Forum global sur la sécurité alimentaire et la nutrition (Forum FSN)

Consultations

Comment les activités relatives à l'alimentation scolaire et la nutrition peuvent-elles promouvoir des habitudes alimentaires saines pour toute la vie

Actuellement, les programmes de repas scolaires et d'alimentation scolaire et nutrition gagnent en visibilité et sont mis en œuvre en Afrique. Cette discussion a pour objectif le partage d'expériences et d'opinion sur les caractéristiques de ces programmes et la manière de les faire croître et renforcer leurs impacts à long terme.

Il existe un consensus mondial reconnaissant la nutrition infantile comme un élément essentiel pour améliorer non seulement la santé et le bien-être des enfants dans le monde, mais aussi le développement social et économique des communautés et des pays. Les écoles jouent un rôle central dans ce processus, fournissant les connaissances dont les nouvelles générations auront besoin pour devenir des membres actifs de la société. Elles ont aussi le potentiel de devenir des plateformes puissantes pour la prise en compte de la nutrition tout en promouvant des habitudes alimentaires saines pour toute la vie.

Environ 795 millions de personnes dans le monde souffrent d'insécurité alimentaire, de famine et de malnutrition (SOFI, 2015). Par ailleurs, en 2014 plus de 1,9 milliards d'adultes étaient en surpoids.  Parmi eux, plus de 600 millions étaient obèses. 42 millions d'enfants de moins de cinq ans sont obèses[1]. La majorité de la population mondiale vit dans des pays où la surcharge pondérale et l'obésité tuent plus de personnes que l'insuffisance pondérale.  Le double fardeau de la malnutrition affecte le développement des enfants ; il est donc urgent de traiter la question afin de créer des environnements favorables à la promotion d'une alimentation saine.

En cohérence avec les agences des Nations Unies et la seconde Conférence internationale sur la nutrition (CIN-2), les gouvernements se sont engagés à améliorer l'état nutritionnel des enfants en commençant à un âge précoce. Les dirigeants africains, à travers l'Union Africaine (UA) et le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) avaient déjà convenu que l'éducation, la santé et la nutrition des jeunes enfants et des dirigeants de demain doivent constituer une priorité.  Fort de ce mandat, le Programme détaillé pour le développement de l'agriculture africaine (PDDAA) a alors inclus des programmes d'alimentation scolaire établis au niveau national.

Les programmes d'alimentation scolaire constituent les interventions de sécurité alimentaire en milieu scolaire les plus connus, souvent conçus comme la composante de politiques de protection sociale. Ces programmes fournissent des aliments (habituellement une collation ou un déjeuner), et lorsqu'ils sont bien conçus et mis en œuvre, ils peuvent améliorer les apports alimentaires et nutritionnels des enfants scolarisés tout en maintenant et/ou accroissant l'assiduité. Les programmes d'horticulture vivrière locale pour les repas scolaires (HGSF, Home-Grown School Feeding en anglais) ajoutent encore une autre dimension en liant les programmes de repas scolaires aux exploitations agricoles familiales. Ceci génère une demande structurée pour leurs produits, et stimule ainsi plus largement l'économie locale. D'après le NEPAD, au moins 20 pays africains ont actuellement mis en place des programmes HGSF, que ce soit des programmes gouvernementaux partiellement soutenus par des partenaires de développement ou des programmes au financement entièrement gouvernemental.

Cependant, afin de promouvoir des habitudes alimentaires saines pour toute la vie, d'autres éléments au-delà de la portée des programmes de repas scolaires et de la demande structurée pour l'agriculture familiale devront être pris en compte. L'alimentation dans les écoles, au-delà de l'assurance de la sécurité alimentaire, doit aussi jouer un rôle sensoriel, nutritionnel et pédagogique. Il est ainsi nécessaire d'associer les repas scolaires, en tant qu'expérience pratique, à des expériences pédagogiques comme l'éducation nutritionnelle et les jardins scolaires.

Pour aider les gouvernements à atteindre ces objectifs, la FAO a mis en place des cadres politiques et réglementaires relatifs à l'alimentation scolaire et la nutrition qui intègrent et renforcent mutuellement les composantes essentielles suivantes :

  • Repas scolaires – fournissant des menus sains, donnant la priorité aux aliments provenant de l'agriculture familiale
  • Éducation et formation alimentaire et nutritionnelle
  • Jardins scolaires
  • Environnement favorable à la nutrition et la santé

Il existe sans doute de nombreuses autres activités liées à l'alimentation scolaire et la nutrition qui affectent le développement des enfants, particulièrement du point de vue de la santé. Les interventions suivantes sont dignes d'être remarquées : éducation à la santé, supplémentation en micronutriments,  déparasitage, suivi de l'état de santé et l'état nutritionnel, exercice et récréation, ainsi que d'autres interventions touchant à la santé publique (par ex. prévention de la malaria). 

Améliorer les habitudes alimentaires inadaptées et réduire la malnutrition sont des défis que doivent relever à la fois les pays développés et les pays en développement. Investir dans la nutrition signifie investir dans le capital humain, et par conséquent améliorer la capacité à avoir une vie épanouissante et productive. Les écoles peuvent jouer un rôle majeur dans la réalisation de ces grands défis. Néanmoins, la rétention scolaire ne peut constituer un objectif en soi, mais uniquement la première étape de la mise en œuvre d'une stratégie de promotion d'habitudes alimentaires saines pour toute la vie. 

Nous sommes impatients d'entendre vos expériences, opinions et suggestions relatives au rôle des écoles dans la promotion d'habitudes alimentaires saines pour toute la vie !

