d'appliquer les leçons apprises.

Frieda Oduro, point focal du projet FMM au Ghana et chef de la délégation déclare à cet effet: « Ce voyage d’étude est une véritable révélation pour l’équipe. Nous apprécions cette expérience nouvelle  développée au profit des femmes transformatrices et souhaitons développer cette même pratique au Ghana.  ».

Les principaux échanges avec les femmes transformatrices ont eu lieu sur la plateforme d'Abobodoumé, un village de pêche situé en plein cœur de la ville d’Abidjan, et premier site d'implantation en pêche artisanale des fours FTT de la FAO en Côte d'Ivoire, depuis 2013. Une autre visite d’apprentissage sur le site de Marcory a permis à la délégation d’apprendre la préparation des pâtisseries sur la base de différentes espèces de poissons.

S’exprimant au nom de la responsable de la coopérative des femmes mareyeuses de la plateforme d'Abobodoumé, Déborah Gnéné affirme avoir partagé cette expérience avec grand plaisir. « Les discussions et démonstrations leur ont permis de s'imprégner des nombreux avantages  de l’utilisation des fours FTT, dont le nombre de claies permet de fumer jusqu’à 100kg de poisson en une seule fois ».

Les résultats satisfaisants des  fours FTT du site pilote de la FAO

Au Ghana, en Côte d’Ivoire ainsi que dans de nombreux pays d'Afrique de l'ouest, le poisson constitue la principale source de protéines animales pour la population. En outre, il est en même temps la source de revenus des personnes qui sont tributaires de ces activités pour assurer leurs moyens d’existence, majoritairement des femmes.

La nouvelle technique de la FAO inclus différentes initiatives pilotes comme le développement organisationnel des groupes, la construction de plateformes équipées de fours améliorés, et l’installation d’équipements de conservation de poisson frais.

Quatre sites pilotes en Côte d'Ivoire ont bénéficié de ces plateformes. Il s’agit des sites de Marcory Anoumaboet Abobodoumé(dans le District d’Abidjan), le site de Braffèdon (à Grand-Lahou) et celui de Guessabo (Région du Haut Sassandra).

A travers ces sites, deux mille cinq cent femmes ont été formées à la technologie moderne de fumage de poisson ainsi qu’aux bonnes pratiques d’hygiène. Quatre sociétés coopératives simplifiées ont été mises en place et renforcées. Les résultats des opérations de fumage du poisson ont suscité l'intérêt d'autres partenaires au développement et expliquent aussi la présence de la mission.

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Liens utiles :

Sauver les pertes après capture des produits de pêche en Côte d’Ivoire

Vidéo : La technique FAO-Thiaroye de transformation du poisson (FTT)

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