Forum CSA: des actions pour faciliter l’accès des petits exploitants agricoles aux marchés
Le Comité sur la sécurité alimentaire mondiale (CFS), reconnaissant le rôle des petits exploitants dans l'approvisionnement alimentaire mondial, a approuvé une série de recommandations politiques qui, si elles sont mises en œuvre, aideront à relier les petits exploitants aux marchés.
Ceux-là fournissent environ 70% de l'alimentation mondiale et près de 80% dans certains pays africains, mais constituent en même temps une proportion écrasante de pauvres dans le monde et de ceux qui vivent dans l'insécurité alimentaire.
Le CSA, en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), organise un forum sur le thème "Appuyer l'accès des petits exploitants aux marchés pour augmenter la sécurité alimentaire et améliorer la nutrition en Afrique de l'Ouest".
Le premier forum du genre, qui s’est tenu à Addis-Abeba le 13 septembre, a mis l'accent sur la façon dont les politiques et les actions peuvent appuyer les petits exploitants agricoles à l'intérieur de l'Éthiopie. Le deuxième se tient à Abidjan ce 20 septembre 2017 et définira une vision régionale de l'Afrique de l'Ouest, avec la participation de la Côte d'Ivoire et d'autres pays de la sous-région.
Le Forum d’Abidjan réuni différentes parties prenantes qui jouent un rôle dans le soutien des petits exploitants pour sensibiliser et échanger sur les actions qui contribueront à éliminer la faim et la malnutrition. Au nombre des participants, se trouvent des représentants du Gouvernement, des experts des Nations Unies, des institutions financières internationales, de la société civile et du secteur privé.
« Toutes les actions qui contribuent à l’amélioration des revenus des petits exploitants auront un impact positif sur leur situation de sécurité alimentaire et nutritionnelle », a rappelé Coulibaly Siaka Minayaha, Directeur de Cabinet, au Ministère de l'Agriculture et du développement rural, à l’ouverture du Forum. « Pour accroitre leurs revenus et réduire ainsi leur vulnérabilité face à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, il revient aux gouvernements de faciliter leur accès aux marchés à travers la mise en place d’infrastructures et le renforcement de leur capacité, pour une production en quantité et qualité en respectant les normes sanitaires », a-t-il conclu.
« Nul ne peut ignorer aujourd’hui l’apport capital des petits exploitants pour assurer la sécurité alimentaire et la nutrition dans nos pays. L’accès aux marchés d’exportation est susceptible de procurer de meilleurs revenus aux petits exploitants », a souligné Germain Dasylva, Représentant de la FAO en Côte d’Ivoire.
« La force de l'ensemble de la chaîne de valeur agricole dépend des petits exploitants, mais ils ne bénéficient pas d’investissements suffisants. C'est pourquoi la BADEA s'est engagée à les soutenir et a investi près d'un milliard de dollars dans le développement agricole en Afrique subsaharienne », a déclaré Oussama Ben Abdelaziz, Spécialiste, Département des Opérations à la BADEA et représentant le Directeur général.
Selon Amira Gornass, présidente du CFS, les petits exploitants peuvent être eux-mêmes vulnérables et « le paysage politique doit s'assurer qu'il y a des opportunités pour tous les petits exploitants, y compris les femmes et les jeunes, qui ont souvent du mal à accéder aux ressources, en ajoutant que les petits exploitants peuvent être le véritable moteur du changement dans les zones rurales ».
"Pour cette raison, des efforts sont nécessaires afin de libérer tout leur potentiel pour contribuer et bénéficier de la croissance socio-économique. Cela nécessite une cohérence et une coordination des politiques telles que celles adoptées par le Comité de la sécurité alimentaire mondiale", a-t-elle noté.
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Liens utiles:
CFS Policy Recommendations: Connecting Smallholders to Markets
CFS High Level Panel of Experts Report on Investing in smallholder agriculture for food security
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