Questions proposées :

  1. Pouvez-vous fournir des commentaires sur les programmes de nutrition scolaires ou repas scolaires déjà mis en œuvre dans votre pays ? Si c'est le cas, sont-ils liés à des activités sur l'éducation nutritionnelle et des menus utilisant des aliments issus de l'agriculture familiale, ou à toute autre intervention relative à la nutrition scolaire ?
  2. Pensez-vous qu'il est nécessaire de soutenir les pays dans la transition vers une gestion nationale des programmes liés à l'alimentation scolaire et la nutrition ?
  3. Quels sont les défis de la promotion des composantes essentielles de l'alimentation scolaire et la nutrition dans le cadre d'une intégration et d'un renforcement mutuel ?

Josephine Kiamba, NEPAD, Afrique du Sud

Andrea Polo Galante, FAO, Italie


[1] http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs311/fr

 

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Regina Oliveira

Conselho Federal de Nutricionistas
Brazil

Buscando trocar experiências entre merendeiras, nutricionista, agricultoras e gestores da alimentação escolar, o Projeto Mais Gestão/MG realizou no dia 31/07/2015 mais uma Oficina Comida de Escola em Virgolândia/MG. A oficina teve como objetivo valorizar os produtos da agricultura familiar e proporcionar uma reflexão sobre o consumo de alimentos saudáveis no ambiente escolar como estratégia de sensibilização sobre a importância do consumo destes alimentos para a garantia da segurança alimentar e nutricional sustentável.

Como metodologia de desenvolvimento da oficina os participantes foram convidados a escolher um único prato que os identificassem, prato este que fosse capaz de trazer as emoções e significados do ato de comer. Pelos relatos observou-se que o milho consumido em diversas preparações: angu, fubá suado, canjiquinha, mingau de milho verde; e a banana verde foram os pratos mais importantes e presentes na maioria dos relatos. O tutu, o frango com quiabo e outras comidas tradicionais da culinária mineira estavam presentes como por exemplo o café feito com garapa ou adoçado com rapadura.

O conteúdo programático possibilitou que os participantes (re)significassem o conceito de alimentação escolar a partir da elaboração de receitas gastronômicas, possíveis de serem elaborados nas escolas e que culturalmente eram consumidas na região. Pratos estes que trazem em sua concepção a valorização dos produtos da agricultura familiar, da cultura alimentar regional e da soberania alimentar.

Nesta oficina os participantes conheceram um pouco mais da diversidade alimentar produzida pela agricultura familiar e as diversas formas de preparar os pratos, aproveitando o máximo dos nutrientes e valorizando o jeito mineiro de preparar comida. O espaço, também um espaço de memória, oportunizou às participantes a revisitar receitas das suas avós, bem como possibilitou trocas de experiências um exercício prático e proativo de criatividade na elaboração de novos pratos e apropriação de conhecimentos acerca da alimentação e nutrição.

Agradecemos o importante apoio da equipe da Secretaria de Agricultura, engenheiro agrônomo Jorge Justino Ferreira e à Adriana, que não mediram esforços para a realização da oficina; agradecemos ainda, à toda equipe da Secretaria Municipal de Educação, em especial à Secretária Municipal de Educação Ilca Soares.

Com mais esta Oficina Comida de Escola, protagonizada pela Nutricionista Regina Oliveira e a Engenheira Agrônoma Anildes Lopes, confirmamos a metodologia de ação interativa para Educação Alimentar e Nutricional e organizacional dos profissionais que fazem o cotidiano da Alimentação Escolar.

(Fotografias de Anildes Lopes e Richard Gomes)

Rosane Nascimento

FAO
Brazil

-The Legal Framework of the Brazilian School Feeding Program is similar to the description made by FAO of the School Food and Nutrition conceptual framework.

It is important to clarify that the name of the Programme in Portuguese is "Programa de Alimentação Escolar", which is literally translated to English it as school feeding, however the program is not only related to delivering a food ration to children. 

The Brazilian Program is based on the 4 core components that FAO described on this paper". The Legal Framework of the Brazilian School Feeding Program provides, among other components contents of food and nutrition education as well as compulsory purchase of 30% of school meals from local family farmers. 

This fact enables the development of school nutrition actions, especially with the use of school gardens as a tool for teaching practices of nutrition education, inserting in the primary education curriculum content notions of nutrition, environment and sustainability. 

Additionally we have a specific project entitled "Educating with the school garden" where principals, teachers and nutritionists are trained for the development of education and nutritional activities.

The project is currently expanding and is now covering 300 of the 160.000 existing schools in the country.

In addition to school gardens, other nutrition education tools are identified in Brazilian schools through plays, games, marathons, culinary workshops, emphasizing the use of traditional food produced by local family farming.

The South-South Cooperation project "Strengthening School Feeding Program in Africa Countries" developed by FAO in partnership with the Brazilian National Education Development Fund is currently promoting the adoption of the 4 core components through an integrated strategy. Currently this project is being developed in Malawi and Sao Tome and Principe.

2- Yes, I think that FAO could promote regional activities in Africa as a way to disseminate the concept and importance of nutrition school insertion as a complementary approach to school feeding initiatives.

3-I think that the biggest challenge is the way that school feeding programs are developed in African countries, often dependent on international aid organizations, not internalized in the priority agenda of governmental policies. We must raise awareness and generate commitment to the implementation of government programs, legal and regulatory frameworks in order to ensure greater sustainability. Is also important to expand the conceptual framework of the programs in order to go beyond the traditional school meal component and instead promote the adoption of life-long healthy eating habits.  

The Global Panel on Agriculture and Food Systems for Nutrition aims to provide evidence-based guidance to decision-makers, particularly those working within country governments, in order to inform and help generate nutrition-enhancing agricultural and food policy, with an emphasis on tackling nutritional challenges in low and middle income countries. Towards this end, the Global Panel is producing a series of policy briefs summarizing evidence and recommendations for policy makers on effective interventions in agricutlure and food systems for nutrition.

