Grand-Bassam, Côte d'Ivoire.

Du 23 au 25 avril, Grand-Bassam a accueilli la consultation nationale organisée par la FAO concluant sur le lancement opérationnel du projet « Sécurité alimentaire et agriculture : une adaptation accélérée » (SAGA 2) le 26 avril.

Cet événement a rassemblé une trentaine d'experts et de représentants issus des secteurs publics, d’organisations de la société civile, d'institutions académiques et de recherche, ainsi que d'organisations internationales. L'objectif était de définir conjointement les activités prioritaires à mettre en œuvre en Côte d’Ivoire dans le cadre de ce projet visant à accélérer la mise en œuvre de l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques.

Selon M. Attaher Maiga, Représentant de la FAO en Côte d'Ivoire, « Ce lancement opérationnel du projet SAGA 2 marque une étape cruciale dans nos efforts pour renforcer l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques en Côte d'Ivoire et promouvoir une agriculture durable et résiliente ».

Un projet global pour une agriculture résiliente en Côte d’Ivoire

Le projet SAGA 2 constitue la seconde phase du projet pilote « Sécurité alimentaire : une agriculture adaptée » (SAGA), déployé entre 2018 et 2023 dans deux premiers pays partenaires : Haïti et le Sénégal. Cette nouvelle phase toujours coordonnée par la FAO, bénéficie du partenariat technique et financier du gouvernement du Québec, qui a contribué à hauteur de 5 millions de dollars américains. La Côte d'Ivoire est ainsi intégrée comme nouveau pays partenaire, dans ce partenariat multi-acteurs et le projet sera déployé jusqu'en 2026.

SAGA a connu un grand succès dans sa phase pilote, soutenant la mise en œuvre du volet adaptation des Contributions Déterminées au Niveau National (CDN) et l'intégration de l'agriculture dans le processus des Plans Nationaux d'Adaptation (PNA) pour la sécurité alimentaire et la nutrition au Sénégal et en Haïti, deux pays particulièrement vulnérables aux effets des changements climatiques.

Encouragés par ces résultats positifs, les gouvernements de la Côte d'Ivoire, d'Haïti et du Sénégal ont exprimé leur volonté de renforcer les initiatives déjà en place et d'amplifier leur coopération pour atteindre leurs objectifs dans le cadre de l'Accord de Paris. En Côte d'Ivoire, SAGA 2 s’aligne sur les priorités nationales exprimées dans la CDN révisée et dans le nouveau PNA en suivant les recommandations émanant des différentes conférences des parties (COP) afin d'augmenter la collaboration pour accélérer le renforcement de la résilience des communautés agricoles face au climat.

 Selon Eric Assamoi, Représentant du Ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, « Le projet SAGA 2 revêt une importance cruciale en alignant ses objectifs avec ceux de notre CDN et de notre PNA qui se déclinent par un renforcement des capacités d’adaptation dans le secteur agricole, pilier essentiel de notre économie et de notre sécurité alimentaire ».

Représentant du Ministre d’État, Ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des productions vivrières, N’DA ATCHE HUGUES a fait savoir que  ce nouveau projet représente une opportunité de « promouvoir une coopération Sud-Sud entre le Sénégal, Haïti et la Côte d’Ivoire, ainsi qu’une coopération Nord-Sud avec nos partenaires québécois pour renforcer les capacités d’adaptation dans le secteur agricole ».

Selon Mme Marie-Hélène Sultan, Directrice du Bureau du Québec à Abidjan s’est félicitée du démarrage effectif de SAGA 2 en Côte d’Ivoire, « Le Gouvernement du Québec se réjouit de débuter des échanges renforcés avec le Bureau de la FAO en Côte-d’Ivoire. Je voudrais noter que SAGA s’inscrit dans les priorités transversales du Québec en matière de solidarité internationale soit, les droits des femmes, l’engagement de la jeunesse et la protection de l’environnement, ainsi que dans son approche multi acteurs. » a-t-elle fait remarquer.

 Renforcement de la collaboration pour l'adaptation climatique

SAGA 2 se déploiera en Côte d'Ivoire, en mettant l'accent sur quatre axes principaux : le support politique pour le renforcement de la planification et de la mise en œuvre d'adaptation pour l'agriculture, le renforcement de la capacité d'adaptation des agriculteurs, la promotion du développement des connaissances sur l'adaptation, et l'intensification de la sensibilisation et du plaidoyer pour l'adaptation dans les secteurs agricoles. Le projet vise non seulement à promouvoir une agriculture durable et résiliente mais également à aborder des problématiques essentielles telles que l'autonomisation des femmes, l'emploi des jeunes, et la conservation de la biodiversité.

Tous les acteurs et institutions impliqués dans le projet ont participé à la consultation initiale. Durant trois jours d'échanges, les partenaires ont établi les priorités et activités à mettre en œuvre en adéquation avec les besoins nationaux en termes d’adaptation aux changements climatiques dans les secteurs agricoles. Ces moments ont permis de favoriser une compréhension mutuelle des objectifs et des résultats attendus, facilitant une collaboration efficace entre toutes les parties concernées. La consultation a également permis d’identifier et d’encourager les synergies avec les initiatives en cours au niveau national. Les discussions se sont closes sur la proposition d’un Comité Technique National, qui jouera un rôle essentiel dans le suivi et l'orientation du projet.