In early Autumn 2015, the Panel will launch the brief "Healthy Meals in Schools: Policy Innovations Linking Agriculture, Food Systems and Nutrition".  While most countries in the world support school meals, relatively a few have yet adopted the kind of multi-sectoral design that allows for gains in several domains across the food system simultaneously. There is a growing recognition of the potential for schools to provide healthy meals while promoting demand for local agricultural produce, as well as supporting more efficient local food procurement and delivery systems. The Global Panel brief explains why a greater policy emphasis is needed on this kind of multi‐win agenda that couples meals in schools with benefits to agriculture, education and nutrition. The brief will highlight evidence of successful interventions in a range of policy areas in order to illustrate what is technically feasible and economically viable, and will conclude with  recommendations for policy makers.

 

Professor Sandy Thomas

Director

Global Panel on Agriculture and Food Systems for Nutrition

 

Pouvez-vous fournir des commentaires sur les programmes de nutrition scolaires ou repas scolaires déjà mis en œuvre dans votre pays ? Si c'est le cas, sont-ils liés à des activités sur l'éducation nutritionnelle et des menus utilisant des aliments issus de l'agriculture familiale, ou à toute autre intervention relative à la nutrition scolaire ?

Au Bénin, il y a des ONG membres de l'Alliance Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle qui ont expérimenté des activités de nutrition communautaire et de jardins scolaires. Les élèves apprennent à cultiver des légumes, qui servent après dans des séances de démonstration culinaire. Ils sont aussi éduqués sur la nécessité de manger des repas équilibrés et de consommer des fruits et légumes. Ils sont encouragés à répliquer cela à la maison. Toutefois, il peut exister un fossé entre l'école et la maison. Si les parents n'ont pas les moyens financiers nécessaires pour varier l'alimentation, alors il n'y aura pas de résultats.

Pensez-vous qu'il est nécessaire de soutenir les pays dans la transition vers une gestion nationale des programmes liés à l'alimentation scolaire et la nutrition ?

C'est peut être nécessaire pour généraliser les bonnes pratiques à l'échelle nationale. Mais, les pays sont ils prêts à gérer ces programmes avec efficacité? Je pense que pour y arriver, il faut dans un premier temps capitaliser les expériences passées et en cours. Et ensuite, mettre en place un dispositif qui responsabilise les acteurs en fonction de leurs compétences.

Comment les gouvernements peuvent-ils accéder à un financement interne ou externe pour mettre en œuvre des programmes d’alimentation scolaire?

Les gouvernements peuvent collecter un montant forfaitaire sur certaines opérations (comme le prélèvement sur les opérations bancaires) pour mobiliser le financement. Ils peuvent aussi faire appel à la responsabilité sociale des entreprises. Par exemple certaines banques, des opérateurs mobiles et autres opérateurs économiques ont créé des fondations. Ces fondations peuvent contribuer. Les communautés peuvent aussi contribuer en nature. Par exemple, servir de main d'oeuvre pour la construction des cantines, apporter la biomasse (dans ce cas, il ne s'agit pas de bois mais plutôt de sources d'énergie renouvelables tels que les coques de noix de palme) nécessaire à la cuisson des repas. Enfin, des téléthons peuvent être organisés.

Quant au financement externe, les gouvernements peuvent soutenir les Organisations Non Gouvernementales qui implémentent de tels projets dans la recherche de financement, voire postuler ensemble si possible à des appels à projets.

>> English translation below <<

Dans la projet FOOD FOR EDUCATION (FFE), la nutrition, la sécurité alimentaire et l’amélioration de la lecture sont mises en œuvre à travers ce projet financé par USDA (Ministère de l’Agriculture des Etats Unis).

Dans le cadre de notre projet dans le souci d’avoir un bon résultat coté scolarisation des enfants il a été proposé les activités suivantes :

  • Distribution des repas dans plusieurs écoles de deux départements du Nord (Borgou-Alibori)
  • Distribution des Take Home Rations aux élèves les plus assidus des classes de CM1 et CM2
  • Installation des Tippy-Tap et des points d’eau pour favoriser l’hygiène des mains des enfants
  • Construction des latrines toujours pour l’hygiène et assainissement
  • Création des jardins scolaires.

Avec ce projet il sera amélioré la qualité de l’enseignement et du taux de scolarisation en milieu scolaire.

Tel est en substance ma contribution.

In the project FOOD FOR EDUCATION (FFE), nutrition, food security and the improvement of reading are implemented through this project funded by USDA (United States Department of Agriculture).

In the framework of our project and with the objective of good results in child education, the following activities have been proposed:

  • Distribution of meals in several schools of the two Northern departments (Borgou-Alibori)
  • Distribution of Take Home Rations for hardworking pupils in CM1 and CM2 [Cours Maternelle, 5-6 and 7-8 years old]
  • Installation of Tippy-Tap and water points to promote the hygiene of children’s’ hands
  • Construction of latrines as always in the interests of hygiene and sanitation
  • Creation of school gardens.

With this project there will be an improvement in terms of pupils’ quality of education and school attendance rates.

These are the main points of my contribution.

Andrea Polo Galante and Josephine Kiamba, facilitators

Italy and South Africa

>> French translation below <<

Thank you once again for the valuable contributions and especially to those of you who have added to the discussion this week.  Also glad to see the experiences from Brazil shared.    

I think it is evident that although there is recognition of the importance of providing nutrition education alongside the school meals programmes, this is still a missing component in some of the countries and  we need to begin to look at how best to address the emerging challenges.   

The school is indeed a very viable and convenient platform for a number of interventions which collectively are powerful in improving health nutrition and educational outcomes.  The impressions created through interventions such as school feeding, school, gardens and nutrition education activities last a lifetime and so it is important that they are done right. We know that it is important to address nutritional needs through the life course and school nutrition programmes offer such an opportunity.

School meals programmes linked to local agriculture address a number of related challenges which we find in disadvantaged or less resourced communities across the African continent, namely poverty, hunger and malnutrition.   The example from Togo given by Dosse on the desperate need for school meals could be told in many other countries.  School nutrition programmes linked to local agriculture or family farms not only benefit children but have the added advantage of addressing food insecurity and the economic status of farming households (It really is a holistic approach to address nutrition both at school and at home).  School Food and Nutrition programmes thus have a safety net and poverty alleviation function in these situations.  

However, the high cost of providing school meals is often expressed as an impediment, a reason why food is not provided in school, or why programmes are not being scaled up.  This is despite the available evidence on the benefits which outweigh the costs?

The issue of government ownership and sustainability of school feeding is key. With the growing problem of limited donor funding this is something we inevitably must address.  In the last piece, we have asked how best to mobilise both internal and external funding?  We need to build the proportion of internal funding and this means seriously advocating to our governments to see the need to devote more funding to school food and nutrition programmes. We need to be able to illustrate that an investment in school food and nutrition is a good investment and not a cost.  Yes it is expensive, but it is an investment into the future of our children.  School feeding attracts especially the most vulnerable children to school, helps to keep them there and research shows well-nourished children perform better at school and ultimately improves their chances for a better life in future.

Merci encore de vos précieuses contributions, en particulier pour celles apportées à la discussion durant cette semaine.  Nous nous réjouissons également de voir que les expériences du Brésil ont été partagées.    

Il apparaît que, malgré l’importance reconnue l’éducation nutritionnelle qui doit être fournie en même temps que les programmes de repas scolaires, certains composants sont encore manquants dans certains pays et il est indispensable de chercher la meilleure façon de répondre aux nouveaux défis.   

L’école est en effet une plate-forme parfaitement viable et adéquate pour effectuer une série d’interventions qui présentent un potentiel collectif susceptible de conduire à de meilleurs résultats en matière de nutrition, de santé et d’éducation.  Les sentiments qui résultent d’interventions telles que l’alimentation scolaire, les activités scolaires, de jardinage et d’éducation nutritionnelle peuvent durer toute une vie, raison pour laquelle il est si important qu’elles soient faites correctement. Nous savons qu’il est important de répondre aux besoins nutritionnels durant toute la vie et les programmes de nutrition scolaire sont l’occasion propice pour ce faire.

Les programmes de repas scolaires associés à l’agriculture locale permettent de résoudre un certain nombre de problèmes observés dans les communautés désavantagées ou plus démunies dans tout le continent africain, à savoir la pauvreté, la faim et la malnutrition.   L’exemple donné par Dosse pour le Togo sur le besoin désespéré de repas scolaires peut s’appliquer à beaucoup d’autres pays.  Les programmes de nutrition scolaire associés à l’agriculture locale ou aux petites exploitations familiales ne profitent pas seulement aux enfants ; ils ont également l’avantage de résoudre le problème de l’insécurité alimentaire et d’améliorer la situation économique des ménages de fermiers (il s’agit donc d’une véritable approche holistique pour aborder le thème de la nutrition à l’école et à la maison).  Les programmes d’alimentation et de nutrition scolaire constituent donc un filet de sécurité et contribuent à la réduction de la pauvreté dans ce type de contextes.  

Toutefois, le coût élevé de la fourniture de repas scolaires est souvent évoqué comme un obstacle, une raison pour laquelle les repas ne sont pas fournis à l’école ou les programmes ne sont pas améliorés.  Et ce, malgré les preuves dont nous disposons sur les avantages l'emportant sur les coûts.

La question de l’appropriation de la part du gouvernement et de la durabilité de l’alimentation scolaire est également essentielle. Etant donné les difficultés croissantes d’obtenir un financement de plus en plus limité des donateurs, ceci est un problème qui doit inévitablement être abordé.  Dans la dernière section, nous avons posé la question de savoir comment mobiliser au mieux le financement interne et externe.  Nous devons établir la proportion de financement interne ce qui implique de faire sérieusement pression sur nos gouvernements pour qu’ils prennent conscience de la nécessité d’accorder davantage de ressources financières aux programmes d’alimentation et de nutrition scolaires. Il faut démontrer qu’un investissement en nutrition et en alimentation scolaires est un bon investissement et non pas un coût.  Il s’agit certes d’un investissement lourd, mais d’un investissement dans l’avenir de nos enfants.  L’alimentation scolaire revêt un intérêt particulier pour les enfants les plus vulnérables, favorise la fréquentation scolaire et la poursuite des études, et des recherches démontrent que des enfants bien nourris obtiennent de meilleurs résultats à l’école et ont ainsi de meilleures chances d’avoir une vie meilleure dans les années à venir. 

The Foodbank of Western Australia

Australia

>> French translation below <<

Could you provide comments on school nutrition or school meals programmes already being implemented in your country? If so, have they been linked with activities on nutrition education and menus using food from family farming, or any other school nutrition intervention?

Foodbank of Western Australia (WA) has made addressing poor food literacy a priority so as to improve the nutrient intake of disadvantaged groups. Investment in nutrition education goes back to 1997 when Heathway funding was obtained to deliver Foodcents training; however a dedicated healthy lifestyle strategy was not established until 2007. Healthy Food for All (HFFA) is a comprehensive state wide, school and community based strategy, incorporating the School Breakfast Program (SBP) and Food Sensations® cooking and nutrition education programs. The inbuilt Regional Strategy facilitates the tailored implementation of HFFA initiatives in communities in regional and remote WA.

The development of HFFA’s initiatives has been an organic process, largely driven by community and government demand. Foodbank WA’s SBP was established in 2001 in direct response to expressed need from a local school experiencing major behavioural and attendance issues. Upon surveying students, the school reported that 16 percent had not eaten breakfast, and many had not eaten dinner the previous evening. Foodbank WA donated food for a breakfast programme trial, which very quickly showed considerable improvement in behaviour and attendance. These pilot findings were the catalyst for the development of the state wide SBP, which aims to ensure all WA school children have regular and equitable access to a healthy, nutritious breakfast. During the 15 years of implementation, demand for food from schools has been the driving factor for the program’s growth and expansion; from 17 schools in 2001 to 432 schools by the end of 2014.

The core activity of the SBP, like Foodbank WA, is food provision. Shelf-stable food products (canned fruit in natural juice, wheat biscuits, Vegemite, canned spaghetti, baked beans and UHT milk) and fresh products (bread, yoghurt, fresh milk, fresh fruit and vegetables) are available to schools. The SBP (membership and food) is provided free of charge, funded by state government, corporate and philanthropic donations. Funding also covers the cost of transporting food products to geographically isolated regional schools. All schools are eligible for membership as long as there is a demonstrated need within the student population.  SBP predominately improves food availability; however, Superhero Food nutrition education resources, such as interactive placemats, collector cards and recipe books, have been developed to add value to the program through the reinforcement of key healthy lifestyle messages outside of the structured classroom environment.

SBP registration also entitles the whole school population to access Food Sensations® a practical interactive nutrition education and cooking initiative. The initiative consists of three programs: Food Sensations® for Schools, Food Sensations® for Adults and Fuel Your Future.  These programs are designed to improve the nutritional knowledge and cooking skills of school aged children, parents, teachers, health professionals and other support staff. Educator Training is offered by all of Food Sensations® programs and has been designed to be a five hour professional development day for health professionals, school staff, community members and other agencies. Topics covered in Food Sensations®  sessions may include  the healthy eating plate, portion sizes, supermarket tours, lunchboxes, label reading, sugar content in drinks, comparing the fat, sugar and salt content between take-away and homemade foods, budgeting, meal planning, recipe modification, food safety, chronic disease management and basic cooking skills. Session content is tailored for each group’s need and delivery is flexible and may vary from one-off to eight week workshops.

Do you think that it is necessary to support countries in transitioning towards national ownership of School Food and Nutrition related programmes?

Foodbank WA has found community involvement is essential for the sustainability of school food and nutrition related programs; this finding could be extended to include national ownership. The vastness of WA, 2,526,786 km2, necessitates an innovative approach to the engagement of communities, particularly those in remote and regional areas. Foodbank WA’s SBP utilises a bottom up approach, supplying food, transport and administrative support, whilst allowing schools to implement their breakfast program autonomously. The individual schools are responsible for the organisation of their own volunteers, required equipment and existing resources. Foodbank WA’s successive evaluation has demonstrated this approach fosters community cohesion and ownership, while building individual social capital. Breakfast programs provide volunteers with avenues to contribute to their community, socialise and improve engagement with the school.  Among volunteers who had been out of the workforce for some time, there is a perception that breakfast programs assist in building their confidence as a result of successfully setting up and managing the program.

Food Sensations® staff are unable to visit all schools annually to due time and funding restrictions, therefore the initiative is delivered in conjunction with local schools and health professionals. Health professionals, teachers and support staff to are provided with resources and training to deliver Food Sensations® nutrition and cooking education. This empowers community members and ensures healthy lifestyle messages are sustained in the absence of Foodbank WA staff. Ultimately, Foodbank WA strives to promote community, organisational and individual ownership, as a means of ensuring these groups to have an invested interest in the sustainability and longevity of the initiatives.

What are the challenges of promoting School Food and Nutrition core components in an integrated and mutually reinforcing matter? 

There are a number of challenges to integrating nutrition messages into school breakfast programs. Barriers experienced by Foodbank WA include: staff shortages, conflicting priorities, time restrictions and lack of volunteer knowledge. Many school breakfast programs operate for 15 minutes or less a day; children often ‘grab food and go’. Due to time limitations the priority is often ensuring children are fed, rather than the delivery of nutrition messages. Volunteers may lack the nutritional knowledge or confidence to incorporate healthy lifestyle messages into breakfast clubs. Additionally, volunteers may not understand how the program types can work together to promote childhood health or see the value of nutrition messages. Breakfast programs are frequently short staffed as result of high volunteer attrition. This compounds the previously described issues as the remaining staff are overworked, lack the time to promote nutrition and operational or nutrition knowledge may not be retained.

Pouvez-vous fournir des commentaires sur les programmes de nutrition scolaires ou repas scolaires déjà mis en œuvre dans votre pays ? Si c'est le cas, sont-ils liés à des activités sur l'éducation nutritionnelle et des menus utilisant des aliments issus de l'agriculture familiale, ou à toute autre intervention relative à la nutrition scolaire ?

La Banque alimentaire d’Australie occidentale considère la lutte contre l’ignorance en matière alimentaire comme une priorité de manière à améliorer l’apport en nutriments  aux groupes désavantagés. Les investissements en éducation nutritionnelle remontent à 1997 avec l’obtention d’un financement Healthway qui a permis d’apporter une formation en Foodcents ; toutefois ce n’est qu’en 2007 qu’une stratégie spécifique sur le style de vie saine a été mise sur pied. Le programme Nourriture saine pour  tous (Healthy Food for All (HFFA)) est une stratégie globale à l’échelle de l’état basée sur l’école et la communauté qui prévoit un programme de petit-déjeuner scolaire (School Breakfast Program (SBP)) et des activités de formation en cuisine et nutrition (Food Sensations®) .La stratégie régionale interne facilite la mise en œuvre adaptée d’initiatives en matière de nourriture saine pour tous dans les communautés de régions et de zones éloignées d’Australie occidentale.

L’élaboration d’initiatives en matière de nourriture saine pour  tous  a été un processus organique répondant largement à la demande des communautés et du gouvernement. Le programme de petit-déjeuner scolaire de la Banque alimentaire d’Australie occidentale a été mis sur pied en 2001 pour répondre directement au besoin exprimé par une école locale de résoudre des problèmes importants de comportement et de fréquentation scolaire. Après avoir mené une enquête auprès des étudiants, l’école a indiqué que 16 % d’entre eux n’avaient pas pris de petit-déjeuner et que beaucoup n’avaient pas dîné le soir précédent. La Banque alimentaire d’Australie occidentale a donné des aliments pour effectuer une expérience pilote programme de petit-déjeuner qui s’est rapidement traduite par une amélioration importante en termes de comportement et de fréquentation. Ces premiers résultats ont servi de catalyseurs pour élaborer un programme de petit-déjeuner scolaire à l’échelle de l’état qui a pour but d’assurer à tous les écoliers d’Australie occidentale un accès régulier et équitable à un petit-déjeuner sain et nutritif. Durant les 15 ans de mise en œuvre, la demande d’aliments de la part des écoles a été le moteur du développement et de l’expansion du programme dont la couverture est passée de 17 écoles en 2001 à 432 écoles à la fin 2014.

Le programme de petit-déjeuner scolaire, tout comme la Banque alimentaire de d’Australie occidentale, vise essentiellement à fournir des aliments. Des produits alimentaires stockables (fruits en conserve dans leur jus naturel, des biscuits de blé, Vegemite (pâte australienne fabriquée à base d'extrait de levure de bière), haricots à la sauce tomate et lait UHT) ainsi que des produits frais (pain, yogourt, lait frais, fruits et légumes frais) sont désormais disponibles dans les écoles. Le programme de petit-déjeuner scolaire (la qualité de membre et les aliments) est absolument gratuit, financé par le gouvernement de l’état et par des dons philanthropiques et d’entreprises. Le financement couvre également le coût du transport des produits alimentaires aux écoles  régionales isolées sur le plan géographique. Toutes les écoles peuvent participer au programme pour autant qu’il existe un besoin avéré au sein de la population scolaire.  Le  SBP améliore surtout la disponibilité alimentaire ; par ailleurs, des ressources en éducation nutritionnelle  de Superhero Food (aliments de superhéro), comme les sets de table interactifs, des cartes à collectionner et des livres de recettes, ont été élaborées pour donner une valeur ajoutée au programme en renforçant les principaux messages relatifs un style de vie saine en dehors de l’environnement structuré de la salle de classe.

L’inscription au programme de petit-déjeuner scolaire permet également à l’ensemble de la population scolaire d’avoir accès à l’initiative pratique et interactive de préparation des aliments et d’éducation nutritionnelle Food Sensations®. Cette initiative est composée de trois programmes : Food Sensations® for Schools, Food Sensations® for Adults et Fuel Your Future.  Ces programmes ont été conçus pour renforcer les conséquences nutritionnelles et de préparation des aliments des enfants en âge scolaire, des parents, des professeurs, des professionnels de la santé et d’autres personnels auxiliaires. Une formation d’éducateur est offerte dans tous les programmes Food Sensations®, sous la forme d’une journée de perfectionnement professionnel de cinq heures destinées aux professionnels de la santé, au personnel de l’école, aux membres de la communauté et d’autres organismes. Les thèmes abordés lors de ces sessions de Food Sensations®  sont notamment l’assiette saine, la taille des portions, des visites au supermarché, la boîte à lunch, la lecture des étiquettes, la teneur en sucre des boissons, la comparaison du contenu en graisse, sucre et sodium entre les aliments préparés à la maison et les aliments achetés, la budgétisation, la planification des repas, la modification des recettes, la sûreté des aliments, la gestion des maladies chroniques et des compétences de base en matière de préparation des aliments. Le contenu de chaque session est adapté aux besoins de chaque groupe et la présentation est flexible pouvant varier entre une session unique à des ateliers de huit semaines.

Pensez-vous qu'il est nécessaire de soutenir les pays dans la transition vers une gestion nationale des programmes liés à l'alimentation scolaire et la nutrition ?

La Banque alimentaire d’Australie occidentale a pu constater que la participation de la communauté est essentielle pour assurer la pérennité des programmes d’alimentation et de nutrition en milieu scolaire ; ceci peut également s’appliquer à l’appropriation nationale. L’ampleur du territoire de l’Australie occidentale qui est de 2.526.786 km² exige une approche novatrice pour favoriser l’engagement des communautés, en particulier celles qui vivent dans des zones régionales et éloignées .Le programme SBP de petit-déjeuner scolaire de la Banque alimentaire d’Australie occidentale utilise une approche du bas vers le haut et fournissent des aliments, le transport et le soutien administratif tout en permettant aux écoles de mettre en œuvre leur programme de petit-déjeuner de façon autonome. Chaque école est responsable de l’organisation de ses propres bénévoles, d’assurer le matériel nécessaire et les ressources existantes. Les évaluations successives de la Banque alimentaire d’Australie occidentale ont démontré que ce type d’approche encourage la cohésion et l’appropriation communautaires et renforce le capital social individuel.. Les programmes de petit-déjeuner constituent l’occasion, pour les bénévoles, de contribuer à leur communauté, de socialiser et d’améliorer leur engagement à l’égard de l’école.  Les bénévoles  qui ne sont plus sur le marché du travail depuis un certain temps voient les programmes de petit-déjeuner comme une aide à la récupération de leur confiance en eux-mêmes dans la mise sur pied et la gestion correctes du programme.

Le personnel de Food Sensations® n’est pas en mesure de visiter toutes les écoles chaque année en raison des contraintes de temps et de financement ; par conséquent, cette initiative est menée à bien en collaboration avec les écoles locales et les professionnels de la santé. Les professionnels de la santé, les professeurs et le personnel auxiliaire reçoivent des ressources et une formation pour fournir une éducation en matière de nutrition et de préparation des aliments dans le cadre de Food Sensations®. Tous ces efforts renforcent les membres de la communauté et garantissent la poursuite des messages relatifs à la vie saine en l’absence du personnel de la Banque alimentaire d’Australie occidentale. Finalement, la Banque alimentaire d’Australie occidentale encourage l’appropriation communautaire, organisationnelle et individuelle afin de garantir que ces groupes portent un réel intérêt à la pérennité et à la longévité de ces initiatives.

Quels sont les défis de la promotion des composantes essentielles de l'alimentation scolaire et la nutrition dans le cadre d'une intégration et d'un renforcement mutuel ?

Pour intégrer les messages relatifs à la nutrition dans les programmes de petit-déjeuner scolaire, il faut surmonter un certain nombre de problèmes. Les barrières rencontrées par la Banque alimentaire d’Australie occidentale sont notamment : le manque de personnel, les priorités divergentes, les contraintes de temps et le manque de connaissance des bénévoles. De nombreux programmes de petit-déjeuner scolaire fonctionnent pendant 15 minutes voire moins par jour ; en d’autres termes les enfants ne font souvent que passer chercher les aliments. Etant donné les contraintes de temps, la priorité est souvent de s’assurer que les enfants reçoivent une alimentation plutôt que de faire passer des messages sur la nutrition. Il arrive parfois que les bénévoles n’aient pas les connaissances nutritionnelles suffisantes de la confiance pour incorporer des messages sur la vie saine dans les clubs de petit-déjeuner. En outre, ils ne comprennent pas toujours comment ces types de programme peuvent s’associer pour promouvoir la santé des enfants ou ne voient pas toujours la valeur des messages relatifs à la nutrition. Les programmes de petit-déjeuner manquent souvent de personnel en raison de l’absentéisme élevé des bénévoles. Ceci aggrave les problèmes mentionnés auparavant de surcharge du travail du personnel qui reste en place, du manque de temps pour promouvoir les questions de nutrition ainsi que du manque de connaissances opérationnelles ou nutritionnelles.

>> English and French translations below <<

Queridos membros,

Gostaria de compartilhar com vocês esta notícia relacionada com a alimentação escolar. 

A Fundação Caboverdiana de Acção Social Escolar (FICASE), em parceria com algumas instituições, pretende apoiar as escolas secundárias a implementar o projeto “Lanche Escolar” como forma de contribuir para o aumento da frequência às aulas e prevenir o abandono escolar dos alunos mais desfavorecidos.

Neste sentido, a FICASE lança esta manhã na Escola Técnica Grão Duque Henri, Santa Catarina, o projeto Lanche Escolar no Ensino Secundário, sob o lema “Abrace esta causa”, visando angariar parceiros para a sua implementação.

A falta das chuvas que se fez sentir nas ilhas em 2014/15, fez com que Cabo Verde enfrentasse um dos piores anos agrícolas desta última década, agravado pela erupção vulcânica dos meses de Novembro, Dezembro e Janeiro, com impactos negativos nas condições de vida das famílias cabo-verdianas o que poderá traduzir-se no aumento do abandono escolar, sobretudo no interior das ilhas.

Dear members,

I would like to share with you this news related to school feeding.

FICASE (the Cape Verdean Foundation of Student Welfare), in partnership with other institutions, aims to support secondary schools to implement the project "School Snack" as a way of contributing to the increase in class attendance and prevent dropout of disadvantaged students.

In this context, FICASE launched this morning at the Technical School Grand Duke Henri, Santa Catarina, the School Snack project in Secondary Education, under the motto "Embrace this cause", aimed at raising partners for its implementation.

The lack of rainfall on the islands in 2014/15 has caused Cape Verde to face one of the worst agricultural seasons of the last decade, compounded by the volcanic eruption in the months of November, December and January, with a negative impact on the living conditions the Cape Verdean families which could result in increased school dropout, especially in the interior of the islands.

Chers/ères Membres, Je voudrais vous faire part de cette information qui concerne l’alimentation en milieu scolaire.

FICASE (la Fondation pour le bien-être des étudiants du Cap Vert) vise, en partenariat avec d’autres institutions. à aider les écoles secondaires à mettre en œuvre le projet « School Snack » (goûter scolaire) pour favoriser une augmentation de la fréquentation scolaire et éviter le décrochage des étudiants désavantagés.

Dans ce contexte, la FICASE a lancé ce matin, à l’école technique Grand Duke Henri, Santa Catarina, le projet de goûter scolaire dans l’enseignement secondaire, avec le slogan « Adhérez à cette cause » qui a pour but de gagner le soutien de nouveaux partenaires pour la mise en œuvre du projet.

Le manque de pluie sur les îles en 2014/2015 explique que le Cap Vert soit confronté à la pire campagne agricole de la dernière décennie, situation aggravée par l’éruption volcanique durant les mois de novembre, décembre et janvier, qui a eu des effets profondément négatifs sur les conditions de vie des familles du cap Vert et qui pourrait donc se traduire par une augmentation du décrochage scolaire, en particulier à l’intérieur des îles.

Andrea Polo Galante and Josephine Kiamba, facilitators

Italy and South Africa

>> French translation below <<

The FSN West Africa Forum is a great opportunity to exchange information and open the dialogue related to the key issues on food security and nutrition.  Thank you so much for participating, we are so happy to receive your comments. All of us are committed to a world free of hunger, food insecurity and malnutrition, and instead where food and agriculture can contribute to the social, economic and environmental development of society. South-South  cooperation could be a way to expand our knowledge and open our minds to different lessons learned and good practices developed by countries that have been implementing school food and nutrition activities or other activities to  promote healthy eating habits.  The contribution from Brazil is one such example where we see nutrition education embedded right from the conceptualization of programme objectives to implementation.  The linkages to agriculture are also formalized through legislation.

The importance of the South-South cooperation is the continuous exchange and learning cycle to support the development and the implementation of solutions that are jointly designed by countries on school food and nutrition.  Brazil has been sharing experiences on how the Zero Hunger Strategy improved the local economies and value of local diets and eating habits through food produced by family farmers. The National School Meal Programme in Brazil has several points that are contributing to  breaking of the cycle of poverty and malnutrition. Based on this, we would like to ask you what lessons learned or good practices you have in your country that could be used as an example for other countries. In addition, we would like to know if you are receiving support through South-South cooperation on School Food and Nutrition. We would like to emphasize that this kind of  debate is important to bring solutions to Countries who face the challenges in developing and implementing activities on School Food and Nutrition.

Le Forum FSN pour l’Afrique de l’Ouest est une excellente occasion d’échanger des informations et d’amorcer le dialogue sur les principaux aspects de la sécurité alimentaire et de la nutrition. Nous vous remercions très sincèrement de votre participation et recevons avec joie tous vos commentaires. Nous sommes tous engagés à créer un monde libéré de la faim, de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition, dans lequel l’alimentation et l’agriculture puissent contribuer au développement social, économique et environnemental de la société. La coopération Sud Sud pourrait servir à élargir nos connaissances et à ouvrir notre esprit vers les différentes leçons apprises et les bonnes pratiques appliquées par les pays qui ont mené des activités en matière d’alimentation et de nutrition scolaire ou d’autres actions visant à promouvoir des habitudes alimentaires saines. La contribution du Brésil nous donne l’exemple de l’intégration de l’éducation nutritionnelle dès l’élaboration conceptuelle des objectifs du programme jusqu’à la mise en œuvre de ce dernier. Les liens avec l’agriculture sont également formalisés dans un cadre législatif.

L’importance de la coopération Sud Sud réside dans l’échange et le cycle d’apprentissage permanents qui visent à étayer le développement et la mise en œuvre de solutions élaborées conjointement par les pays en matière d’alimentation et de nutrition scolaires. Le Brésil a fait part de ses expériences sur les résultats de la stratégie du programme Faim zéro en termes d’amélioration des économies locales et de la valeur des régimes et des habitudes alimentaires sur le plan local sur la base des aliments produits par les agriculteurs familiaux. Le Programme national d’alimentation scolaire du Brésil comporte plusieurs éléments qui contribuent à rompre le cycle de la pauvreté et de la malnutrition. À la lumière de ces données, nous voulons vous demander quels sont les leçons apprises ou les bonnes pratiques appliquées dans votre pays qui pourraient servir d’exemples à d’autres pays. Nous aimerions également savoir si vous recevez un soutien par l’intermédiaire de la coopération Sud Sud en matière d’alimentation et de nutrition scolaires. Nous souhaitons faire ressortir l’importance de ce type de débat pour donner des solutions aux pays confrontés aux défis d’élaborer et de mettre en œuvre des activités en matière d’alimentation et de nutrition en milieu scolaire.

>> French translation below <<

I would like to contribute to the discussion by highlighting some of the work that FAO is currently doing in the context of School, Food and Nutrition. Based on the principles of South-South Cooperation FAO & Brazil are supporting African governments to transition towards greater ownership of School Food and Nutrition programs. Using the Brazilian experience as a reference, the SSC project “Strengthening School Food & Nutrition Programs in Africa” is currently working in two pilot countries Sao Tome and Principe and Malawi, in order to support the design and implementation of inclusive policies and programs which promote an optimal use of the school setting for mainstreaming nutrition while promoting lifelong healthy eating habits.

Both countries have demonstrated strong commitment to taking full ownership of their programs, Malawi created  the School, Health and Nutrition (SHN) Strategic Plan 2009-2018 while Sao Tome and Principe passed the Law No 4/2012 creating the National School Feeding and Health Program (PNASE). However many questions remain to be answer. What kind of eating habits are promoting for our children? Are these life-long health eating habits? Are these eating habits align with the local & traditional production of foods? What is the role of the community when discussing School, Food and Nutrition? How do we ensure adequate implementation of the programs taking into consideration constant financial constraints?

In an attempt to answer these complex questions, the project is working directly with the National Coordinators of the SHN Strategic Plan and PNASE, building national capacities and ensuring that a multi-disciplinary approach is taking into consideration in order to promote greater sustainability through a food-based approach to nutrition.  

Je voudrais contribuer à cette discussion en soulignant certaines des activités menées actuellement par la FAO dans le contexte de l’école, de l’alimentation et de la nutrition. Conformément aux principes de la coopération Sud Sud, la FAO et le Brésil apporte un soutien aux gouvernements africains qui évoluent vers une plus grande appropriation des programmes d’alimentation et de nutrition alimentaires. Sur la base de l’expérience brésilienne, le projet SCC « Renforcement des programmes d’alimentation et de nutrition scolaire en Afrique » est actuellement opérationnel dans deux pays pilote, Sao Tomé-et-Principe et le Malawi, pour soutenir la conception et la mise en œuvre de politiques et de programmes inclusifs et l’utilisation optimale de l’infrastructure scolaire pour favoriser la prise en compte de la nutrition tout en encourageant les habitudes alimentaires saines tout au long de la vie.

Ces deux pays ont fait preuve d’une grande détermination pour s’approprier pleinement de leurs programmes: le Malawi a mis sur pied le plan stratégique 2009-2018 pour l’école, la santé et la nutrition (SHN) et Sao Tomé-et-Principe a adopté la loi No 4/2012 qui porte création du programme national d’alimentation et de santé à l’école (PNASE). Plusieurs questions restent toutefois en suspens.

Quel type d’habitudes alimentaires faut-il promouvoir pour nos enfants ? Ces habitudes alimentaires garantissent-elles une bonne santé tout au long de la vie ? Ces habitudes alimentaires sont-elles conformes à la production locale et traditionnelle de denrées alimentaires ? Quel est le rôle de la communauté pour aborder le thème de l’école, l’alimentation et la nutrition ? Comment garantir une mise en œuvre adéquate des programmes contenus des contraintes financières permanentes ?

Pour répondre à ces questions complexes, le projet travaille directement avec les coordinateurs nationaux du plan stratégique SHN et du PNASE pour renforcer les capacités nationales et garantir la prise en compte d’une approche multidisciplinaire pour promouvoir la durabilité à plus long terme à partir d’une perspective de la nutrition fondée sur l’alimentation.